

Un trait dans le cœur
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Un trait dans le cœur
C’est l’Art de la Rue
Cette trace au mur que tu as aperçu,
De loin, on dirait un cri
Qui résonne seul dans la nuit.
C’est l’Art des oubliés,
Les graphes calligraphiés, juste tracés.
A peine les découvre-t-on
Qu’aussitôt on les efface à coup de savon.
C’est le chant de la Rue
Le blues du Beat Box qui tue.
A coup de mots il t’entraîne
Pour dénoncer la violence et la haine.
C’est le chant des femmes abattues,
Le fado des quartiers où elles vont, nues.
La voix aggravée par la cigarette,
Elles content leur tristesse secrète.
C’est l’Art de la Rue
Qui nous saisit ainsi, passants perdus,
Il rappelle qu’il n’y a pas de besoin de Nom,
De musée, de cadre pour changer de ton.
C’est l’Art de ceux qui osent,
Les anarchistes, voyous, dealers de prose.
Avec leur substance créatrice ils t’embarquent
Dans leurs délires fous sans penser à la BAC.
C’est le show des saltimbanques,
Ceux qui valsent, tangent ou break.
Les corps se libèrent, s’épousent ou s’affrontent,
Dans des battles sans médaille et sans honte.
C’est l’Art de la Rue,
De ceux que la Vie marque ou tue.
Et quand ce trait touche ton cœur,
C’est ce doux flow qui reste, pas la douleur.
Texte et photo: Minh-Lan Nguyên

