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Chapitre 16 : Pluie de larmes, Mer en pleurs

Chapitre 16 : Pluie de larmes, Mer en pleurs

Pubblicato 2 lug 2025 Aggiornato 2 lug 2025 Romance
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Chapitre 16 : Pluie de larmes, Mer en pleurs

S’étant arrêtés pour faire une pause, nos amis avaient allumé un feu de camp et regardaient le ciel orageux à l’abri dans la crevasse d’une falaise.

Blake s’était proposé pour veiller quelques heures, le temps que Jack et Coralia se reposent. Le prince, avec ses pouvoirs de loup, n’avait pas du tout sommeil même si cela faisait des heures qu’ils marchaient. Et il faisait toujours nuit !

Une fine pluie tombait du ciel sombre, rendant l’air plus respirable.

La mer pleurait, le ciel pleurait et le cœur de Blake aussi.

Le garçon regarda ses deux compagnons endormis qui se tenaient par la main et soupira en esquissant un sourire.

- Le destin est vraiment cruel, parfois... Il m'a permis de rencontrer Poema étant enfant, puis il m'a séparé d'elle... Ensuite, je l'ai à nouveau rejointe, et, alors que je croyais ne plus jamais la perdre, il me l'a enlevée. Encore une fois. Il a réuni tant de gens, certes, mais... il a également fait beaucoup de mal... Devrais-je croire au destin ? Ma rencontre avec elle semblait avoir été écrite par les étoiles, celle de Jack et Coralia aussi... Mais alors, si nous sommes destinés à être ensemble, si tout a été si bien fait pour que nous puissions nous rencontrer même venant de mondes différents... pourquoi nous séparer ?!

Il murmurait ces paroles comme s’il parlait avec le destin lui-même.

- Je me dis parfois que si je n'aurais pas croisé sa route, j'aurais sûrement eu moins de problèmes. Mais je sais que c'est faux, je me suis toujours senti si seul, comme si elle me manquait avant même que je ne fasse sa connaissance... Je suis heureux de l'avoir rencontrée, et jamais je ne regretterai notre union. Même si je devais mourir rien que pour la revoir une fois, je le ferais sans hésiter. Oui, je préfère largement l'avoir rencontrée et souffrir en pensant à elle que n'avoir jamais croisé sa route... Je ne serais pas le même sans elle, je le sais. Chacun nous apprend quelque chose et Poema a su trouver le chemin de mon cœur sans avoir à le chercher. Même si ce ne fut qu'un instant trop court pour s'en réjouir pleinement, je remercie le ciel de m'avoir offert cette possibilité... Si je ne parviens pas à la rejoindre, je resterais sûrement seul jusqu'à la fin de mes jours avec cette affreuse douleur qui n'arrête pas de me brûler le cœur... Sans l'avoir rencontrée ou être éloignée d'elle, au final, c'est pareil, je me sentirais toujours aussi mal...

Ses pensées intérieures le rendaient fou. Il se mit à rire silencieusement et chuchota :

- Je mens quand je dis que je remercie le ciel et le destin. Au contraire, j'aimerais leur crier de me rendre Poema, j'aimerais m'énerver encore et encore en les accusant de me l'avoir enlevée... Seulement, sont-ils bien réels ? Ou est-ce de ma faute ? Parce que je suis trop faible pour lui venir en aide ? Parce que je ne suis qu'un incapable qui n'a pas su protéger ce cadeau que le destin a mis sur mon chemin ? Argh...

Plus il s’énervait et s’apitoyait sur son sort et plus sa nature de loup l’avalait.

Il sortit de la caverne et leva la tête vers le ciel, nullement gêné par la pluie qui le trempait : il observait la lune qui venait de sortir de sa cachette nuageuse tel un vrai loup, un animal sauvage au cœur blessé et solitaire.

Blake se retourna et regarda ses amis endormis paisiblement l’un près de l’autre.

