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Chapitre 8. Victoire

Chapitre 8. Victoire

Veröffentlicht am 12, Aug., 2024 Aktualisiert am 12, Aug., 2024 Romance
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Chapitre 8. Victoire

Antoine est parti tôt pour aller rencontrer l’un de ses gros clients à l’autre bout de la ville. N’ayant pas d’impératif professionnel en ce lundi matin, je reste encore un peu au lit avec Tanit pour un moment câlin, toutefois, je ne dois pas trop traîner, j’ai pas mal de boulot en ce moment.

Une heure plus tard, j’ai avalé mon petit déjeuner et je suis apprêtée pour aller travailler. Je laisse un petit mot à l’attention de Céleste, ainsi que de l’argent pour qu’elle puisse faire quelques courses, et je file prendre le tramway qui passe juste en bas de chez nous. Il faut compter une bonne vingtaine de minutes pour rallier le quartier des Quinconces où se trouve le cabinet, depuis celui de Bacalan où nous vivons.

— Et bien, tu t’es oubliée ce matin ? m’interroge Elias alors que je le rejoins dans son bureau.

— Non, pas du tout. J’ai simplement pris le temps de bien démarrer la semaine, affirmé-je avec un sourire.

Le visage d’Elias se fend à son tour d’un sourire lumineux.

— Je préfère te voir ainsi. Comment te sens-tu ? Tu as pu te reposer ce week-end ?

— Rassure-toi, je vais mieux. C’est encore difficile par moment, mais je finirai par m’en remettre.

Je m’approche de lui et l’entoure de mes bras.

— Merci d’être là, Elias. Tu n’imagines pas comment ça me réconforte d’avoir un ami comme toi.

— Pas de quoi, Maya. Tu sais bien que tu pourras toujours compter sur moi.

Je le sais, oui. Depuis huit ans que nous nous connaissons, j’apprécie Elias parce que, peu importe la situation, il reste égal à lui-même. Brillant et drôle, néanmoins capable du plus grand sérieux quand le contexte l’impose, il est un ami fidèle.

Il se renfrogne en découvrant la bague à mon doigt, qui scintille sous l’éclairage LED.

— Tiens, c’est nouveau, ça ? Décidément, tu vas bientôt pouvoir ouvrir une bijouterie… me raille-t-il.

— Oui, Antoine me l’a offerte vendredi soir au restaurant.

— Wahou ! Il ne plaisante pas, il t’a sorti le grand jeu. Je suppose qu’il s’est expliqué à coup de « Je t’aime » et que vous filez à nouveau le parfait amour ? demande-t-il sans prendre la peine de masquer sa désapprobation.

Il y a quelque temps déjà, nous avions convenu tacitement de ne pas nous mêler de nos affaires de cœur respectives, façon pour nous d’éviter le sujet qui fâche.

— Elias, ne commence pas avec ça, s’il te plaît. On ne va quand même pas débuter la semaine par une dispute parce que tu n’adhères pas à tous mes choix de vie, si ?

— Tu mènes ton existence comme tu l’entends, Ambre. Simplement, je m’inquiète pour toi. Je redoute de te ramasser à la petite cuillère une fois de plus, quand Antoine redeviendra Antoine, à savoir LE connard égocentrique et irrespectueux. Je pense depuis longtemps que ce type est un faux jeton et ça me débecte de voir que tu tolères tous ses travers et ses erreurs en silence. Tu dis de ton père qu’il est trop gentil, mais crois-moi, tu tiens de lui.

Elias et son franc-parler…

Il a raison. Oui, je suis un peu candide. Et alors ? Il n’y a pas de mal à être gentil et confiant vis-à-vis des autres, non ? J’accuse toutefois le coup et tente de me justifier, une fois de plus.

