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L'adolescence est un vilain défaut (poème monde de demain)

L'adolescence est un vilain défaut (poème monde de demain)

Publicado el 17, abr., 2022 Actualizado 17, abr., 2022 Cultura
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L'adolescence est un vilain défaut (poème monde de demain)

Poème écrit le 15 mars 2022, au retour de Charleville-Mézière et du musée Arthur Rimbaud :

 

L'ADOLESCENCE EST UN VILAIN DÉFAUT

 

Le Monde dans son long pyjama

S’est levé cette après-midi

En étirant comme un élastique ses bras

Le long d’une tête aux tempes jaunies.

 

Il a bâillé, Le Monde, comme bâille l’animal

Dans sa caverne avant d’ouvrir le bal

Où ses proies annoncées dansent

Sans se savoir en surbrillance.

 

Il a fait un pas, Le Monde, et on aurait dit

Sous sa capuche pleine de rêves

Un tigre aux dents de sabre ou de rubis.

Et il s’est avancé comme à la guerre un glaive.

 

Il n’était plus l’enfant de cette enfance bleue

Qu’on borde d’un baiser qui embrasse la nuit.

Lui, c’est l’adolescent aux souliers malheureux

Quittant ses rêves lourds comme on quitte un ami :

 

Lourds des soupirs de qui traverse tout sans joie.

 

Puis Le Monde en grognant a rejoint ses semblables

Qui étaient pleins d’allant et vaquaient sous son toit.

Sans un mot, il ouvre un œil et s’assoit à table.

 

Le Père en son costume aux coutures blanchies

Lève au ciel un œil et abat au sol un poing.

Et la Mère accablée en hoquets pousse un cri.

Mais l’adolescent Monde obtient un nouveau pain.

 

« Mais quand penseras-tu, indigne, à ton futur ?

Fit plein d’agacement un père plein d’oublis.

Tu jettes sans vergogne aux pires des pâtures

Notre labeur sans fin en te levant ainsi !

 

L’horloge que tu vois et qui rit de tes crimes

Coûte tant de travail que s’égoutte mon sang

Quand, le jour se couchant, je rentre titubant

Pour poser mon œil lourd sur ton air qui m’indigne.

 

Tu repousses la corde aux dix mille fléaux

Que te tendent mes bras engourdis de fatigue

Pour monter à l’échelle aux cent mille barreaux

Que Mère Oisiveté t’offre dans la garrigue.

 

Je ne sais si un jour tu comprendras mes mots,

Mais j’espère qu’en toi ils charmeront tes maux. »

Ainsi parla le Père et écouta le Fils.

« Reste-t-il de la confiture de cerise ?

 

Mon ventre ce midi, même s’il est bien tard

Pour qui se lève tôt, réclame ce nectar

Que Maman l’autre nuit sans un mot a produit.

Il nous faut respecter celle qui nous unit.

 

Et moi, en déjeunant, je n’aimerais entendre

Que le souffle de l’arbre à qui sa main si tendre,

En cet après-midi où tu jouissais loin d’elle,

A dérobé sans fard ses secrètes nacelles. »

 

Le Père alors assis tomba et Maman rit

Du rire de celle qui voit les soubresauts

D’un homme ne pouvant se contenter d’un lit.

Pour lui, l’adolescence est un vilain défaut.

 

D'autres textes, poétiques ou non, sur mon site :

www.jaimecrire.over-blog.com 

 Tableau de Salvador Dali, 1941, "Adolescence".

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