Glückwunsch! Deine Unterstützung wurde an den Autor gesendet
JOURNAL DE L’ANNÉE DE LA PESTE : 1er juin

JOURNAL DE L’ANNÉE DE LA PESTE : 1er juin

Veröffentlicht am 1, Juni, 2020 Aktualisiert am 1, Juni, 2020 Kultur
time 2 min
0
Liebe ich
0
Solidarität
0
Wow
thumb Kommentar
lecture Lesezeit
0
Reaktion

Auf Panodyssey kannst du bis zu 30 Veröffentlichungen im Monat lesen ohne dich anmelden zu müssen. Viel Spaß mit 29 articles beim Entdecken.

Um unbegrenzten Zugang zu bekommen, logge dich ein oder erstelle kostenlos ein Konto über den Link unten. Einloggen

JOURNAL DE L’ANNÉE DE LA PESTE : 1er juin

17 juin

 

Quand on démonta la dernière cabine téléphonique en service dans la ville, un doigt y fut retrouvé. J’avais lu l’information dans les archives numériques de la gazette locale. Je téléphonai à Guss, du Cercle d’influence locale. Il était légiste et parlait aux gens comme s’ils étaient morts. C’est-à-dire qu’il parlait tout le temps. Il se souvenait. Il allait me raconter comment l’énigme avait été résolu, quand je raccrochai et filai prendre l’air.

Finalement, je préférais n’en rien savoir. Il est rare que la résolution des mystères ne déçoive autant que le souvenir des chutes du Mozambique. De même, en tournant le coin d’une pensée, découvrir l’explication du monde, serait aussi terne et déceptif que la résolution d’un bon polar.

Je m’en expliquai avec les canards qui ne jugèrent pas bon de me répondre. En somme, ils étaient eux-mêmes le mystère du monde, pas besoin qu’on le leur explique. Je me tenais pour réfléchir au sommet des marches qui descendaient à la source. On a parfois besoin d’un socle d’où contempler les perspectives d’une pensée, sans pour autant se statufier ainsi qu’au square l’empereur Auguste saluant on ne sait quoi, sans doute pétrifié à la vue du dieu à venir.

Être un homme qui ne veut pas que sa vie soit écrite (comme on dit : c’était écrit) dans la pierre des épitaphes, est la vouloir une potentialité toujours renouvelée. Il la veut imaginable. Il veut l’écrire lui-même. Or il ne sait pas écrire ou ne sait pas ce qu’il écrit. S’il s’en souciait il n’écrirait plus. On referme le livre dès que se connaît le nom de l’assassin, il est oubliable. Comment refermer la vie d’un être dont on ne résout pas l’énigme ?

Depuis que l’invasion du mal proliférait dans les chaleurs de l’été  la ville était une vaste bibliothèque à ciel ouvert.

 

 

lecture 91 Aufrufe
thumb Kommentar
0
Reaktion

Kommentar (0)

Dir gefallen die Artikel von Panodyssey?
Unterstütze die freien Autoren!

Die Reise durch dieses Themengebiet verlängern Kultur
Mr Plankton
Mr Plankton

Des larmes, de la vie, encore des larmes, encore de la vie...Ce film est bouleversant.De l'origine de la vie à...

Adélice Bise
1 min

donate Du kannst deine Lieblingsautoren unterstützen

promo

Download the Panodyssey mobile app