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Chapitre 25 Une révélation

Chapitre 25 Une révélation

Published Feb 20, 2022 Updated Feb 20, 2022 Culture
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Chapitre 25 Une révélation

Didier avait un aspect sympathique, un beau brun aux yeux noisette.
— Bonjour, que puis-je pour vous ?
— Bonjour, je suis Aude Duchemin la fille de Pierre Duchemin.
Didier grimace de la voir comme refroidi et gêné.
— Vous devriez voir ma femme, pas moi.
— Justement, non, vous êtes concerné.
— Je ne vois pas en quoi.
Aude se rapproche à son bureau et lui transmet les feuilles.
— Vous devriez les lire. Cela vaut la peine.
— C'est destiné à ma femme et à mon fils. Je ne suis pas en droit...
Aude coupe
— Si cela revient entre ses mains — je suis persuadée que vous ne saurez jamais de quoi il en retourne et je parie que vous n'avez pas connaissance d'un fait important sur votre femme. Mon père n'était pas uniquement son mari.
Didier tique. Il a un sourire moqueur et hausse les épaules.
— Vous inventez !
Aude élève la voix vexée.
— Lisez vous-même.
Didier se penche sur les écrits. Il relit plusieurs fois pour être sûr que son esprit ne détachait pas de la réalité. Son visage pâlit.
— Ils sont de la même famille. Ils ont un ancêtre commun.
— La mère de Valérie et mon père sont cousins.
Didier rougit ; se gratte la tête et pousse de gros soupirs. Il crie soudainement :
— Quel est le but de votre visite ?
Aude chancelle.
— C'est pour autant évident ! Votre femme se tait et se garde bien de vous dire pourquoi ses parents sont fâchés avec elle.
Didier relève la tête haute. Il est en colère contre Aude et Valérie. Cette confession le fragilise sur Valérie et le bouleverse.
— C'est tout ? Vous n'espérez pas quelque chose par hasard ?
Aude ne contredit pas cette idée avec un sourire triomphateur et des yeux rieurs. C'était une vengeance impitoyable. Elle voyait sa mère souffrir à cause d'elle, à travers ses lettres reçues pendant la période qu'elle était étudiante. Ses frères et elle en avait souffert au point de rejeter leur père. Alors si elle pouvait la détruire, elle passerait sur des victimes collatérales.
Didier fustige et fulmine :
— Ne comptez pas sur moi pour être le messager à ma femme et ôtez dans votre tête de Pétronelle que mon fils renoncera à son legs.
Aude tranche avec dureté.
— Je me chargerai moi-même.
Didier perd son sang-froid et son attitude l'agace. Une hargne incontrôlable, elle devait s'abstenir de parler. Avec impétuosité, il la prend par le bras et la plaque contre le mur. Sa main se loge sous son cou. Il serre avec sa poigne.
— Je vous déconseille fortement. Ne touchez pas à un cheveu à ma famille.
Aude croit voir sa dernière heure arrivée.
— Lâchez-moi, vous me faites mal.
L'homme en face d'elle a le visage défiguré par la colère. Les plis se dessinent ; la bouche entrouverte ; il fronce les sourcils ; il ôte sa main brutalement. Aude trémule. Didier recule. Elle a les larmes au coin de l'œil. La peur et le choc la paralysent les mots. Sa respiration est coupée, elle ne tarde pas sur place. Elle se précipite dans sa voiture. Elle se ventile de l'air sur elle. Didier s'assit. Hébété de sa réaction et effrayé jusqu'où il était allé. Il ne se reconnaissait pas. Lui, si calme et posé.
Incompréhensible.
Jamais violent.
Surtout avec une femme.
Elle pouvait porter plainte.
Frappé par la nouvelle, les nerfs relâchent, il sanglote. Tout prenait un sens aujourd'hui. Rose la blâmait toujours depuis tout ce temps. Toutefois, Pierre ne fabulait-il pas ?
Impossible.
Aude possédait plusieurs cartes soit elle allait voir Valérie ou Rose ou elle ne disait rien. Lui, c'était pareil. Il regrette sur le coup son gesteet sa pulsion. Pendant une fraction de seconde, habité dans la peau d'un autre, cela ne pouvait pas être lui. Un souvenir lui revenait :
Sur le bord de la route, il pleuvait, Valérie essayait réparé sa voiture, Didier lui proposait de jeter un coup d'œil pour détecter l'origine de la panne. Didier s'installa sur le siège conducteur et tourna la clé. Elle ne démarra pas. Il ouvrit le capot, examina la batterie, il sembla qu'il lui restait encore du jus dedans. Il téléphona au garagiste et lui suggéra de la ramener chez elle. Un coup de foudre se produisait pour Valérie et Didier était charmé. Elle était séduisante même trempée. Les lignes de son physique reflétaient sa beauté. Elle ressemblait à une nymphe — c'était ainsi qu'il la représentait et racontait à ses amis. Ils se moquaient de lui sur un jeu de mots : ce ne serait pas une nymphe, oh man ! Cette petite vanne non méchante ne passait pas inaperçue. Ils en riaient.
