Rêvons-nous à une assertivité politique ?
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Rêvons-nous à une assertivité politique ?
L’ambiance politique actuelle, à la suite des derniers résultats électoraux, est loin de favoriser l’assertivité. Malgré les appels à l’unité, nombreux sont les leaders qui préfèrent l’opposition au compromis. La scène est dominée par des comportements agressifs et manipulateurs, tandis que les citoyens, inquiets pour leur avenir et celui du pays, observent ces affrontements. La réthorique du « on nous vole notre élection » prend de l’ampleur, accentuant la dégradation de la réputation et de l’économie française.
Certains affirment haut et fort : « Nous appliquerons notre programme, rien que notre programme, tout notre programme ! ». D’autres répondent : « Il n’est pas question de nous allier avec ceux-là ! ». Des divisions internes déchirent chaque camp, augmentant le risque d’escalades symétriques.
Les réseaux sociaux regorgent de critiques tous azimuts. Les coupables sont multiples : le président, les riches, les assistés, les identitaires, les étrangers, Poutine, la bureaucratie, les normes, les paysans, les écologistes, la Commission européenne, le Sud global, les multinationales, la mondialisation, les paradis fiscaux, la fraude sociale, les fainéants, les quarante dernières années...
Un processus assertif en 7 questions
Je n’ai pas le pouvoir d’influencer ces événements, mais je propose une démarche assertive pour sortir de cette impasse et construire un avenir viable. J’invite chaque partie prenante à se poser les questions suivantes pour élaborer une stratégie coopérative :
1. Quel est le problème commun à résoudre ?
Par exemple : assurer la qualité des services publics tout en diminuant la dette de la France ; inventer une nouvelle gouvernance politique garantissant plus de stabilité...
2. Quels sont les intérêts des parties prenantes et les intérêts communs ? Quelles divergences sont surmontables et quels désaccords sont importants ?
3. Avec quels acteurs ne voulons-nous pas coopérer ? Quelles conditions permettraient d’entamer un dialogue avec eux ?
4. Quelles sont nos options, au moins dix, pour résoudre le problème défini en première phase ?
5. Quels sont nos jokers, c’est-à-dire des points importants pour les autres et minimes pour nous ?
6. Avons-nous vraiment envie d’inventer et de construire en commun des solutions pour servir les intérêts de la France et de ses citoyens ?
7. Quels sont les trois chantiers à ouvrir immédiatement pour réussir ce challenge commun ? Quels en seraient les coûts et le financement ?
En conclusion, la stratégie assertive vise un accord viable entre les acteurs sans chercher à les convaincre à tout prix.
NB : j’invite mes lecteurs proches de leaders politiques à leur envoyer ce texte.
Jean Louis Muller 5 months ago
un grand merci. je corrige
Bernard Ducosson 5 months ago
Vous voulez dire en titre : ASSERTIVITE ?