CHAPITRE XXIV
Auf Panodyssey kannst du bis zu 10 Veröffentlichungen im Monat lesen ohne dich anmelden zu müssen. Viel Spaß mit 9 articles beim Entdecken.
Um unbegrenzten Zugang zu bekommen, logge dich ein oder erstelle kostenlos ein Konto über den Link unten.
Einloggen
CHAPITRE XXIV
Où certains placards finissent par s’ouvrir
Monsieur DUPONT, dispose de moins de temps depuis qu’il s’est lié à Julie, pour effectuer ses recherches et explorations.
Il s’en veut de ne pas avoir avancé sur le dossier Ségurier, tant pour le père que pour le fils.
Il ressent cette culpabilité de ne pas faire passer la justice.
Sa motivation finit par l’emporter et il apprend que le journaliste qui a écrit les articles portant sur l’accident et sur le suicide d’Albert Ségurier, a démissionné dans les jours qui ont suivi et a quitté la région au bras d’une jeune femme dont il est tombé follement amoureux.
Il se serait installé à Paris.
Ses parents auraient fini par quitter la commune quelques mois plus tard en ayant gagné une forte somme à la loterie nationale, pour fuir la tristesse d’avoir rompu avec leur fils unique.
Les renseignements obtenus sont très succincts, car provenant de parents par alliance et à plusieurs générations d’écart.
Malgré ses recherches, monsieur DUPONT ne trouve aucune trace de l’installation à Paris et finit par demander un extrait d’acte de naissance de ce journaliste.
Aucune mention n’apparait sur cet acte, signifiant qu’aucune déclaration d’absence n’a été demandée et qu’aucun décès n’est déclaré…
Pour le moins surprenant !
Qu’est devenue la famille Ségurier ?
L’article lu, lui avait indiqué que son épouse était restée avec ses 2 enfants sans source de revenus.
Dans la soirée, il tente de joindre le maire pour disposer de son soutien. Il lui faut pouvoir accéder aux archives d’état civil et de la mairie, pour découvrir leur histoire.
Le maire, après avoir marqué sa surprise, tente de refuser en arguant de l’ancienneté de cette histoire et que son autorisation officialiserait leur alliance.
Monsieur DUPONT sensible à cette argumentation, mais têtu, trouve une solution. Il donne l’état civil de Julie et ses coordonnées, pour qu’elle soit la bénéficiaire de cette autorisation.
Il lui suffira de lui faire rédiger un pouvoir dans le cadre de recherches historiques sur la commune, qui permettra d’accéder aux archives sous le nom de sa compagne…
Le maire, même s’il est toujours réticent, promet de laisser cette autorisation à l’accueil sous 2 jours.
Julie rédigera le pouvoir dans la soirée, en exigeant quelques explications de son compagnon.
Ce dernier lui exposera les faits, non sans laisser percer un questionnement sur les circonstances.
Elle lui laissera entendre que son service dispose de nombreux documents sur les « administrés ».
Elle s’engage à lui fournir des renseignements, en restant bien entendu dans le cadre du secret professionnel, selon ce qu’il découvrira au cours de ses recherches.
Ils justifieront ces recherches sous le prétexte de généalogie. Julie sait qu’une branche de sa famille a vécu dans la ville, validant cette excuse.
Lorsque, quelques jours plus tard, en possession de l’autorisation de l’édile et du pouvoir établi par son amie, Dupont se présente à la mairie, l’agent d’accueil ne lui demande rien et lui indique le nom du chef de service qui va le recevoir.
Il s’installe dans le bureau qui lui est ouvert, disposant d’un écran et de sa console, avec le code d’accès à l’archivage. Il apprend ainsi que tout l’état civil est numérisé et scanné, grâce aux mormons venus en faire copie, plusieurs années auparavant.
Il fait quelques tests sur ses origines familiales, pour définir les possibilités et mots-clefs utiles.
Se doutant que les recherches sont automatiquement enregistrées, il engage une clef USB sur laquelle, il mémorise quelques fiches concernant sa famille de la branche maternelle, avant de faire de même avec la parentèle connue de Julie et certaines familles dont il avait préparé les noms.
Il s’intéresse ensuite à la famille Ségurier.
Décidément, cette période fut propice aux départs. Le décès de madame Ségurier est bien enregistré, comme s’étant produit vers la Normandie, où elle avait encore de la famille.
Ceux des enfants sont plus compliqués à chercher puisqu’il doit partir du seul nom, sans connaitre ni les prénoms ni les dates de naissance.
