Chapitre 3
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Chapitre 3
Lorsque les athlètes eurent quitté l’aéroport, tout redevint plus calme. Mary acheva son petit gobelet de café et le jeta dans la poubelle la plus proche. Elle reprit sa valise et se dirigea à son tour vers la sortie. Après tout, elle ne travaillait pas pendant toute la durée des Games of Valhalla, elle avait tout son temps pour se promener en ville en attendant leur ouverture.
L’aéroport était à environ une quarantaine de minutes de l’endroit où elle avait réservé une chambre d’hôtel.
La journaliste remit son écharpe autour de son cou et recouvrit son nez, et enfila de nouveau ses gants pour protéger ses doigts du froid. Avec une température de moins deux degrés, bien qu’elle ait l’habitude des températures basses, ce n’était pas le moment d’attraper un rhume. Une fois dehors, elle appela un taxi, et dans un norvégien tout à fait correct, elle demanda à son chauffeur de l’amener à la rue Skippergata, dans le centre d’Oslo. L’homme approuva d’un signe de tête, actionna son levier de vitesse et démarra.
D’ordinaire, Mary était plutôt bavarde sur les trajets en taxi. Elle aimait découvrir de nouvelles personnes, même s’ils étaient destinés à ne plus se recroiser dans le futur. En apprendre plus sur eux, leur vie, nouer des liens avec eux, c’était une part très importante de sa vie.
Cependant, cette fois, elle resta silencieuse. Elle regarda défiler le bord de route enneigé, ou essayait de repérer les montagnes qui entouraient Oslo dans l’obscurité. Elle réfléchissait à ce qu’elle pourrait bien faire de sa journée.
Elle pensait aller voir le musée de bateaux vikings, car la rumeur courait que les constructeurs de navires pour la course de drakkar s’étaient directement inspirés de l’un de ceux exposés au musée. Pour une fois qu’elle pouvait enfin jouer les touristes…
Dans l’après-midi, elle savait que plusieurs de ses collègues allaient arriver à l’aéroport, et elle avait promis à Alix de faire une sortie dans les magasins à son arrivée avant de début de son travail. La journaliste pourrait ensuite profiter de sa soirée pour se détendre.
En entrant dans le centre-ville, Mary que tout était illuminé de mille couleurs. Les lueurs des bars et des cafés déjà ouverts se reflétaient sur le manteau de neige blanche. Les rues étaient déjà bien animées en ce début de matinée : sans doute les gens se préparaient-ils à aller à leur travail où à conduire leurs enfants à l’école. Mais ce qui attira son attention, c’était l’énorme quantité de touristes. Ils étaient facilement reconnaissables à courir à droite à gauche pour prendre des photos.
Ce n’était pas si surprenant, compte tenu du fait que même des journalistes venant de pays qui ne participaient pas à la compétition seraient présents. Il était normal que cet événement attire autant de monde !
En arrivant finalement sur la rue Skippergata, Mary ne tarda pas à repérer l’hôtel dans lequel elle allait séjourner. Il était juste immense et s’étalait sur pas moins de huit étages. Le Oslo Haven était sans doute l’un des meilleurs hôtels de la ville, et aussi l’un des plus chers. Mais c’était de loin l’un des plus confortables pour un quatre étoiles.
La jeune femme reprit sa valise, paya 500 couronnes norvégiennes (environ 43 euros) au chauffeur. Elle pénétra ensuite dans l’entrée hôtel et s’approcha de la réception. Une jeune femme sourit en la voyant approcher.
— Bonjour madame, salua-t-elle avec chaleur, vous aviez une réservation ?
— Bonjour, répondit poliment la journaliste en retirant son écharpe qui couvrait la moitié de son visage. Oui, c’est au nom de Mary Låknen.
— Voyons voir, murmura la réceptionniste en consultant son ordinateur. Ah voilà, avez-vous une pièce d’identité ?
Habituée à ce genre de procédure dans les grands hôtels, la reporter récupéra son portefeuille dans son sac à main et y récupéra sa carte d’identité. Son interlocutrice vérifia son nom avant de la lui rendre avec une carte pour sa chambre.
— Vous avez la chambre numéro 134, au deuxième étage. Les ascenseurs sont ici sur votre droite, désigna-t-elle de l’index. Le petit-déjeuner est disponible à partir de six heures du matin. Et si vous avez besoin de quoique ce soit, n’hésitez pas à nous le demander !
— Merci beaucoup ! sourit Mary en empoignant sa valise. Bonne journée à vous.
— Bonne journée madame Låknen ! répondit la jeune femme.
La journaliste se dirigea vers l’ascenseur et appuya sur le bouton pour monter. Après quelques secondes, les portes s’ouvrirent et elle tira sa valise à l’intérieur. Sélectionnant le numéro 2, elle se sentit monter avec un soupir de détente. Enfin, de vraies vacances sans travailler !
L’ascenseur fit une pause au premier étage, et s’ouvrit à nouveau pour laisser entrer deux autres personnes.
— Nan mais je ne vois pas pouvoir je suis pas à côté de leurs chambres !
— Arrête un peu de te plaindre !
Mary sursauta en voyant les deux personnes qui venaient de la rejoindre. Kenshin Oddvarson et son coach. Ce dernier lui adressa un simple signe de tête, le visage crispé. Le patineur se contenta d’un discret sourire peu convaincant. Tous deux montèrent jusqu’au second, où ils sortirent tous les trois.
La journaliste les salua d’un « bonne journée » à peine murmuré avant de s’éloigner dans les couloirs silencieux de l’hôtel pour trouver sa chambre. Elle suivit les numéros des yeux pour trouver le 134. Et alors qu’elle s’éloignait, elle entendit la voix du coach derrière elle murmurer.
— Dépose ton sac, prends ton matos et on y va.
Elle eut tout juste le temps d’entendre un soupir discret avant qu’elle ne tourne à l’angle d’un couloir.
Décidément, elle en aurait des chose à raconter à Alix !
Dessin original d'Elysio Anemo