Une valseuse dans un couloir
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Une valseuse dans un couloir
Edith
Vêtue d’une sublime robe longue couleur blanche et cerise au épaules nues, la valseuses déambulait dans les couloirs du manoir, laissant ses pensées divaguer au rythmes de ses pas. Elle ne portait pas ce genre de vêtement habituellement, mais elle devait bien admettre que cela collait parfaitement avec le style de la maison et de sa propriétaire.
Alors comme ça elle ouvrait le bal de cette sanglante compétition. Et bien soit, bien qu’elle n’est aucune idée en tête. Elle n’avait pas eu le temps d’examiner la liste des invités, et comptait sur cette première soirée pour lui donner quelques piste. Et puis, si non, et bien… Elle ne savait pas. Tuer certes, mais un potentiel innocent, certainement pas.
Le discours de bienvenu devait commencer dans une vingtaine de minutes, mais elle voulait profiter encore quelques instants de la fraîcheur des dalles de pierre, et promenait sa main sur les murs, comme à la recherche d’elle ne savait quoi. Et puis, elle devait se préparer mentalement. Jouer l’ingénue est plus difficile que l’on ne le croit.
C’est alors qu’elle entendit de voix, deux pour être précise, celles d’un homme et d’une femme, venant d’un couloir attenant au sien. Elle se plaqua contre le mur tendant l’oreille pour percevoir plus distinctement ce qui se passait.
-Et bien ma mignonne ! Que fait-tu seule ainsi à te promener ?
Cette phrase fit sourire la valseuse, car elle lui rappelait les contes de son enfance, notamment « le petit chaperon rouge », que sa mère lui racontait avant de s’endormir. Mais elle perdit vite sa nostalgie quand elle entendit la suite de cette pseudo conversation.
-Excusez moi, mais j’ai du travail, et on ne me pardonnerait pas de faillir à ma tache.
-Oh aller Gattina ! Rit-il grassement. Sors un peu le balais coincé dans ton joli cul ! Ça n’a jamais fait de mal à personne de prendre un peu de bon temps tu ne crois pas ?
-Monsieur, je vous prie de me laisser partir s’il-vous plaît. Répondit la jeune fille d’un ton toujours neutre.
-Eh la négresse ! L’espagnole qui te sert de maîtresse ne t’a pas appris à te comporter plus gentillement avec les invités ? Le ton commençait à monter de son côté.
-Je ne suis malheureusement pas au service de la propriétaire de cet endroit. Fit sont interlocutrice, sans pour autant s’énerver. Si vous avez besoin d’aide, je peux vous diriger vers la personne appropriée.
Edith se tourna en direction des deux personnages, même si elle ne tenait pas particulièrement à se faire remarquer. A quelques mètres, se trouvait un homme plutôt grand, aux cheveux blonds pailles et aux yeux bruns assez quelconques, agrandis comme ceux d’un merlan frit, qui lui donnait l’air d’un poisson hors de l’eau, effet accentué par son visage rougit par l’alcool et la colère. Un italien au vu de sa voix. Edith soupira presque de dépit. Apparemment, on lui avait mentit en lui disant que tu les hommes venant de «la Botte» étaient incroyablement beaux et séduisants.
Une jeune fille lui faisait face, sans doute pas plus de 25 ans, à la peau d’ébène, la chevelure retenue en deux nattes à peine plus claires que sont épiderme. Elle semblait reculer, presque voulant prendre la fuite loin de cette personne fort peu sympathique.
L’italien sembla réfléchir, regarda sa montre, puis se tourna vers la domestique avec un étrange sourire.
-Dans ce cas, si tu n’est rien pour l’altra puttana… Il lui saisit l’avant-bras. Il y a bien moyens que l’on prenne un peu de bon temps tout les deux, tu ne crois pas ?
Sarah
La poigne de cet homme la dégoûtait. Il l’avait approché au détour d’un couloir, et semblait avoir fait une fixette sur elle, refusant de la lâcher. Et sans compter le comportement de cet individu, il ne lui restait qu’une vingtaine de minutes pour préparer Marie, et elle avait clairement peur des retombées si la française se mettait pour de bon en colère.
-Allez, ne reste pas dans le déni poupée, sussurra-t-il en se léchant la lèvre supérieur. Toi aussi tu en as envie.
