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à fleur de vin : Le vin m’a appris

à fleur de vin : Le vin m’a appris

Published Jun 14, 2025 Updated Jun 14, 2025 Society
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à fleur de vin : Le vin m’a appris

Le vin m’a appris

On parle souvent du vin comme d’un simple alcool. Un liquide coupable, parfois diabolisé, parfois banalisé. Dans les médias, dans les discours, on entend trop souvent que l’alcool est un mal, et que le vin n’en est qu’un exemple parmi d’autres.


Pourtant, le vin m’a appris la richesse d’un savoir-faire millénaire, la patience infinie des saisons, la science délicate de l’agronomie et de l’œnologie, la poésie des gestes dans une vigne ou un chai. Le vin n’est pas un alcool comme un autre. Il est le fruit d’un dialogue entre la nature, l’homme, et le temps.


Depuis la plantation de la première vigne, il y a des millénaires, jusqu’aux chais modernes qui allient tradition et innovation, le vin est l’expression d’un équilibre subtil entre l’environnement, le savoir-faire humain, et le respect du vivant. Peu importe la bouteille, elle raconte une histoire, celle d’un terroir, d’un millésime, d’un artisan de la terre, de la vigne et du vin, d'une génération, d'un concept. Bref, de la vie !


La dépendance, un mal humain, pas un mal du vin

Bien sûr, il y a l’alcoolisme. Bien sûr, il y a la dépendance. Mais ce mal n’est pas à imputer au vin lui-même, mais plutôt à ce que l’humain cherche à combler en lui. Ce vide, cette peur, cette blessure. Tout comme des millions de personnes prennent des antidépresseurs pour apaiser leur douleur, certains trouvent dans le vin un refuge.


Le vin ne peut pas être réduit à cette problématique sociale. Le problème ne vient pas du vin, mais de la manière dont il est parfois consommé, sans conscience ni RESPECT. Le vin, dans son essence, invite à la découverte, à la patience, à la convivialité et à la célébration des plaisirs de la vie.


Dans cette perspective, il est important de distinguer la consommation responsable, respectueuse, de la consommation excessive qui tue la noblesse du produit.

Le vin, fruit d’une culture millénaire

Ce que le vin m’a appris, c’est que derrière chaque bouteille, il y a un respect profond d’un végétal vivant, d’une terre, d’un artisan qui travaille avec amour et rigueur. Il y a une histoire façonnée depuis des siècles, une culture du partage, de la convivialité, de la transmission.


Le vin est l’un des rares produits agricoles à porter une telle charge culturelle et symbolique. Il est au cœur des traditions, des fêtes, des repas familiaux et amicaux. Il unit les gens, crée des ponts entre générations et cultures différentes. Il incarne l’art de vivre à la française, mais aussi une philosophie universelle qui célèbre la beauté du terroir et le fruit d’un travail minutieux.


Ce respect pour la nature se traduit dans la vigne, où chaque saison apporte son lot de défis et de joies. La vigne se façonne au fil des années, s’adapte aux aléas climatiques, et le vigneron doit sans cesse réinventer son approche, en équilibre entre science et intuition.


Au chai, la patience est maître mot. La vinification, l’élevage, la mise en bouteille sont autant d’étapes qui exigent une précision extrême et une attention constante. Le résultat final est souvent le reflet de ce dialogue patient entre le vigneron et la nature.


Être vigneron, c’est un art délicat, une vocation empreinte de force et de fragilité, un peu comme être pompier. Ce n’est pas un métier pour tous, car il demande une présence attentive, un courage silencieux, et cette grâce discrète de veiller sur la vie fragile de la vigne, au rythme incertain des saisons et des caprices du vent.

Le vin, vecteur de plaisir et de lien social

Le vin n’est pas seulement un produit à déguster. Partout où l’on parle de vin, on ressent cette soif d’en savoir plus, cette curiosité qui unit novices et passionnés, ici comme aux quatre coins du monde. Bordeaux, et plus encore Saint-Émilion, sont des noms qui résonnent bien au-delà de nos frontières, symboles d’un art de vivre, d’un patrimoine partagé.


