Faire le vide CHAPITRE VI
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Faire le vide CHAPITRE VI
CHAPITRE VI : AMOUREUSE
Nastia restait concentrée sur les Championnats de France qui arrivaient à grands pas, début du mois d’août. Cela ne l’empêchait pas de penser régulièrement à son petit ami Manu, étudiant à la faculté de Droit dans cette grande ville où Nastia voulait faire ses études d’Histoire. A moins qu’elle ne rejoigne les effectifs de l’INSEP à Paris. Il en avait été de nouveau question récemment avec l’entraîneur de l’Equipe de France. Comme d’habitude, elle hésitait : même si elle faisait partie des meilleures françaises, allait-elle avoir le cran de quitter sa mère ? Son entraîneur ? Et maintenant Manu ? On lui avait déjà proposé d’effectuer les années lycées en sport études à la capitale, mais cela nécessitait de quitter son cocon familial et sportif qui lui permettait à l’heure actuelle d’être au meilleur de ses capacités physiques et intellectuelles. Elle n’irait pas à Paris et poursuivrait ses études dans la même université que Manu. Ainsi elle aurait le temps de mieux le découvrir et qui sait, de construire une relation sérieuse.
Ce soir, elle sortait avec Manu. Sa mère avait fait sa connaissance récemment et ça s’était bien passé. Elle avait donc eu l’autorisation de sortir en soirée. Nastia était impatiente de découvrir le lieu choisi par Manu pour l’emmener dîner. Pour l’occasion, elle avait revêtu une longue robe vert forêt qui épousait parfaitement sa silhouette longiligne. Ses cheveux, pour une fois détachés, se posaient délicatement sur ses épaules dénudées et rejoignaient le creux de ses reins en formant une vague. Elle avait déposé des touches subtiles de maquillage sur ses beaux yeux noirs et sur ses lèvres. Lorsque Manu l’aperçut, il se sentit coupable de l’amener dans la gueule du loup mais cette culpabilité ne dura que quelques secondes. Il reprit ses esprits, pensa à la commande imminente de Batista, puis joua le rôle du gendre bien sous tous rapports à la perfection, apportant un superbe bouquet de roses à la mère de Nastia, et en adoptant toute la panoplie des bonnes manières.
Nastia monta à l’avant de la Peugeot 206 cabriolet de Manu, et fit un dernier signe vers sa mère, sourire aux lèvres et paillettes dans les yeux.
« Tu vas enfin m’amener chez tes parents ? demanda Nastia
- Pour l’heure, je t’amène dans un endroit extraordinaire. Tu découvriras ma tanière en fin de soirée ! répondit Manu tout sourire. »
Tandis qu’ils roulaient à vive allure, discutant des prochains championnats de France et des grandes vacances, ils ne remarquèrent pas la voiture qui les suivait depuis la maison en briques de Nastia.