Congratulations! Your support has been successfully sent to the author
La valse des fous

La valse des fous

Published May 5, 2024 Updated May 5, 2024 Poetry and Songs
time 2 min
1
Love
0
Solidarity
0
Wow
thumb 0 comments
lecture 104 readings
2
reactions

On Panodyssey, you can read up to 10 publications per month without being logged in. Enjoy9 articles to discover this month.

To gain unlimited access, log in or create an account by clicking below. It's free! Log in

La valse des fous

Il y en a qui te tournent pas mal autour,

Te repèrent, te guettent, te reniflent

De loin, dans l’ombre ou perchés comme des vautours,

Ça grimace, ça sourit, ça boit, ça s’empiffre.

 

Ils pensent qu’ils t’ont dans leur poche,

Te projette, à leur merci, petite victime imaginaire

Car de loin tu sembles frêle, gentille et proche,

Ça s’enflamme, ça se prend au sérieux, ça se donne des airs.

 

Toi, tu aimes, tu respires, papillonnes, te nourris,

De ce que le monde a de bon à offrir, de meilleur,

Quel que soit le passé, tu l’as dit : on oublie, on sourit,

Effrayant parfois, l’inconnu t’apporte encore du bonheur.

 

Toi tu t’en fiches des pessimistes, des idéalistes,

Ce qui se présente à toi, tu l’acceptes, tu l’embrasses,

A pleine bouche, entière, car rien ne réussit aux fumistes,

Affolante, cette liberté est la seule que tu regardes en face.

 

Soudain on t’accroche, te saisis, te surprend violemment,

Une parole, un regard, un geste pour te capturer, t’attacher,

Un étranger ou un proche, qui révèle leur tempérament,

Tu te débats, tu es secouée, choquée par ce geste insensé.

 

Les fous, aveuglés par leurs délires pervers, narcissiques

Veulent t’avoir entière sans appel, sans résistance,

Ils se fichent de tes voyages utopiques, oniriques,

Ce qui compte, c’est ton corps et leur transe.

 

Imaginaire ce combat se déroule en un bref instant,

Tu te débats, coupe court, contourne le piège placé devant tes pas,

Car si tu te laisses embarquer par l’attrait du serpent,

Ce n’est pas Eve qui sera violée mais celle au plus profond de toi.

 

Alors toi, qui admire cette femme victime, soumise ou acquise,

Interroge-toi quelques instants à savoir si c’est le corps ou l’âme que tu prends,

Quand son sourire gêné ou ses mains disent non à ton emprise,

Retiens que ce n’est pas elle qui s’échappe, mais toi qui te méprends. 

 

Tandis que tu danses dans ta tête avec celles que tu fantasmes,

Peut-être ta femme, ta fille, ta sœur sont elles aussi un peu les proies,

D’autres fous qui n’écoutent que leurs pulsions, leur envie d’orgasme,

Hé oui, pour valser il faut être deux qui s’offrent et se suivent à chaque pas. 

 

En audio, sur Audioblog ici

Texte: Minh-Lan Nguyên

Photo de Kristina Flour sur Unsplash

lecture 104 readings
thumb 0 comments
2
reactions

Comments (0)

Are you enjoying reading on Panodyssey?
Support their independent writers!

Prolong your journey in this universe Poetry and Songs
LES ÂMES DEVASTEES
LES ÂMES DEVASTEES

Sur l’écran tragiqueY’ a des corps squelettiquesDévorés par la faimEvoluant dans un décor dé...

Black Trace
1 min

donate You can support your favorite writers

promo

Download the Panodyssey mobile app