Aujourd’hui, Cyrielle et Robin ont seize ans. Ils sont au lycée en classe de première. Pendant longtemps et jusqu’à la fin du collège, ils étaient dans la même classe. Bien sûr, ils ont eu des difficultés à se lier d’amitié avec les copains et les copines de classe. Bien sûr, ils se sont longtemps reposés sur leur maman pour à peu près tout( !) mais je l’avais bien cherché non ?! Bien sûr, certains moments à l’adolescence ont été critiques, Robin nous a refait quelques robinades mais qui n’appartiennent qu’à lui. Il les racontera lui-même s’il en éprouve un jour le besoin.

Malgré toutes les difficultés qui se sont imposées à eux, ils s’en sont sortis. Un vrai sentiment de fierté m’anime car ils se sont battus pour survivre, puis pour vivre, et maintenant ils se battent pour avoir la vie qui leur correspond. Leur fragilité à la naissance est devenue aujourd’hui une vraie force, qui s’exprime de manière différente chez chacun d’eux. Ils m’épatent, et je leur sais gré de la patience qu’ils ont eu avec moi, car mes incertitudes et mes doutes les ont parfois limités dans leurs actions. Pendant longtemps, j’ai continué à les comparer à leur cousin, et je le regrette profondément. Je voulais tellement qu’ils soient « normaux », comme tout le monde, que je me suis focalisée sur des choses sans importance. Fort heureusement, j’ai évolué.

Aujourd’hui, je me suis guérie de tout cela, et je peux dire que c’est grâce à eux, grâce à mes poupous, grâce à mes jumeaux. Grâce à leur humour, leur gentillesse, leur façon de voir la vie, leur résilience.

Je vous aime.

Maman Annaële