Au sujet dePhil Lynott
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Au sujet dePhil Lynott
Afin d'être bien vu de mes chefs, j'ai décidé cet après-midi de produire mon rapport d'activité mensuel. Je vois d'ici leur tête ébahie quand ils réaliseront que je l'ai rédigé (presque) dans les temps.
Et puis comme ça, c'est fait !
Alors, pour accompagner mon activité mensuelle favorite, et profitant que je suis à la maison, je décide d'un petit décrassage auriculaire et exhume un 33 tours du groupe "Thin Lizzy" : Renegade. Je prends quand même un coup de vieux car il me semble que je ne l'ai pas écouté depuis une dizaine d'années et, vu comme il craque, j'ai dû me l'envoyer dans les esgourdes un bon paquet de fois… Renegade est sorti en 1981 et, si mes souvenirs sont bons, je l'ai acheté un an plus tard.
Le personnage emblématique du groupe s'appelait Phil Lynott, qui a rejoint le paradis des rockers en 1986 : aboutissement de consommation excessive de toutes sortes de substances, héroïne principalement. Il a passé une grande partie de sa vie à Dublin.
Si Thin Lizzy – dont il était le bassiste, parolier et chanteur – est son œuvre maîtresse, il a joué avec pas mal d'autres rockers (Mark Knopfler de Dire Straits, Ritchie Blackmore & Ian Paice de Deep Purple entre autres). Une grande amitié existait entre lui et l'excellent guitariste Gary Moore, irlandais lui aussi. Ils ont collaboré sur plusieurs chansons et ont fait pas mal de scène ensemble. Gary Moore est allé rejoindre son copain il y a presque 10 ans.
Après l'écoute de Renegade, je viens d'attaquer le double en public "Thin Lizzy Life". La photo en quatrième de couverture donne une idée de ce que ça devait dégager sur scène : pas moins de six guitaristes ! Le batteur devait se sentir un peu seul… Gary Moore est à l'extrême gauche.
Il n'y a pas que la peau de Phil Lynott qui était sombre : ses textes puisaient souvent leur inspiration dans des tableaux assez apocalyptiques :
I've seen two world wars
J’ai vu deux guerres mondiales
I've seen men send rockets out into space
J’ai vu des hommes envoyer des fusées dans l’espace
I foresee a holocaust
Je prévois un holocauste
An angel of death descending to destroy the human race
Un ange de la mort descendant sur terre pour anéantir le genre humain
[Angel of Death]
Ou bien
There is a demon within us
Il y a un démon dans chacun de nous
Whose soul belongs in hell
Dont l’âme appartient à l’enfer
Won't someone save us sinners
Quelqu’un viendra-t-il sauver les pêcheurs que nous sommes ?
[The sun goes down]
Le tout évidemment sur une musique, vous vous en doutez, qui n'est pas des plus tendres, et avec une voix caractéristique que l'on reconnaît entre mille.
La marque de fabrique Thin Lizzy : Angel of death – Un excellent enregistrement en public :
https://www.youtube.com/watch?v=6BVjsx_YriI&nohtml5=False
Une chose est sûre, les anges de la mort n'aiment pas le rock'n roll. Ils nous l'ont montré un soir de novembre 2015 lorsqu'ils ont décidé d'aller faire une descente au Bataclan.
Le duo Moore/Lynott le plus célèbre : "Out in the fields " – Quelques bons solos de 6 cordes.
https://www.youtube.com/watch?v=VbUiKj9DML4
Pour finir (vous pensiez que j'allais enfin vous foutre la paix ?) et puisqu'il est question de Gary Moore je ne résiste pas à l'envie de vous parler d'une des chansons qui figure dans mon Panthéon musical qui s'appelle "Friday on my mind".
Chanson de 1966 écrite par le groupe australien "The easybeats" dont un des guitaristes était George Young, frère d'Angus & Malcolm (AC/DC).
L'original :
https://www.youtube.com/watch?v=dnqxbdnzlhw
Impressionnant de candeur.
La version magnifique de Bowie, sur l'album "Pinups" (1973). En fait c'est cette version qui m'a fait connaitre la chanson :
https://www.youtube.com/watch?v=f7heEHFfjkU&nohtml5=False
Gary Moore bien sûr. Un peu plus rude :
https://www.youtube.com/watch?v=qDorH739Zgk&nohtml5=False
Reposez en paix Phil, Gary, George & Malcolm. Rock’n roll can never die.