- C’est décidé, je partirai seul à sa recherche. C’est moi qui n’ai pas fait attention, je n’ai pas su prendre soin de Poema. Alors c’est à moi d’aller la rejoindre, je ne les mettrai pas en danger, j’ai déjà fait bien trop de mal à ma sirène et je ne veux pas qu’il arrive la même chose à eux deux. Au revoir, Jack, adieu Coralia. Je ne reviendrai sûrement pas. Mes sens de loup me permettent de savoir que vous n’êtes pas en danger, la forêt est vide, je n’ai plus besoin de veiller sur vous. Vous allez m’en vouloir, mais tant pis.

Le prince marqua les parois de la caverne d’un signe, en espérant que Jack comprendrait.

Les yeux brillants de larmes, il souffla :

- Poema, je sais que tu n’es plus très loin, attends-moi encore un peu et tu seras en sécurité, je pense être enfin assez fort pour te venir en aide. J’espère. Je ferai tout mon possible pour les tuer, ceux qui t’ont fait du mal n’ont pas mérité que je leur laisse la vie sauve.

Et le prince s’enfuit dans la nuit, entièrement transformé en loup.

Blake courait encore et encore, faisant de grandes foulées avec son corps d’animal. Ses habits s’étaient complètement déchirés à cause de la pluie et de sa course.

Après seulement une heure de trajet, le prince s’arrêta, alerté par l’odeur de Poema toute proche. Il avait parcouru une distance très longue, sa vitesse et son énergie de loup lui avaient été fort utiles.

Il renifla l’air et vit une plage déserte. Où se trouvait-il ? Au bout de l’île ? Probablement, car Blake n’était pas revenu à son point de départ, sinon, le navire de la famille de Jack serait visible et il aurait reconnu l’endroit…

Cette situation était très étrange : le jeune homme avait un sentiment de déjà-vu, mais il se sentait aussi très loin, était-il vraiment encore sur l’île ?

"J’ai compris ! Le repaire d’un mage est forcément caché par la magie ! Le vieux professeur de Lohan n’est pas bête… Il a dû créer un sort d’invisibilité, ou un sort de téléportation… J’ai suivi la trace de Poema, mais il n’y a rien, ici, peut-être qu’elle se trouvait là avant d’avoir été emmenée dans le repaire du mage ? Serait-ce le dernier endroit qu’elle a visité ? Alors je devrais trouver un passage ou au moins un indice par ici…" pensa Blake en observant les alentours.

Le problème était qu’il se tenait au bord d’une grande falaise, et la plage, elle, se trouvait tout en bas. De violentes rafales de vents le frappaient mais il tenait bon.

Enfin, il remarqua une sorte de voile entre la falaise et le vide.

Instantanément, Blake comprit.

Il fallait sauter.

Personne n’oserait essayer même si on remarquait l’existence d’un passage : seul un fou allait risquer sa vie. Mais le prince, guidé par son instinct et son amour, se jeta sans réfléchir par le haut de la falaise.

Il ne pleuvait pas, ici.

L’air était doux dans le beau jardin fleuri que vit Blake en ouvrant les yeux.

Il venait de sortir sa tête de sous l’eau, trempé. Le passage qu’il avait emprunté reliait le monde extérieur au repère du vieux mage : il s’agissait d’une petite rivière.

Son corps lui faisait un peu mal, un magicien devait sûrement utiliser sa magie pour atterrir sans douleur et sans être mouillé. Il nagea jusqu’à la rive et aperçut une porte au bout du jardin.

Elle semblait ne mener nulle part mais Blake devina de quoi il s’agissait.

- Ce doit être l’une des sorties du repère, au retour, il faudra que je passe par là si je veux éviter de finir à nouveau trempé…

Enfin, il se tourna vers l’édifice qui se dressait devant lui. Le repère ressemblait à celui de Lohan : une sorte de château avec une tour, mais celui-ci était relié à une maison fleurie (là où habitait la fille cachée du vieux mage, Aliénor).

Cet endroit paraissait être éloigné du monde réel, comme figé dans le temps. On aurait dit la résidence secondaire d’un roi, perdue dans la campagne et entourée d’un magnifique jardin.

Blake décida de passer par la maison afin de trouver de quoi se couvrir : il était redevenu à moitié humain et il lui fallait des habits. Et c’était plus discret d’entrer par-là, même si le grand maître des mages était sûrement déjà au courant de sa venue.

