Un jour, demain peut-être, la douleur se dissipera.

Cette souffrance qui me colle à la peau, me suit à la trace, me fait grimacer à chaque pas.

Ce mal, aussi sournois qu’invisible, revient en ritournelle au fil des saisons.

Parfois, elle s’endort un peu... Juste le temps que j’oublie sa violence, sa soudaineté, puis sa persistance.

Juste le temps d’esquisser un pas de danse, de caresser l’espoir fugace d’avoir gagné la bataille.

Mais elle revient, m’enlise, m’embrasse pour m’engloutir toute entière.

Un jour, demain peut-être, tu comprendras l'intolérable vulnérabilité d’un corps qui ne s’obéit plus.

La cruauté de ton regard qui doute, qui semble me croire un brin fragile, tout simplement, que je m’écoute un peu, sans doute.

Et au fond de moi, je t’envie.

De ne jamais avoir souffert d’une de ces mal-a-dit que personne ne voit, mais qui grignote de l’intérieur, le corps et l’âme,

comme un poison qui s’infiltre. Mais je ne veux pas savoir à quel point tu vas bien.

En tout cas, pas aujourd'hui.

Parce qu’alors c’est comme un coup supplémentaire, un échec personnel d’une intolérable cruauté.

Quand on pleure, on n’a pas envie de se réjouir pour ceux qui ont pu guérir et le claironnent.

Et puis, en vérité, je ne sais pas ce qui est le plus douloureux, finalement :

ressentir ce tsunami de souffrance qui me dévaste ou savoir que je ne suis désormais plus celle dont, un jour, tu es tombé amoureux.

(image créée par Copilot Pro et retravaillée avec Canva)