Il prend la date du mariage comme point de départ et découvre, au hasard de ses recherches, que le couple Ségurier a eu un 4ème enfant et non 3 comme le laissait supposer l’article de presse.
Il y avait eu un fils ainé.
Il est décédé en Nouvelle Calédonie en 1963.
Le fils suivant, Emile, avait disparu en Afrique du Nord courant 1943 et la fille, la dernière, Justine, décédée à Paris en 1986.
Elle fut mariée à 2 reprises, alors que son frère ne l’a jamais été.
Le frère ainé, quant à lui, fut marié à une dame Dumigny, née en Nouvelle Calédonie.
Il lui faut dorénavant prendre rendez-vous aux archives départementales, pour remonter, tant que faire se peut, le fil de leur histoire.
Et préparer les courriers pour les autres archives de Paris, Normandie ou au service correspondant de Nouvelle Calédonie et aux archives nationales.
Après ces quelques heures passées à l’état civil, il décide qu’une fois rentré, il devra faire un point et la liste des recherches à effectuer.
Mais pour profiter de la qualité du réseau, il commence, d’abord, à s’occuper de trouver les dernières traces du journaliste.
Après de nombreuses tentatives sur Internet, il trouve une liste de journalistes de presse écrite sur laquelle il remarque le nom de F. MORTIER.
Une simple intuition, mais il approfondit et découvre que les dates correspondent. Il aurait travaillé comme pigiste à l’Aurore, puis au « Journal de Rouen ».
Plus aucune trace ensuite.
Trop de coïncidences pour en être.
Il enregistre tout cela sur sa clef et poursuit ses recherches.
Ne trouvant pas les archives du Journal de Rouen, disparu depuis 1944, il découvre que la BNF a commencé un archivage de la presse écrite. Avec un peu de chance, il n’aura pas à passer par un site payant.
Il marche le nez en l’air et traverse le boulevard sur le passage piéton sans vérifier que les véhicules sont bien arrêtés au feu rouge.
Un autre piéton, s’avançant derrière lui, l’arrache en arrière juste à temps, lorsqu’une voiture dépasse la file à grande vitesse !
« C’est un fou ! Et il ne s’arrête même pas ! Il vous visait, c’est pas possible ! » : s’écrie-t-il.
Suffoqué, Dupont commence à se rendre compte et à trembler de tous ses membres, avant de retrouver suffisamment de souffle et de conscience, pour se tourner vers son sauveur et le remercier de tout cœur.
Après leurs présentations respectives, -Hervé DUPONT -Jacques HERMINET et après avoir ramassé les documents éparpillés, ils vont s’installer à la terrasse chauffée d’un café proche.
Dupont, qui a bénéficié de l’aide et du soutien de Jacques, s’assoit avec bonheur, tellement ses jambes tremblent encore.
Le cafetier indique qu’il a remarqué que quelque chose se passait mais n’a pas compris sur le coup, que Dupont s’en était sorti seulement grâce à l’autre piéton. Il leur offre un verre et se propose d’appeler la police.
Sur les conseils et sous la pression de Jacques, il autorise ce dernier à téléphoner pour lui.
Environ une demi-heure plus tard, un véhicule de la police stationne devant le café et demande aux deux nouvelles relations de les accompagner au commissariat, pour déposition.
Ils interrogent les personnes présentes pour retrouver les témoins éventuels, mais rien n’en sort.
D’ailleurs, même le sauveur n’a pas noté le type de véhicule, expliquant qu’il ne l’a vu que du coin de l’œil et que seuls des réflexes lui ont permis d’être efficace.
Après le temps nécessaire pour les dépositions et enregistrements, le lieutenant avoue à monsieur DUPONT la grande probabilité de classement sans suite.
Il s’agit certainement, tout simplement, d’un mauvais conducteur comme il en existe malheureusement tant.
En rentrant chez lui, il s’aperçoit qu’il a perdu sa clef USB, et malgré sa fouille complète de toutes ses poches et chemises de documents, il lui est impossible de la retrouver...
Il va falloir qu’il retourne aux archives pour charger les infos, de nouveau.
Il dispose cependant de ses notes et peut commencer à mettre en place son plan de travail et l’ordre des recherches.
Il s’échine ensuite sur les sites publics qui devraient détenir les informations nécessaires, dont l’organisation et la présentation imposent une volonté sans faille de trouver les renseignements voulus !
Il parvient quand même à obtenir un rendez-vous aux archives départementales, après avoir rempli un questionnaire, extrêmement intrusif mais dont le secret est évidemment garanti.