Avec Julien Clerc, la plénitude du « Terrien »
Auf Panodyssey kannst du bis zu 30 Veröffentlichungen im Monat lesen ohne dich anmelden zu müssen. Viel Spaß mit 28 articles beim Entdecken.
Um unbegrenzten Zugang zu bekommen, logge dich ein oder erstelle kostenlos ein Konto über den Link unten.
Einloggen
Avec Julien Clerc, la plénitude du « Terrien »
« Comment vas-tu ? »
Dans ce nouvel album, avec cet « amour des gens » qui a toujours animé celui qui voulait être « utile », Julien semble s’adresser à nous autres, ses fans… Mais il s’adresse aussi à tous les hommes, et surtout à tous ceux qui ont besoin de réconfort, à « ceux qui se noient », à ceux « qui coulent » ou qui ont « nagé quand le récit s’obscurcit ». À ces « femmes vacillantes », surtout à ces « jeunes filles en feu, brûlées adolescentes », à ces filles de véranda qu’il a toujours aimées, « femmes je vous aime »…
Par l’image, « Terrien » transporte le connaisseur vers le passé et plus précisément l’album n°7 qui affirmait à sa façon que « souffrir n’était pas souffrir ». Par les textes et par leurs mélodies, « this melody », il offre un « refuge », un terrier, une « petite terre ». Et son « souffle d’air » « transforme l’âme en ruisseau » et le « cœur en bateau »… Il suffit du premier mot, « Emmène-moi », et « dans ma tête et dans mes reins », « je voyage »…
Voyage de plein été en « Terre de France » ou vers cette « soufrière », son « paradis sur mer ». Voyage d’automne tâchant d’effacer ces « cœurs à la craie » dessinés d’une main torturée, dans une cour de récré. Mais il y a derrière ce cœur, les « sanglots longs des violons de l’automne », le son de la voix d’une maitresse d’école dont la « note de cristal grimpe encore, légère et fragile » et capte les échos de La Fontaine, de Victor Hugo et de Paul Verlaine. Une « Mademoiselle » qui « embellit la vie » et qui dit au chanteur et à son auditeur : « tu ne seras pas venu pour rien », « la vraie vie est ailleurs »…
Grâce à elle, il comprend que l’essentiel est invisible pour les yeux et qu’il faut regarder, en même temps que « les montagnes, les neiges éternelles » « la rose et le bourdon », et la rose et le réséda. « Demain, dès l’aube », derrière « les petites sorcières malades », « la brume à l’horizon », « les forêts sombres où nous nous perdons », c’est la promesse « des cerisiers en fleurs », « des sirènes » et du plein soleil d’été. « Let the sunshine » !