Le vin est avant tout un vecteur de plaisir et un catalyseur de moments précieux. Lors d’un repas, il ouvre les conversations, éveille les sens, accompagne les émotions. Il donne du sens à l’instant, qu’il soit simple ou exceptionnel, et crée ce lien invisible qui rassemble et enrichit les échanges.


En cela, le vin porte une responsabilité précieuse : préserver l’équilibre subtil entre le plaisir personnel et le respect de soi et des autres. Mais ce n'est pas tout, le vin invite à la lenteur, à la découverte, à l’écoute attentive de ses subtilités. Il est une école de patience et d’humilité, un apprentissage constant qui nous rapproche de la nature, des hommes et du temps lui-même.

Le vin, un héritage à préserver dans une société en quête de sens

Aujourd’hui, dans une société qui court après la perfection, le vin a atteint des sommets de qualité et d’exigence. Et pourtant, paradoxalement, nous avons oublié de transmettre les codes essentiels : le savoir-vivre autour du verre, le respect de la nature, la compréhension des saisons, les processus naturels ainsi que la conscience de ses effets.


J'ai presqu'envie de dire qu'il devient plus accessible de produire un vin d’exception, que de transmettre les valeurs qui s'articulent autour du vin. Parce que vulgariser n'est certainement pas le bon chemin pour éduquer à sa consommation, à son appréciation et à sa place dans nos vies. Le vin est bien plus qu’une boisson en France : il est un héritage vivant, un pilier de notre culture et de notre histoire. Depuis des siècles, il façonne nos paysages, nos traditions, nos fêtes, et notre manière de partager le quotidien. Il est intrinsèquement liée à la ruralité, au terroir, aux hommes et aux femmes qui l’ont cultivée avec patience et savoir-faire. C'est un patrimoine viticole collectif, un véritable trésor.


Sans compter que le vin est un lien entre le passé et le présent, une mémoire qui porte en elle la richesse de notre identité, un symbole universel de notre art de vivre à la française, reconnu et admiré dans le monde entier. Il est au cœur de la gastronomie française, partenaire fidèle des repas partagés, des rencontres, des célébrations.

Apprendre à aimer, respecter et transmettre

Apprendre le vin, c’est apprendre à le respecter, à le comprendre comme un reflet de la vie, avec ses joies, ses douleurs, ses crises.


Le vin enseigne la patience face aux épreuves, la beauté de la renaissance après les tempêtes, la douceur d’un instant suspendu. Il invite à aimer la vie, même quand elle se fait plus fragile, en honorant un héritage humain et naturel précieux. Ce n’est pas dans la fuite, mais dans la résilience que le vin trouve toute sa grandeur.


Parce que le vin incarne une histoire à écouter, un respect à cultiver, et une richesse à partager avec authenticité.

Le vin m’a appris le savoir-vivre

Savoir-vivre avec soi-même, en cultivant la patience et l’humilité face au temps qui passe. Savoir-vivre avec les autres, en partageant des moments d’échange sincères et empreints de respect. Savoir-vivre avec la nature, en honorant ce lien fragile et précieux qui unit la vigne, le terroir et l’homme.


C’est à travers ce savoir-vivre que le vin révèle sa véritable noblesse, bien au-delà de sa simple buvabilité.

À fleur de vin, un regard professionnel et personnel sur le vin

À fleur de vin révèle un regard à la fois professionnel et personnel sur le vin.

Il y a les fiches techniques, les notes de dégustation, les mots calibrés pour plaire aux algorithmes, mais je suis aussi une femme qui goûte le vin, qui le vit, qui l’observe avec une attention sensible et émotionnelle.

Dans cette série intitulée "À fleur de vin", je partagerai des :

  1. des souvenirs ;
  2. des rencontres ;
  3. des instants de dégustation qui ont laissé une empreinte.


Bienvenue dans à fleur de vin.


L'abus d'alcool est dangereux pour la santé à consommer avec modération


Rédigé par : Jenny Lloret


#afleurdevin #jennylloret #vin #bordeaux #vigneron

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