-S’il vous plaît monsieur, lui répondit-elle, légèrement tremblante, ma maîtresse m’attend.
-Ne joue pas les prudes, s’agaça-t-il de nouveau. Tout le monde sait que les noires sont tout le temps en chaleur.
-Vous me confondez, je crois, avec un animal. Lui rétorqua-t-elle. J’ai beau avoir la peau sombre, je n’en suis pas une chienne pour autant.
Le visage de l’homme se crispa et devint encore plus rouge, si c’était possible. La jeune fille regretta ses paroles. Elle avait oublié la règles numéro une acquise de ses longues années d’expérience : ne jamais répondre à quelqu’un qui es supérieur à soi, c’est à dire à peu près toute l’échelle sociale.
La gifle qui suivit aussitôt la projeta au sol, et elle sentit une goutte de sang perler au coin de son nez.
-Je comptait être gentil avec toi, la négresse, mais les putes comme toi devrait apprendre à rester à leur place. Cria-t-il à son attention tout en postillionant.
Soudain il se calma, un léger filet de bave aux lèvres, la détaillant du regard avec attention.
-Je voulait faire ça dans une chambre, pour que ce soit plus confortable, mais autant commencer maintenant, le sol sera ta punition.
D’un coup sec, il arracha les lacets qui fermaient le devant de la robe de la française, mettant sa peau à nue, ne laissant que son soutien-gorge de faible qualité pour cacher le haut de son corps. Sarah se mit à paniquer. Pour la première fois depuis des années, elle avait réellement peur, peur de ce que cet homme pourrait lui faire. Elle tremblait, et les larmes roulaient le long de ses joues couleurs ébènes.
Quand son agresseur commença à lécher le cou, descendant jusqu’à sa poitrine, elle ne put retenir un sanglot, qu’il étouffa d’une main sur sa bouche.
-Tait toi Gattina ! Gloussa-t-il. Ce serait dommage que quelqu’un nous interrompe n’est-ce pas ?
Il continuait ses caresses et ses baisers, donnant envie de vomir à Sarah, qui avait juste envie que tout s’arrête, que cet être abject perché sur son corps parte, que quelqu’un intervienne, n’importe qui ou quoi du moment que cet homme disparaisse.
Inconsciemment, elle se raidissait, en particulier quand elle vit une bosse se former dans le pantalon de l’italien. Pour en avoir entendu ses collègues parler, elle savait se qui allait suivre, sans pouvoir s’en indigner ou obtenir justice, car personne n’écouterait une femme de sa «race».
Indifférent de là où il se trouvait, il poursuivit son exploration du corps de Sarah, laissant glisser ses mains sous les vêtements, titillant l’élastique de la culotte avant de laisser glisser ses doigts en dessous.
-Et bien petite ! S’exclama-t-il. Qui que sois tes maîtres, il t’ont bien éduqué ! Encore vierge ! Et crois moi je m’y connais.
Tandis qu’il parlait, il la releva d’un geste sec, la plaquant contre le mur, dos à lui. Pendant qu’il la maintenait d’un bras, il commença remonter la robe crème de la jeune femme jusqu’au milieu de son dos. Et alors qu’il allait défaire le bouton qui retenait son propre bas, une voix féminine l’arrêta dans son élan.
-Excusez-moi, mais je ne crois pas vous avoir autorisé à utiliser ma domestique pour votre plaisir personnel !
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Lexique :
La Botte : surnom donné à l’Italie
Gattina : « Chaton » en italien
L’altra puttana : « l’autre pute » en italien
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Oui je sais le chapitre est court. Oui je sais il est bifbof. Oui je sais ça fait longtemps que j'ai pas posté. Bref bisous bonne soirée !
Cheshire vor einem Monat
Disons que je ne suis jamais pleinement satisfaite de ce que je fait, ou du moins assez rarement, mais on m'a posé un couteau sous la gorge pour que je continue de publier donc... Mais je suis ravie qu'il vous ai plût !
Jackie H vor einem Monat
Pas si bifbof que ça en vérité 🙂 je file illico lire la suite 🙂
Elysio Anemo vor einem Monat
Et dire que j'attendais cette suite avec tant d'impatience !! Eh bien je ne suis pas déçu ! Un réel plaisir de lire cette histoire entre 2 sessions d'études !