

IN SOLITARIO
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IN SOLITARIO
LE POIDS DE CE MAL
En solitaire,
Dans la jungle urbaine,
Je marche, j’erre
Avec cette gêne,
Cette rengaine,
Ce mal persistant,
Qui, en moi, traîne,
Qui est insistant.
Épaules frêles,
Recroquevillées,
Portant le fiel
D’une vie pillée
Par les problèmes
D’un cerveau qui vrille,
Qui me rend blême,
Quand trop il oscille.
Ce poids m’accable
Mais je dois tenir,
Je suis capable
De me maintenir
Dans un état
Intègre et serein.
Dans tous les cas,
Garder l’esprit sain.
Seule, je porte
Sur moi tout ce poids,
Je reste forte,
Je garde la foi.
J’ai de l’espoir,
Je reste optimiste.
Il faut y croire
En des jours moins tristes.
Alors, j’attends
Des moments heureux
Et, patiemment,
Je fais quelques vœux
De vie meilleure,
D’épaules allégées
Et d’un ailleurs
Sans poids à porter.
PANNIN’ AÏN
Il nous fait tout voir,
L’œil panoramique
Nous fait tout savoir,
Et ça, en un clic.
Mais le schizophrène,
Pour ses théories,
Y voit une aubaine,
Sonde les stories.
Usant de cet œil,
Il fait des erreurs,
Et tout ce qu’il cueille
C’est pour le malheur.
L’œil est grossissant,
Zoomant sur la vie.
Les esprits errants
S’en informent aussi.
Un esprit qui erre
Dans l’information
Dit des mots en l’air,
Pose des questions,
Qui vont vraiment loin,
Qui peuvent apeurer.
Il y met du soin
Par des mots fouillés.
L’œil panoramique
Et le schizophrène
Créent de la panique,
L’ambiance est malsaine.
Duo de malheur,
Valse de démons,
Tous deux sont parleurs,
Crachent sur des noms.
Duo infernal,
Trop d’informations,
De mots qui font mal,
Par trop d'obsessions.
Ménage tordu,
Couple défaillant,
Ils sont malotrus
Pillent les vivants.
Les réseaux sociaux,
Pour le schizophrène,
Ne créent que des maux,
Des théories vaines.
BREUVAGE
Et j’en dépends
Des traitements,
Ralentissant
Entièrement
Tout mon esprit,
Se trouvant pris
Dans quelques plis
De cette vie.
Et le corps s’habitue,
Mais l’énergie n’est plus.
Le corps est endurant,
L’esprit, persévérant.
Et la vie a changé,
Et tout est dérangé.
Le soin est efficace,
La maladie, il chasse.
Il me faut du repos
Pour guérir au plus tôt ;
Guérir du traitement,
Qui agit tout le temps ;
Guérir de mon cerveau,
Et revivre au plus tôt.
Pour ça, il faut du temps,
Il faut être patient.
Le breuvage est bien lourd,
Et, dans mes veines, il court.
Le breuvage me soigne,
La maladie s’éloigne.
Le breuvage me sauve
Des griffes de ces fauves :
Les fauves de l’esprit
Qui me rendent affaiblie.
Le breuvage fonctionne
Bien, et cela m’étonne,
Car tout est ordonné
Et tout est façonné,
Rangé dans le cerveau
Qui revit à nouveau.
Le breuvage travaille
Et j’attends que ça aille,
Je n’ai rien d’autre à faire,
Je vais à mes affaires.
Le breuvage est puissant,
J’attends passivement,
Je n’ai pas d’autre choix
Car je porte ce poids,
Le poids de ce breuvage,
Qui m’a rendue bien sage.
Le breuvage contraint,
Cela je n’y peux rien.
Je peux encore écrire,
Et, de nouveau, dormir.
Le breuvage manœuvre,
Et, en attendant, j’œuvre.


Basty 11 hours ago
Encore bravo.
Très touchant.
Mais... garde-nous en un peu pour demain... ;-) ;-) ;-)