

ALL NIGHTMARE LONG
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ALL NIGHTMARE LONG
LA CHIMÈRE
Et elle chasse, et elle effraie,
La chimère un chemin se fraie
Dans mes univers oniriques
Et, alors, le sommeil abdique.
C’est un dragon noir et rampant ;
Rapide, il va tel un serpent.
La chimère est annonciatrice
De moments durs et de supplices,
Mais aussi d’autres lendemains,
De jours meilleurs, de moments sains.
La chimère gâche mes nuits,
Elle me réveille et me nuit ;
Ce monstre dans mes rêves rôde,
Alors des pensées me taraudent.
La chimère peut revenir,
Comment vais-je pouvoir dormir ?
La chimère peut me hanter,
Quand va-t-elle m’épouvanter ?
La chimère est imprévisible,
Ma nuit sera-t-elle terrible ?
Et la chimère me pourchasse,
Mes journées d’elle sont si lasses.
Elle est cruelle, impitoyable,
Sa présence est désagréable.
Il ne faut pas la provoquer,
Car elle pourrait attaquer.
J’espère ne plus la revoir,
La chimère aux écailles noires.
L’IMAGINATION
J’ai eu de l’imagination,
J’étais en immersion.
Immergée dans des vérités
Que j’avais inventées.
Certains sont témoins sans savoir
Quels étaient mes déboires.
Je me suis mise à effacer
Les phrases du passé
Et j’ai gardé quelques vestiges
Me gardant du vertige
De la façon dont je vais loin,
Quand je n’ai pas mes soins.
J’ai eu une nuit de neuf mois,
J’en ai porté le poids.
Le poids d’un amour avorté
Que j’ai dû expulser.
Il me fallait savoir cela,
Connaître le trépas
D’une partie de qui j’étais
Le temps d’un long été.
Une autre partie reste en vie :
C’est celle qui écrit.
L’ANXIÉTÉ
Et comment faire ?
Je vis l’enfer,
Et je crois voir.
Mon cauchemar
C’est ma vie-même.
J’ai peur, je sème
Des mots blessants,
Mais, dans le vent,
Et c’est tant mieux.
Je fais des vœux,
Dans mon supplice.
J’avance et glisse,
Dans cet enfer,
Croisant le fer,
Croyant bien faire.
Un bras-de-fer
S’est engagé,
Pour ma santé,
Par ma famille,
Contre la grille
De mes tourments.
Dans ce moment,
Je suis perdue,
Je ne vois plus,
Je suis malade
Et je m’évade
Par la pensée.
C’est l’anxiété,
Qui me nourrit
Et m’affaiblit.
Comment dormir ?
Je vis le pire.
C’est cette peur,
Qui tue le cœur,
Qui me fait ivre.
Et comment vivre ?
Cette anxiété
M’a fait rêver
À d’autres mondes.
L’angoisse gronde,
Pour le soleil.
Longtemps il veille,
Pendant six mois
Sans autre choix.
Le soleil souffre,
Son ventre, un gouffre.
C’est ce volcan,
Par tous les temps,
Qui réagit,
Telle est ma vie.
L’anxiété gronde,
Je vois des mondes,
Pires qu'ici,
Et je le dis.
L’anxiété erre,
Je vis l’enfer,
Je vis le stress.
Qu’elle me laisse.
L’anxiété tue,
Et je me rue
Dans les recoins
De lieux malsains
Dans mon esprit.
L’anxiété crie
Et c’est l’horreur,
Je vis la peur,
Je veux la fin
De ce dessein.
LES LENDEMAINS
Il me faudra du courage,
Afin de tourner la page
De cette année difficile,
Ça ne sera pas facile.
Me remettre sur les rails,
Pour retrouver du travail,
La tâche s’annonce ardue
Pour aller chercher mon dû.
Jusqu'où suis-je donc allée ?
Et ce temps où j’ai veillé,
Avec l’esprit fracturé
Et le cerveau torturé.
Le Cœur a su rester sain
Loin de ces mondes malsains,
De toutes ces turpitudes.
Des choses l’esprit élude.
Puis, soudain je me rappelle,
Que j’ai médit à la pelle,
Que j’ai pensé telle chose,
Que l’esprit a eu sa dose.
Quand le cerveau est atteint,
Tout chez lui n’est pas éteint.
Je me souviens ses recoins,
Quand je suis allée trop loin.
J’espère me rappeler
Ce par quoi je suis passée,
Si jamais l’idée me vient
D’interrompre tous mes soins.
L’espoir dans le désespoir,
Que j’arrête donc de croire
Que je suis tirée d’affaire,
J’ai toujours beaucoup à faire.
Tels seront mes lendemains.
Mon esprit n’est plus serein.
Je me méfie de moi-même,
Dans une sorte d’extrême.
L’anxiété est donc latente,
Je ne suis plus dans l’attente,
Je suis dans la vigilance
De la prochaine échéance
Possible, mais évitable
D’une rechute palpable.
Je dois rester vigilante,
D’une pensée bien trop lente,
Loin des premiers lendemains
Avec un cerveau serein,
Qui me dirait d’arrêter
Mes soins, et de m'entêter
À revivre cet enfer
D’une anxiété qui m’enferre.
Ainsi sont mes lendemains.
De quoi sera fait demain ?
J’en ai perdu l’assurance.
Ce n’est plus une évidence
De compter sur l’avenir
Que vais-je donc devenir ?
Oui, le défi est de taille.
Je dois trouver du travail.
Mais avant, je dois guérir,
Je dois me reconquérir.
Affermir mes lendemains
Pour qu’ils deviennent certains,
Tel est mon nouveau dessein,
Difficile et quotidien.


Basty 9 hours ago
Bravo, encore bravo. ;-)
Grandeur humaine et grandeur des mots (... des mots, des maux, d'émaux)