L'éphémérité d'un baiser ...
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L'éphémérité d'un baiser ...
Je ne sais pas pourquoi je t’écris.
Peut-être parce que je ne veux pas vraiment accepter l’idée qu’à peine frôlé, déjà tu disparais dans un monde qui n’appartient qu’à toi.
Ou peut-être parce que je m’en veux à moi de t’avoir fait une place dans un cœur dont tu ne veux pas.
Pas tous les jours, pas tout le temps.
Comme une fleur piquée à ta boutonnière dont tu caresserais distraitement les pétales pour te souvenir de son parfum,
pour te remémorer sa douceur et glisser la pulpe de tes doigts sur ses épines acerbes en te disant que tu l’as échappé belle.
Qu’une rose comme ça, c’est peut-être, un brin, trop compliqué.
Je ne sais pas pourquoi je t’écris.
Peut-être parce que je me sens démunie, dépossédée de quelque chose qui ne m’a jamais vraiment appartenu, finalement.
C’est toujours une question d’appréciation, de faux-semblants.
On croit reconnaître un visage aimé, aimant, percevoir une lueur unique, dans des prunelles aimantiques
l’âme s’ouvre en corolle, redevient nouvelle, candide, légère et se prend une balle, à bout touchant.
Je ne sais même pas pourquoi je pense à toi.
Pour rien, pour tout.
Un frôlement d'ailes de papillon et j’entends ta voix qui résonne,
un coup de vent et c’est ta main qui enserre la mienne.
Même quand mon esprit s’abîme dans un petit écran vide de sens mais réconfortant,
une fulgurance, un détail ou une mélodie incante ton prénom qui m’enveloppe et résonne encore,
jusqu’à l’insomnie.
Et je ne comprends pas pourquoi.
Des hommes, il y en a plein. C’est d’ailleurs ce que tu m’as dit un jour.
“Tu en as peut-être quinze à tes pieds mais moi je suis là, pour de vrai.”
Mais en réalité, tu n’es pas vraiment là.
Tu es un souvenir qui me colle à la peau, un vide abyssal que tu me laisses, qui épouse chacun de mes pas
et fait résonner ton silence en pointillés.
Mais est-ce que c’est ça “aimer” ?
Est-ce que l’amour est un sentiment que l’on peut mettre en pause, en attendant de soigner un cœur tout cabossé ?
Est-ce que l’amour justement n’est pas censé être plus fort que tout ?
N'est-il pas supposé passer au-delà des principes ?
Faire voler en éclats nos certitudes les plus intimes ?
S'enraciner, serpenter, se muer en besoin viscéral de l'autre, de sa respiration, de sa présence, et de l'éphémérité de ses baisers que l'on rêve immortels.
N’est-ce pas l’amour qui soulève les montagnes, donne du sens à une vie qui en est souvent dépourvue ?
Ou est-ce que l’amour est si fragile qu’il peut s’évaporer comme il est venu, un jour qui ne ressemblait à aucun autre ?
Ce matin, je ne sais plus vraiment.
Ni ce qu’est l’amour dont on enjolive nos tracés, ni celle que je suis devenue et que je peine à reconnaître.
Je me sens fragile, fragilisée et en vrai, je déteste ça.
Xoxo,
Juliette
image réalisée avec Seelab et retravaillée avec Canva
Erwann Avalach 26 minutes ago
C'st un florilège d'émotions et de poésie, ou peut-être un fleurilège.
J'aime beaucoup en particulier la phrase :
"L’âme s’ouvre en corolle, redevient nouvelle, candide, légère et se prend une balle, à bout touchant."
Gand Laetitia 1 hour ago
Ton texte me parle beaucoup. Je n'en dirai pas plus... Si seulement de tels mots rompaient les silences...
(updated)Juliette Norel 1 hour ago
je crois qu'ils ne servent qu'à briser mes sommeils...❤️
Gand Laetitia 48 minutes ago
courage
Jean-Christophe Mojard 2 hours ago
Une plume poignante, nervurée et à la fois duveuteuse.
(updated)Juliette Norel 2 hours ago
merci mon cher ami... elle a hâte d'arpenter de nouveaux sentiers en ton harmonieuse compagnie