— Nous nous sommes expliqués et je t’assure qu’il fait des efforts pour changer. Alors, aie confiance en moi. Cette fois-ci, c’est différent. Il a bien compris que je n’accepterai plus tout sans broncher. À commencer par les réflexions désagréables quant à notre amitié à tous les deux. Donc, si tu y tiens autant que moi, fais un petit effort de ton côté aussi, s’il te plaît. Je ne m’attends pas à ce que vous deveniez copains comme cochons, simplement, cessez de vous comporter comme des gamins. Je te rappelle que vous aurez quarante ans l’année prochaine…

Quel odieux coup bas que de le tacler sur l’âge !

Non pas qu’ils aient l’un comme l’autre à en rougir, d’ailleurs. Selon moi, ils vieillissent plutôt bien et cette pensée m’arrache un sourire. Elias se relâche lui aussi et nous sommes pris d’un fou rire incontrôlable, dont je ne peux nier tout le bien qu’il me procure, après des semaines à endurer le chagrin et la tristesse.

Nous descendons au rez-de-chaussée, direction l’espace détente du cabinet pour boire un café. En chemin, nous croisons Charles en compagnie d’une jeune femme.

— Ah ! Vous tombez bien tous les deux. Voici Victoire Dufresne, notre nouvelle stagiaire.

— Ravie de faire votre connaissance, nous salue-t-elle en fixant Elias.

— Victoire, je vous présente Ambre Jaeger et Elias de Warren, deux de nos collaborateurs parmi les plus brillants.

Je rougis légèrement en entendant Charles nous complimenter de la sorte. Elle s’empresse de tendre la main à Elias, toutefois, je suis un peu vexée qu’elle ne daigne même pas tourner la tête vers moi.

Je sens la punaise, ou quoi ?

Il me semble pourtant que c’est la moindre des choses de regarder une personne quand on la salue.

— Bonjour, Victoire, et bienvenue au cabinet Barlowski & Associés, l’accueille Elias.

Il lui adresse un sourire enjôleur et la jeune femme en fait de même, totalement sous son charme. C’est plus fort que lui, Elias ne peut pas s’empêcher de séduire. Elle ne m’accorde aucune attention, aussi, je me contente d’afficher un rictus de circonstance, pour le cas où elle songerait à jeter un œil dans ma direction.

— Venez, Victoire, nous allons poursuivre les présentations avec les autres collaborateurs du cabinet, l’invite Charles en reprenant son chemin.

— Les blondes aux yeux bleus, ce n’est pas ce que je préfère, mais elle n’est pas mal du tout la petite stagiaire, me confie Elias en la regardant s’éloigner.

— Hum, si tu le dis… concédé-je, quelque peu refroidie par cette première rencontre.

— Roh, ne sois pas jalouse.

— Pas le moins du monde, rassure-toi. Simplement, je ne l’ai pas trouvée très polie avec moi, c’est tout.

— Ne te formalise pas avec ça, c’est son premier jour. Laisse-lui le temps de faire connaissance avec toute l’équipe. Vous serez peut-être bientôt de grandes amies toutes les deux.

Les premiers contacts sont souvent révélateurs. Victoire et moi, nous ne serons jamais de « grandes amies ». Bon, OK, quand j’ai rencontré Elias, j’ai pensé que ce type était un gros lourdaud prétentieux et pourtant aujourd’hui, c’est un ami qui m’est cher. Mais avec elle, c’est différent. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne la sens pas cette fille.

Victoire doit être intelligente, sinon elle n’en serait pas là où elle est, néanmoins, avec son physique avantageux, ses minauderies et son air snobinard, elle ne m’inspire pas confiance. Pire, j’aurais même tendance à m’en méfier.

Allez, ce n’est rien Ambre, cesse de faire ta rabat-joie.

Il est vrai que j’ai bien d’autres choses en tête en ce moment, pour me soucier des velléités de la nouvelle stagiaire. Étant donné que nous sommes plus de vingt-cinq collaborateurs au cabinet, il se pourrait que je n’aie pas à la côtoyer si souvent que ça, ce qui du reste, me conviendrait parfaitement.

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