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Tes doigts étaient tout ouïe,

Tes yeux si grand Amour,

comment n’as-tu pas saisi

à nos alliances singulières

ce que ma main s’affranchissait

par ses flagrants détours,

en fugue à ta frontière ?

Pas de drame, pas d’héroïne,

seulement moi, calquée sur l’ordinaire,

réglée à la marge anodine.

Seulement toi,

braquant une vie rangée des envies.

Toi, qui n’avait rien à y faire.

Toi, qui a soulevé à l’envi,

jusqu'à ce que tu les libères,

les vibrations en faillite de mon hiver.

Une rencontre qui, elle, n’avait rien d’ordinaire.

Et nos pas compulsifs,

sans commune mesure.

Oui, qui même sans mesure aucune,

impulsent d’un pouls similaire

les impatiences de nos imaginaires.

Pas de cette douleur,

ni de cette guerrière…

Seulement depuis le début,

seulement depuis toi,

les fragments d’un chaos contenu

tant bien que mal, de mâle en non-dits,

de mots en moi …

Et mon otage en proie

à la panique criante de t’entendre

te tromper si fort !

Et cette passion-carnage

privée juqu’au semblant de nous,

à force de songes qui ont tort,

saturant de rage notre aurore

carnée jusqu’alors

de tant de grâce et de doux ...

Cette passion

brisée, cœur et cou,

d’un froissement de page.

Réduite à l’oubli-même de son saccage,

malgré moi. Et l’évidence qui survit.

Toi, à qui il n’a pas suffi

que nous soyons par cœurs

cette émotion tangible.

Que nous soyons cette parenté unique

où plus rien ne demeurait à parfaire

dans son partage.

Qui ne pouvait admettre

que personne ne soit à l’abri

Pas même toi, alors pourquoi pas moi ?

de voir apparaître

une adoration interdite de rareté.

Une adoration, qui,

en contre-temps intimes,

tremblait sous silence notre vérité

à la rime de nos mains tenues.

Une adoration, qui,

Ne le nie pas, ni ne la renie jamais …

tempêtant les tempeaux

de nos tandems tendus,

a si souvent aussi

susurré à demi-peau

nos temps-d’âmes

à demi-nus.

Loin, si loin de nous, découvrir cette chanson ... dont les mots racontent si bien ce début qui n'en était pas un : Face A :

https://youtu.be/VqZWmEBNabE?si=Hyd8AmbN0RkyRYpR

" T’es grand

T’es si grand

Dans mes yeux, t’es tout

Le sage, et puis le fou

Toi c’est moi, et moi c’est nous

T’es immense

Immense comme mes 5 sens

Tu touches sans savoir

Dans tes mains le pouvoir

De me briser dès que tu pars ... " Mathilde, La nuit, le jour.

à suivre.

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