L'inspiration, suite (et non fin)
On Panodyssey, you can read up to 10 publications per month without being logged in. Enjoy9 articles to discover this month.
To gain unlimited access, log in or create an account by clicking below. It's free!
Log in
L'inspiration, suite (et non fin)
Dans ma dernière newsletter, j’ai discuté avec toi de la page blanche. Tu sais, cet instant où plus rien ne vient, sauf une panique profonde à l’idée qu'on n’écrira jamais le livre dont on a tant rêvé ?
Aujourd’hui, je te propose de partir de l’autre côté, celui de l’inspiration, de ce moment divin où toutes les pièces du puzzle se mettent en place, et où tu as le sentiment de créer le monde, TON monde.
Partir sur le terrain
Spoiler alert : une partie de mon roman se déroule dans la capitale des Gaules. Ou son équivalent, je ne sais pas encore.
Mon instinct me disait que j’avais besoin d’aller là-bas. De m’inspirer de cette ville dans laquelle mon héroïne a parfois élu domicile. Je ressentais le besoin de d’immerger dans son vécu.
Le jour de l'achat de mon billet d’avion je ne savais pas ce que j’allais chercher, ni comment. Je ressentais juste le besoin d’y aller.
Alors, comme pour toutes les fois où je me suis retrouvée à naviguer à vue, j’ai programmé un nouveau call avec ma coach Marjolaine qui est arrivée à ma rescousse sur son beau cheval blanc. Notre plan d’action s’est résumé à ces trois points :
- Ne pas se mettre la pression
- Explorer avec tous mes sens
- M’ouvrir à tous les types de support (pas seulement l’écriture).
Confronter ses idées
La seule chose que j’avais notée à l’avance, c’était les adresses. J’avais déjà passé pas mal de temps à tout repérer sur Google Maps et Air BnB, pour explorer les ambiances de quartier et les styles d’appartement, et ainsi choisir les lieux qui me semblaient les plus appropriés.
Une fois sur place, j’ai fait de mon mieux pour confronter les idées déjà en tête, à la réalité, sans me bloquer ni tout remettre en question. Des photos j’en ai pris plein, des idées il m’en est venu un certain nombre, et des notes j’en ai écrit une bonne vingtaine de petites pages de calepin. Et puis cerise sur le gâteau, j’ai pu échanger avec des Lyonnais, à savoir mon frère, sa copine et leurs amis !
Le sentiment qui me reste en ce premier jour de retour à la maison, est la satisfaction. Celle d’avoir fait le déplacement, et celle d’avoir constaté que mes choix correspondent bien à chaque étape de vie de mon héroïne. Un quartier s’est certes trouvé être un peu décevant (en particulier sous la pluie…), mais cela m’a donné l’occasion de me poser l’éternelle question : « Et si ? » et donc de faire évoluer mon histoire 😊
Les contributrices
Quand je ne pars pas en visite sur les lieux de mon roman, j’échange avec des personnes dont le parcours partage des similarités avec celui imaginé pour mon héroïne. Parmi ces contributrices il y a Emy, une jeune femme qui a décidé de suivre son instinct et de se lancer dans une aventure qui colle avec ses valeurs et convictions (un des thèmes centraux de mon roman).
Emy a lancé sa marque de culottes menstruelles, Jolis Cons, avec un twist hyper fun, des messages inscrits sur les fesses qui indiquent notre humeur du moment. Humour caustique de rigueur.
Emy, je l’ai découverte sur un des groupes FB créés par Livementor, une école en ligne pour entrepreneurs. Elle avait son idée, et elle voulait la tester auprès des centaines de membres que nous sommes. Son concept et sa personnalité m’ont accrochée, je l’ai contactée, et elle a eu l’extrême gentillesse d’accepter de partager avec moi son expérience, son vécu, ses challenges.
Des personnes avec les mêmes ambitions qu'Emy j'en ai contacté quelques autres, et elle est la seule à avoir accepté de m'aider. Encore une preuve que dans la vie il ne faut jamais abandonner au premier revers.
IRL experience
Tu l’auras compris, quand tout va bien je me nourris de la réalité, et à partir de cette réalité j’extrapole, je créé des ramifications. Que ce soit à Lyon lors de mon road-trip, dans mes sorties quotidiennes, quand je lis un livre, quand je regarde une série, quand je discute avec des amis ou des nouvelles personnes, mon cerveau s’amuse à me faire voyager.
Comme le dit Marjolaine, je collecte, à la manière d’un sculpteur, de l’argile qui va me permettre ensuite de modeler mon chef-d’œuvre (oui, rien que ça).
Et ça, ça m’arrive surtout, quand je n’y prête aucune attention (cf. ma précédente NL). D’ailleurs je vais te raconter une petite anecdote. Dans le bus de l’aéroport qui me conduisait à l’avion, nous étions environ quarante personnes dont une femme d’une cinquantaine d’années qui voyageait avec son mari. Mon regard a rapidement croisé le sien, nous nous sommes observées furtivement et là, sans prévenir, une idée m’est venue. J'ai immortalisé cette inspiration une fois assise dans l'avion, puis je l'ai remaniée l’après-midi même pour la mettre en ligne.
Tu peux retrouver l'histoire complète de Natalia sur Insta.
Comment tu fais pour imaginer tout ça ?
Pourquoi mon cerveau créé-t-il tout cela, je ne sais pas. J’ai toujours eu une sensibilité exacerbée. Ce que je vois n’est jamais uniquement ce que tout le monde voit. Parfois j’ai même l’impression que les lieux et les objets me parlent ! Un peu comme si je captais les ondes invisibles qui circulent entre nous... Ce n’est pas sans ses mauvais côtés et je dois me protéger de l’hyperstimulation constante de notre monde moderne. Mais lorsque j’arrive à canaliser ces ressentis dans un écrit je me sens libérée, épanouie, à la juste place.
Est-ce quelque chose que tu ressens, toi-aussi, lorsque tu t'adonnes à l'écriture (ou toute autre forme d'art créatif) ?
Voilà, je crois que c’est tout ce que j’avais à te dire sur l'inspiration aujourd’hui.
Je te dis à dans 15 jours, ou avant. je ne suis jamais qu’à un jet d’email 😊
Prends soin de toi,
Séverine