Pourquoi j'ai décidé d'écrire
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Pourquoi j'ai décidé d'écrire
L’Homme est un animal social. Nous avons besoin de nous rencontrer, d’échanger, mais aussi et surtout de nous raconter des histoires. Il est assez incroyable de savoir que les premières traces écrites, des gravures trouvées près de Babylone, datent d’il y a 3703 ans !
Si échanger avec les autres est un besoin fondamental, c’est aussi une relation sociale très fatigante pour certaines personnes dont je fais partie. Il y a plusieurs raisons à cela, je n’en citerai que quelques-unes : j’ai du mal à filtrer ce qui se passe autour de moi, j’analyse tout sans le vouloir, et chaque discussion nourrit dix nouvelles idées…
D’ailleurs quand j’étais petite ma mère me disait que j’étais une véritable éponge !
Ainsi, si certain·es d’entre nous s’épanouissent dans les grandes fêtes, pour moi l’idée d’une super soirée qui déchire c’est plutôt ça 😉
Vive les amis et un bon verre de vin
Ecrire c’est se connecter au monde où et quand on le veut
J’ai des niveaux d’exigence personnelle très (trop) élevés et comme je n’arrête jamais de penser, je peux, au final, être assez pénible au quotidien - Big Up à toi mon chéri.
Même pour un petit article, je peux changer dix fois de mot avant d’être satisfaite, déplacer une phrase deux lignes plus loin pour finalement la remonter au paragraphe précédent. C’est une gymnastique que j’adore, mais qui ne s’applique de toute évidence pas à la conversation orale.
Du coup, à titre personnel, écrire me permet d’exprimer toutes mes idées à mon rythme, et sans fatiguer mon entourage 😉
Ecrire c’est se tenir compagnie
N’appelle pas tout de suite l’hôpital psychiatrique le plus proche, je vais tout t’expliquer.
On n’écrit pas pour soi, on écrit pour les autres, même si cet autre n’est pas en face de nous. On doit donc se demander si ce que l’on a expliqué fait sens, si le message sera bien interprété, si la lecture est fluide, si les idées s’enchainent bien … on est donc obligé d’être l’auteur ET le lecteur.
D’ailleurs au moment où j’écris ces mots je suis avec toi, à me demander ce que tu en penseras…
Te voilà rassuré·e ?
Ecrire c’est surtout une manière d’exister
Lorsque j’écris je crée du sens.
Mes pensées s’organisent au fur et à mesure que mes doigts pianotent sur le clavier. C’est comme si je tirais sur un fil et extrayait un milliard d’idées qui encombrent mon cerveau, me libérant ainsi d’un lourd poids intellectuel et émotionnel.
J’ai commencé très jeune, avec des carnets secrets, et des poésies. J’ai parfois arrêté, mais j’y suis toujours revenue dans mes moments de difficulté. Certains peignent, d’autres chantent. Moi, j’écris.
Oui mais pourquoi aujourd’hui ?
Tu t’en doutes, pour écrire un livre il faut avoir quelque chose à raconter.
Si le déclic a eu lieu pour moi, c’est parce qu’après presque dix ans à travailler sur les projets de mon mari et à éduquer nos deux enfants, j’ai eu le sentiment de ne plus être là où je voulais être.
Pire, de ne plus avoir d’identité.
Pour retrouver cette identité, j’ai dû, au risque de tomber dans le cliché, entrer en contact avec ce que l’on appelle notre « enfant intérieur ». Traduit en mots d’adulte, j’ai dû arrêter de réfléchir en termes de productivité, pour explorer ce qui me faisait vibrer.
Après de brefs essais en peinture, je me suis tournée vers les cours d’écriture et les ateliers de Marie-Agnès Valentini.
Voilà, voilà …. Espérons que j’écris mieux que je ne peins.
Dans mes ateliers nous étions un groupe de cinq femmes, et toutes les trois semaines, Marie-Agnès nous envoyait un sujet. Chacune traitait ce sujet à sa manière, puis relisait le texte des autres, et apportait ses impressions bienveillantes. M-A nous apportait quant à elle son regard d’experte.
Durant instants d’écriture, qui ont entre parenthèses rendu mon confinement bien plus vivable, une flamme s’est allumée en moi. J’étais excitée d’écrire pendant des heures et j’attendais les impressions de mes partenaires avec impatience !
Ecrire pour les femmes
Ce que je raconte, je suis certaine que beaucoup de mères l’ont vécu à un moment de leur vie, et c’est pour cette raison que mon roman s’adresse à elles, à toi peut-être.
Ce dont je rêve aujourd’hui c’est de réussir, par ma plume, à emporter mes lectrices dans un voyage qui leur est réservé, celui de la reconnexion avec elles-mêmes.
Charles Mansfield 2 years ago
Merci pour ce partage. Moi aussi, j'adore les cahiers et le journaling - Charles