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10/10 J’ai écrit un roman avec l’IA : CONCLUSION

10/10 J’ai écrit un roman avec l’IA : CONCLUSION

Published Jan 22, 2025 Updated Jan 22, 2025 AI
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10/10 J’ai écrit un roman avec l’IA : CONCLUSION

Quand j’ai commencé cette série d’articles, j’ai failli l’appeler « J’ai écrit un romerde avec l’IA ». Ça vous donne une petite idée de ma conclusion : c’est de la bouse ! (je vous laisse juger avec le manuscrit en lien à la fin de cet article).

Et je pourrais m’en tenir là, jubiler un peu et dire :

Ha ! Ha ! Ha ! L’IA n’a qu’à bien se tenir ! Rien ne remplacera jamais l’art, le talent et les tripes d’un romancier !

Sauf que…

Les photographes se disaient la même chose il y a 10 ans, les illustrateurs se disaient la même chose il y a 5 ans, les peintres se disaient la même chose il y a 3 ans, les musiciens se disaient la même chose il y a deux ans, les golden boys de Wallstreet se disaient la même chose l’an dernier, les vidéastes se disent la même chose en ce moment… Et notre tour viendra très vite.


Alors pourquoi est-ce mauvais ? Si mauvais que j’ai arrêté l’expérience au tiers du roman, tellement il était évident que je n’obtiendrais pas ce que je voulais malgré les efforts déployés ?


Trois raisons à cela :

  1. L’IA générative n’est pas encore prête pour les « longs formats ». C’est vrai pour les images (résolution limitée, extension du genre mosaïque infructueuse), pour les musiques (4 minutes avec +2 minutes d’extension qui commencent déjà à dévier), pour les vidéos (5 secondes par défaut, 4 minutes max), et c’est tout aussi vrai pour le texte (résumé, article, poème, courte nouvelle). Pour le moment, les IA génératives sont atteintes de TDAH, incapables donc de se concentrer suffisamment longtemps pour finaliser un média long.
  2. Ce n’est pas profitable pour l’industrie. Les limitations imposées aux versions grand public ne permettent pas d’exploiter la pleine puissance des outils. Que ce soit pour des raisons « éthiques » (on voit certes dix fois pire à la télé pour sur TikTok, mais oh là là, surtout ne pas parler de suicide ou montrer une goutte de sang dans l’IA…) ou juste économiques (maximiser le nombre de petites réponses en minimisant les ressources utilisées permet de vendre plus d’abonnements sans accroître la facture de matériel et d’électricité, moi aussi j’aimerais croire que c’est pour des raisons écologiques… mais… non… les versions pro dédiées aux centrales de publicités tournent bien à fond les ballons, elles.)
  3. J’étais trop exigeant. Écrire un roman prend du temps, trop quand on n’en vit pas. Je voulais donc trouver un moyen d’accélérer le processus, mais pas au détriment de la qualité… ET clairement, l’IA générative est encore pour le moment à fond dans le principe de « quantité, plutôt que qualité » (sans grande surprise non plus, puisque c’est la devise de notre société tout entière…) Oui, je peux aller plus vite avec l’IA, mais en sortant un torchon dont je ne voudrais même pas pour me torcher. Et si je veux la même qualité, ou mieux, et bien ça prend plus de temps que de le faire soi-même… C’est la raison pour laquelle j’ai arrêté au tiers : la qualité n’était pas à la hauteur du temps passé et la cohérence narrative s’est progressivement égarée.


Et pourquoi resté-je malgré tout alarmiste ? Pour les mêmes raisons :

  1. Les longs formats vont rapidement devenir possibles. Les limitations ne sont pas vraiment techniques d’une part, et les algorithmes s’améliorent sans cesse d’autre part. Déjà, des add-ons, des plug-ins et des IA dédiées font leur apparition à travers des outils de conception de roman comme NovelCrafter.
  2. Le business model va s’affiner. Dès qu’il y aura du beurre à faire, n’ayez aucun doute que l’industrie ira traire la vache à lait jusqu’à ce que le pis soit sec comme un coup de trique.
  3. L’exigence globale va baisser. Ce n’est pas nouveau, cela fait déjà des années que l’on privilégie la quantité des contenus à leur qualité sur tous les médias, l’IA générative va juste donner une croissance exponentielle à ce phénomène. Très probablement avec une fin assez ironique, puisque là où l’on prêche l’équité, la diversité et l’inclusion, ce phénomène va littéralement réserver les productions de qualité à une élite, ne laissant à l’IA pas d’autres choix que d’apprendre de supports créés par l’IA elle-même… et on sait tous ce que donne la consanguinité à long terme… Mais ce n’est pas bien grave, le lectorat se sera de toute façon habitué à la médiocrité d’ici là.



Métaphore de conclusion :

Si on considère les auteurs de romans grand public comme Grimaldi, Levy, Musso, Werber, Thilliez… comme des professionnels qui maîtrisent leur prose et leur art, ils recevraient une note entre 8,5 et 10 /10.

Cet été, l’IA sortait environ du 3,5/10, disons que cet hiver, avec les nouvelles versions, elle fait du 4/10.

Et c’est bien là qu’est le problème… Car c’est une question de perception. Quand on débute à 1 ou 2 /10 et qu’on utilise l’IA, on est soit dégouté parce que l’IA écrit tellement mieux que nous qu’on abandonne l’écriture, soit on est fainéant et on se contente de l’IA sans plus chercher à s’améliorer soi-même. Dans un cas comme dans l’autre, on va perdre une vaste majorité des talents parce qu’ils n’auront aucune raison de se développer...

Comme toujours… le meilleur des deux mondes est sans doute entre les deux. L’IA peut complémenter les phases de conception, être utile pour brainstormer en solo, corriger une structure bancale, alerter sur un manque narratif flagrant, apporter les premières corrections… bref, devenir un outil supplémentaire de notre palette. Et comme tout outil, ce n’est pas l’objet lui-même, mais l’usage que l’on en fera, qui en prouvera la véritable valeur et utilité. À nous d’en faire bon usage, donc

RÉFÉRENCES :

  1. Les outils utilisés :
  2. Open AI GPT v4o
  3. Claude v3 Sonnet
  4. Gemini v1.0 pro
  5. Mistral v large
  6. Novelcrafter
  7. Les documents d’accompagnement :
  8. La méthode « 9 steps to write a fiction novel with AI » | Résumé PDF
  9. Le modèle de codex vierge | Modèle Word
  10. Le codex complet du roman d’exemple The Probability Shift | PDF
  11. Le premier jet IA brut de The Probability Shift | PDF
  12. Le premier jet IA corrigé (la forme, pas le fond, ça reste un premier jet) de The Probability Shift | PDF
  13. Lexique abrégé de la dramaturgie en anglais | PDF
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