Jour 3, après-midi (Kawaguchiko)
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Jour 3, après-midi (Kawaguchiko)
Jeudi 30 Mars, après-midi du 3ème jour, 324h restantes
Notre déjeuner englouti, le tour du lac commence pour de vrai. On s'arrête une paire de fois pour prendre des photos (Enfin Guillaume prend des photos. Lui regarde le paysage à travers son objectif et moi à travers mes lentilles de contact.) Il y a pas mal de vent, mais on a le soleil, c'est vraiment agréable.
Sur notre parcours, on voit trois hommes qui doivent appartenir à un dojo des environs. Ils portent des kimonos blancs (Ooooh, elle a dit "kimono" pour parler d'un "gi". Bah oui, nous dans notre petit club aubois on dit "kimono", Guy c'est le grand-père de Guillaume.) et hakama, mais on ignore quelle discipline ils pratiquent. Guillaume et moi, on fait de l'aïkido, donc on connaît ce genre de tenue, mais les broderies colorées au niveau des manches ne nous disent rien. Plus loin, on tombe sur un chantier. Une zone a été vidée pour creuser un canal. Puis Guillaume me dit qu'il a vu les vieilles (Ah flûte, j'ai oublié de parler des vieilles. Les vieilles, c'est un groupe de vieilles dames, des Françaises, qu'on a croisées au musée national de Tokyo. La guide avait oublié ses lunettes sur le guichet et j'avais été lui demander si c'étaient bien les siennes. Guillaume les a donc revues autour du lac, et ça m'a rappelé cette journée au Pays Basque où on avait recroisé tout le bus de la Verna au long de la journée, jusqu'à se retrouver au restau avec l'autre jeune couple le soir. Les touristes font tous les mêmes trucs, on construit tous le même itinéraire. Me savoir aussi normale, ça me fout le cafard.)
La périphérie du lac est loin d'être déserte. On y trouve restaurants, hôtels, quartiers habités et autres sanctuaires.
On recroise l'autre Français (Celui de la boutique de vélo. Apparemment, il a pu en louer un sans son passeport. Quand je vous disais que les Japonais sont super avec les clients. C'est toujours comme ça.) à plusieurs reprises. On le perd définitivement à un point d'observation où il décide de monter. Moi, quand je regarde le nombre de marches de bois, je dis non (Pas que la montée me fasse peur, non non. Je suis juste quelqu'un de prévoyant et réglo. Quand je dis "On vous rend vos vélos à telle heure, monsieur" alors j'essaie de faire en sorte d'être à la boutique à l'heure dite. Et là, j'ai l'impression que ce point d'observation, c'est un projet de randonnée à lui tout seul.)
Vers la fin du tour, on est côté mont Fuji, alors on ne le voit plus. Au loin, on aperçoit d'autres montagnes. La vue est différente, mais belle aussi. Au centre du lac, il y a une grande île, avec un sanctuaire dessus. On en voit quelques autres, des sanctuaires, sur la périphérie, ainsi que des petites maisons plus traditionnelles qu'en ville.
Petit sanctuaire de l'île Uno, sur le lac Kawaguchiko.
On met trois heures à faire notre tour du lac et rendre les vélos, pile le temps de la location, score parfait. Ensuite, on monte dans un train rouge à étoiles blanches de très mauvais goût, dont l'intérieur ressemble à un metro, mais avec du plancher. Ce train nous ramène à Otsuki, et on reprend ensuite la ligne JR vers Shinjuku. Là-bas, on se balade un peu avant de rentrer. Guillaume veut aller au magasin Bic Camera, donc à Bic Camera nous allons. Shinjuku, ça ressemble assez à l'idée qu'on se fait de Tokyo. Les rues sont pleines de monde, il y a plein de gens bien habillés, plein de gens mal habillés, et toujours cette manie de marcher sur le côté gauche du trottoir.
Le centre, en revanche, est très piéton, avec des routes très étroites où tout le monde va et c'est le bordel. Guillaume pense trouver une carte de PS Vita dans une boutique qui, selon le grand Internet, vend des jeux et du matériel électronique. Une fois sur place, ça se révèle plutôt orienté films, et en particulier films porno. On regarde un peu autour de nous. Guillaume dit : "Tu dois être la première fille à rentrer là-dedans en six ans".
Après cette petite visite de Shinjuku, on prend un JR jusqu'à Akihabara, puis le metro jusqu'à notre hôtel. On n'a pas forcément envie de crapahuter avec notre tour du lac dans les pattes, on voudrait manger dans le coin. On tente un yakitori bien noté, mais il est complet. L'homme qui nous accueille avec cette mauvaise nouvelle nous demande d'où on vient et tente quelques mots de Français. Quand on s'en va, il nous dit "à demain". Moi, j'ai envie de sushi, mais ce sera pour une autre fois. En fait, des sushi, il n'y en a pas tant que ça. Beaucoup de restaurants font de la friture ou des nouilles.