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Éclipses d'hier
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Éclipses d'hier
>>>> TEASER de "Éclipses d'hier" : Musique : "The first I love you", Kyle Dixon & Michael Stein
https://youtube.com/shorts/JxLGq3nFiIw?feature=share
>>> Poème en entier :
" Elle ne voulait pas.
Ma mémoire a tenu bon.
Elle a tenu tant et long
les poings fermés
et les yeux à demi
pour continuer de fixer
ton point de fuite,
derrière l’horizon,
où se couchait le soir
en foetus-espoir
d’une suite.
Ce ne serait jamais fini.
Ma mémoire ne voulait pas.
Pas te regarder partir.
Elle a photographié
les épreuves du passé
et les clichés de l’avenir.
Hier, c’était trop tard :
on n’y pouvait rien.
Mais tu avais promis.
Alors ma mémoire
a décalqué ta main,
reporté le cours de l’histoire :
l’amour, c’était demain.
Ce ne serait jamais fini.
Ma mémoire a grippé si loin
ton manque dans mon corps,
que s’est étranglé mon chagrin
en noeud de grappin
pour penser à me rappeler,
chaque fois que je ravalerai
mes regrets-croque-morts
- c’est toi que j’attendrai.
Ce ne serait jamais fini.
Elle a broyé le présent si fort
en cohorte de débris
que dans chaque angle mort
de notre un-parfait,
sanglots sans prévenir
et boomerang de sourires,
la rembrayaient à l’envi.
Ce ne serait jamais fini !
@gio_quasirosso / @danielmiyaresdoodles
Depuis toi, j’allais traversant
mille ans d’instants
sans regarder avant,
tant j’étais tordue
en arrière,
sur notre accord perdu,
dont on n’avait su
que faire.
L’instant qui sait toujours
mieux ce que l’on perd …
Car le jour où l'espoir
tourne court,
c’est la vie entière
qui tourne douce-amère.
Après, il est trop tard.
Alors s’efforce, s’efface
l’ardoise des sensations
pour tenir en corps, face
au fatras des désillusions.
Ce ne serait jamais plus.
Tandis que piétinait l’avenir
dans les cent pas sans toi
en faisceaux d’usure
autour de mes yeux,
il m’aurait fallu
pour te croire, que je te vois.
Pour déceler le pourquoi
je voulais tant te retenir,
que ma rétine recapture
ta rétine convaincue …
Tu n’es jamais venu.
Ce ne serait jamais …
Ce pas-même début
pouvait-il être fini ?
Alors pour ne pas tomber
dans le trou noir de l’oubli,
ma mélancolie
s’est mains tenues
au cadavre exquis
d’un amour fantôme,
d’un « tout comme »
on aurait aimé s’aimer
si on avait été moins honnêtes.
Mais peut-on s’aimer vrai,
si c’est en cachette ?
Depuis notre adieu perdure
en parades d’écriture,
où les mots se remémorent
jusqu’à son bout
une vie sans nous.
Sans avoir jamais su
comment et si
un rêve se finit.
Ni sans savoir non plus :
avions-nous eu torts ?
chinée sur @butwheredidwegowrong, crédit : ?
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