Il était prêt à tout pour elle. Rien ni personne ne cassera sa relation avec elle. La seule urgence : c'était elle. Il espérait qu'Aude n'irait pas lui communiquer sur leur entrevue. Plus de temps à perdre. Il se ressaisit.
— Ne flanche pas, Didier !
Or, ce n'était pas dans la personnalité de céder à la panique. Toujours bien organise, il prévoit d'aviser et de réconcilier Rose et Valérie, quitte à un face-à-face avec Rose.
Peut-être, c'est une idée.
Quand on est dans l'inconnu, c'est difficile de prévoir.
Il a failli basculer dans une action irréversible. Il s'est arrêté à temps. C'était une opportunité pour offrir une seconde chance à sa femme.
Se racheter avec sa famille.
Oui, c'était tellement évident. Il analyse d'une façon que son esprit qu'il est captivé et motivé. Il est remonté à bloc.
Convaincu.
Il positive et chasse le négatif.
Il se concentre sur sa nouvelle aspiration et sa cible. Il se distrait et sa conduite n'est pas irréprochable. Il se tracasse et troublé par Aude. À cause de cet égarement, il grille des feux et manque par deux fois écraser des piétons.
Il se gare devant sa maison. Comme tous les mardis, Valérie ne travaillait pas. Sa voiture était encore dans la courette. Aude n'était pas là. Elle avait peut-être compris ou l'effet a été radical. Désœuvrée, Valérie écoutait et entonnait la musique classique. Puis, lorsqu'elle passe à une autre station sur sa radio, elle interprétait les paroles de la chanson avec les gesticulations de ses bras et dansait. Elle ne traversait pas une crise de fainéantise, mais elle s'accordait du temps pour elle. Lorsqu'elle voit Didier, elle s'arrête et baisse le son.
— Tu rentres déjà, que se passe-t-il ?
Didier embrasse Valérie. Elle s'étonne de le voir si tôt.
Architecte depuis plusieurs années, il faisait preuve de professionnalisme hors pair dans son métier à se conformer aux autres. Doté d'une bonne réputation, il a une bonne clientèle. À cette heure de la journée, c'était si rare de le voir. Quelque chose de grave s'était-il déroulé ? Soudain, il se trouve bien bête d'être là.
Aucun mot ne sort. Il voit un opuscule sur la table.
— Un problème au lycée de Matthieu ? Il est loin d'être un champion au niveau de ses notes.
—Non pas du tout.
Tant de colère consumée et tergiverser soudainement. Il n'avait aucune assurance d'une vérité. Comment vérifier ? Or, les seules personnes aptent à lui répondre, c'étaient les parents de Valérie. Ne pas s'aventurer à prétendre à connaître un fait du passé qui appartenait à sa femme.
— Si tu pouvais...
— Tu...
Il se penche sur le livre.
— Tu lis...
Un instant de silence. Valérie est ébahie, il n'est pas dans son état normal. Il se torture l'esprit de ne rien lui dire ou au contraire de lui parler de sa rencontre avec Aude.
— Tu fais comme tu veux. Je ne vais pas attendre trois siècles.
Il sourit d'énervement. Il joue avec ses nerfs, une comédie inutile. Peu importe, la décision est prise désormais. Valérie perd patience. Elle soupire et saisit le journal.
—Valérie, je vais partir quelques jours.
—Quoi ? Tu plaisantes.
—Non, j'ai besoin pour mon travail.
C'était complètement erroné. C'était la seule idée qui lui venait.
— Ah non, tu inventes ! Tu utilises ton imaginaire.
—Oh non ! Nullement !
Elle le lorgne écœurée, mais elle ne tarabuste pas.
— Je ne vois pas pourquoi tu me dis cela. Tu es bien partie en Australie, pourquoi n'aurai-je pas le droit de mon côté de partir ?
— Oui, tout à fait. Chacun a un vice caché .
— Quoi ? Aurais-tu quelque chose à m'avouer que j'ignore ?
Valérie s'énerve et s'emporte.
— C'est bon Didier. Va là où il te semble, fais ce que tu dois effectuer.
Didier soupire et trépigne. Jusqu'ici, il avait tout accepté ; il n'avait pas bronché pour son départ en Australie ; il l'accueillait à bras ouverts sans réaction négative. Il macère dans son être toute une rage. Et, pourtant, il en aurait des choses à dire. Il se tât. Entamer une dispute entre eux n'était pas le moment de régler ses comptes avec elle. Il grimace d'un mécontentement. Inépuisé de sa matinée, il sort une petite valise. Valérie s'agite sur son fauteuil et ses jambes font une ruade. Puis, elle se lève. Nerveuse et elle ne comprend pas Didier. Elle regrette même ses paroles. Son cœur bat la chamade. Les yeux rivés vers son plafond, des toiles d'araignées pendouillent. Elle prend un balai et ôte sur la poutre. Elle aimerait s'épurer avec le temps et s'alléger de ses angoisses qui la tenaillaient depuis des années. Elle pensait vivre une vie erronée avec Didier. Il ne connaissait pas sa partie plus sombre. Elle pourrait finir dans le fond d'une trappe s'il savait pour Pierre. Elle était dans un étau rétréci, car elle redoutait la divulgation par Aude. Elle était encore dans les parages.
— Non, c'est idiot, Aude ne ferait pas cela et elle n'a jamais vu Didier.
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