

JOURNAL DE L’ANNÉE DE LA PESTE : 19 mai
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JOURNAL DE L’ANNÉE DE LA PESTE : 19 mai
19 mai
Comme singulière est la vie ! Vous étiez d’un dîner fin, vous aviez joué une partie de dominos avec une dame dans la nuit, vous descendiez les vastes escaliers et vous passiez un masque avant de sortir dans la nuit de la ville.
Qui a inventé cette rêverie anodine et pourtant bizarre, des dieux, du diable ou du mal ? Il allait de soi que j’avais imaginé là une de ces étrangetés que seule pourrait organiser l’épidémie, maître d’œuvre d’un théâtre d’ombres vénitien, d’ailleurs si peu jouent aux dominos.
Vous croisiez un vagabond fou assis sur un banc avec tout son mobilier. Il parlait tout seul, du moins, avec cette franchise propre à la nuit, il ne faisait pas semblant de discuter avec un téléphone.
Un homme d’allure agressive pourrait bien vous interpeler alors que vous vous reposiez sur la marche d’un temple romain, mais il arrivait de si loin, du fond de la nuit, il était si visible dans le déploiement de la nuit, vous vous écartiez aisément et n’entendiez qu’une vague murmure à propos de votre portefeuille.
Vous rentriez chez vous où vous attendait vos meubles qui bruissaient de reproches peu aimables sur l’heure tardive, l’œil morne d’un écran de télévision éteint, une solution hydroalcoolique, une couette bleue comme un fond sous-marin nocturne et le souvenir d’une partie de dominos.
à suivre dans :
http://impeccablemichelcastanier.over-blog.com
[Auteur de l’image non identifié]

