Il y a 675 jours...

Mon monde s’est écroulé.

Telle une déferlante insensée, l’eau et la boue ont envahi mon espace protégé.

C’était un jour ordinaire.

J’avais prévu d’aller acheter du thé...

Puis l’eau s’est mise à ramper sur le carrelage, avec une telle intensité que j’en suis restée bouche-bée !

J’ai débranché toutes les prises de courant, soulevé mon pc, mis en hauteur ce que je pouvais, malheureusement... les trois quarts de mes possessions furent emportées.

Noyées, salies, déchiquetées... en #lambeaux mon cœur s’est retrouvé.

Seules quelques photos ont pu être sauvées, quelques négatifs aussi, quant à mes livres peu trouvèrent une issue favorable...

Meubles irrécupérables, logement inhabitable, destruction massive d'une vie en quelques minutes.

Certes, mon expérience peu sembler bien légère face à d'autres catastrophes...

Cependant, qui est en droit de juger de l'importance d'une perte ?

Quelle soit physique ou matérielle, seul(e)s celles et ceux qui la vivent sont en capacité de juger l'impact de ce dégât forcé.

C’était le 7 décembre 2023.

Je me souviens encore de la douleur ressentie face à ce désastre.

Cela m’a pris plus d’un an et demi pour rassembler les morceaux de mes émotions en lambeaux.

Et en ce jour, 675 plus tard, je peux dire que je suis guérie...