La Joie
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La Joie
La Joie
Bien sûr, on n’y pense pas tout le temps, Juliette aurait de quoi s’inquiéter. On y pense par bouffées. Ce n’est ni se dire, ni se souvenir, ni projeter – rien d’élaboré, rien de verbalisé. Une respiration qui s’allège sans cause en ceci qu’aucune association d’idées ne la suscite. Elle est sa propre source, enfin libérée. Une imprévisible expansion de l’être où ce qui s’ouvre en nous est abandon de soi, remise dans l’amie, l’accueillante. Il y a une singulière nudité dans cette éclosion. Il s’y trouve une confiance inhabituelle, un renversement des valeurs ordinaires de prudence, de calcul, d’économie, de prédation. La bouffée de joie est aussi sans conséquences. Aucun effet n’est attendu, aucun acte requis, elle n’abîme rien, ne bâtit pas, elle est l’essence pure d’un espoir dont rien ne peut être attendu, où rien ne s’acquiert – qui est au cœur de Dieu en nous.
Ceci dit pourrait être dit sous euphorisants, il n’en est rien, aucun médicament ne parle par moi, seule la pure ivresse hébétée d’aimer Juliette.
La Visite mystique
Il arrive que Dieu (ou quel que soit le nom du principe de vie), prenant l’aspect d’un humain, occasionne une dérivation. Qui n’a vécu ce moment où un être sert d’inducteur électrique par un geste, par un mot, par un silence ? Une grâce brève mais décisive. Visite d’un sens supérieur !
On connaît ces énigmes où le sujet à découvrir est inscrit dans la fragmentation du feuillage – en somme visible en étant invisible. Le dieu se dessine et se module sans cesse en nous et dans le monde et sans doute nous serait-il donné avec un peu de cette innocence qui est l’amour attentif de toutes choses.
à suivre dans :
La merveilleuse Autobiographie
Autoportraits (316)
http://impeccablemichelcastanier.over-blog.com
[l’image est de Katerina Plotnikova]