Jour 3 - 25/11/2018
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Jour 3 - 25/11/2018
Lorsque je me réveille à 7h, je me sens plus reposée et j’ai mieux dormi. Je ne me suis pas réveillée en sursaut et en pleurs comme la nuit passée. Je me lève pour prendre mes cachets et je me rendors. En me levant de nouveau, j’ai un peu faim. Je suis contente d’avoir cette petite envie. J’avale un morceau de pain avec du beurre et un yaourt. Le fait de manger un peu solide me fait du bien au moral.
Je m’installe dans le canapé, allume la télé, mais mon cerveau n’est toujours pas capable de réfléchir ou de fournir un effort, et ça, ça me fait peur, Est-ce que je fais retrouver mes facultés cognitives ? Est-ce que je vais être à nouveau capable de travailler ? C’est surtout ça qui m’inquiète. Si je ne reprends pas le travail dans 3 mois maximum, je perdrai la moitié de mon salaire. C’est angoissant.
J’éteins la télé et je mets mon casque sur les oreilles et j'écoute des tambours japonais pendant 45 minutes non-stop. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai besoin d’entendre ce type de sons, c’est puissant et énergisant, ça me fait du bien. J’ai le sentiment de stimuler mon cerveau sans effort. J’enchaîne avec Mozart pendant 45 minutes également, ça me détend, c’est doux et joyeux. Passé cette 1 heure et demie à écouter de la musique, j’arrête, je sens que je sature. Mon compagnon se lève tardivement, nous mangeons ensemble. J’arrive à avaler une soupe, une tranche de jambon et un yaourt, une victoire de plus, comme mon cerveau est out, il faut au moins que je reprenne des forces physiques.
On se prépare pour repartir, car nous ne sommes là que pour le week-end, mon conjoint reprend le travail le lundi. Il me propose de rester ici proche de ma famille, mais je refuse, je préfère rentrer avec lui, c’est mon soutien, ma béquille. Entre temps, j’ai eu un message de mon meilleur ami qui voulait passer me voir pour me “divertir“ mais comme nous allons partir, ce n’est pas possible, il comprend bien ma situation et me soutient. J’ai des larmes d’émotion qui coulent. Je prends un mini bain, je n’aime pas trop tremper dans de l’eau sans rien faire, mais là, je suis juste mon envie du moment et ça me fait du bien.
Nos affaires sont prêtes, nous passons chez mes beaux-parents récupérer des affaires, mais ne restons pas longtemps. Ensuite, nous passons voir mon père rapidement. Il est en train de monter le bureau de mon neveu chez ma sœur. Nous discutons un peu de ma situation, il est inquiet, mais ne le montre pas. Mon autre neveu arrive, nous passons 15 minutes environ vers eux. J’arrive un peu à parler et à penser à autre chose.
Arrivés à Dijon presque 2 heures plus tard, mon conjoint décharge la voiture, je n’en ai pas la force, me mouvoir est toujours compliquée, j’ai les jambes qui flageolent. J’appelle mon meilleur ami, il comprend bien ce qu’il m’arrive, il a évité le burn-out de peu. Il arrive même à me faire sourire.
20h, j’ai faim et j’arrive à manger 2 endives au jambon, je suis contente. C’est fou de se dire que juste manger me rend heureuse, c’est inestimable.
Je vais dormir d’une traite pendant 9h, quel soulagement encore de juste pouvoir dormir.
Quand on est dans ce genre de situation, chaque chose anodine pour les autres et une prouesse pour nous.
crédit image : geralt (pixabay)
desssin : moi-même (Anne-Sophie Campenon)