Le prince ouvrit doucement la porte, qui n’était pas fermée à clé, et se faufila à l’intérieur.

Il trouva vite une chemise et des pantalons larges et abimés devant appartenir au mage. Il noua les pantalons avec une ceinture improvisée (il avait arraché une partie des rideaux avec ses griffes pour la confectionner).

- Un pyjama… Bon, c’est mieux que rien.

Il regarda autour de lui : c’était une pièce assez mignonne avec une grande garde-robe… Le maître ne devait pas habiter ici… Alors à qui était cette chambre ? Le mage ne vivait donc pas seul ?

Soudain, il entendit un bruit derrière lui.

La porte menant aux appartements du maître de Lohan s’ouvrit.

Et ce dernier apparut sur le seuil.

- Oh, serait-ce notre cher prince ? Tu as vite trouvé mon repère, même mon élève n’a pas pu y arriver ! Hmm, je sais, tu as dû trouver ma cachette grâce à la sirène, n’est-ce pas ? En te l’enlevant, je t’ai mené jusqu’ici, c’est parfait.

Blake, qui n’avait pas bougé d’un millimètre, se tourna enfin vers le vieil homme.

- Alors c’est bien toi qui l’as capturée… murmura-t-il, tremblant de colère.

Avant que l'ancien professeur de Lohan ne puisse réagir, le prince lui sauta à la figure. Son corps mutait progressivement vers sa forme de loup tout en restant majoritairement humain.

Même avec ses pouvoirs, le maître avait beaucoup de mal à tenir tête au garçon, qui le tenait fermement entre ses griffes. Il renversa le mage au sol, tentant de l’étrangler. Blake l’avait fortement blessé et ne se contrôlait plus tant il était en colère. Il avait été si calme jusqu’à présent, retenant ses pulsions meurtrières, mais dès qu’il comprit avoir affaire à celui qui lui avait pris Poema, son cœur éclata. Avoir cet homme en face de lui fut comme un déclic pour le prince.

- Où est-elle ? murmura Blake, les yeux devenus rouges.

Le vieux mage ne lui répondit pas.

- Où est-elle ? répéta le garçon, sans hausser la voix.

Le sang coulait de ses griffes alors qu'il regardait son ennemi au sol. Le maître était vraiment effrayé par Blake et n'arrivait pas à se défaire de sa prise. Le prince semblait être complètement fou : il était mi-monstre, mi-homme, amoureux, blessé, énervé, tremblant, ne criait pas mais le fixait de ses yeux écarquillés, un regard terrifiant de loup-garou.

Tout à coup, Blake eut un moment d’inattention.

Il entendit la voix de Poema.

Son cœur s’arrêta.

Le pauvre prince avait si peur de ne pas la revoir que l’entendre lui fit l’effet d’un choc.

- ARGHHH !!! hurla-t-il en lâchant le mage pour poser sa main sur son torse, tordu de douleur.

C’étaient ses pouvoirs de loup qui interféraient avec ses sentiments.

Il finit par perdre connaissance, changé entièrement en loup, et le maître des mages en profita pour l'enfermer dans la prison de son château, soulagé.

Là où se trouvait Poema.

Quand la sirène entendit des pas, une lueur d'espoir s'alluma dans ses yeux. Elle avait cru entendre Blake et se disait qu'il était peut-être venu la sauver.

Cependant, c'est le vieux mage qui apparut devant elle avec une étrange bête à la fourrure noire dans les bras. Il avait discrètement fait boire une potion magique au loup, lui avait retiré ses vêtements, avant de l'emmener aux cachots.

- Tiens, une bête sauvage et dangereuse pour te tenir compagnie, rit-il avant de jeter l’animal dans la même cellule que Poema.

"Elle ne va pas le reconnaître… Même si c’est le cas, il va la tuer de ses propres griffes et s’en voudra toute sa misérable vie ! Vous m’avez causé trop de mal, tous les deux, alors voilà votre punition !" s’était-il dit avant de s’évaporer dans l’air, les laissant seuls.

L’animal avait beau paraître effrayant, Poema ne broncha pas.

Pourquoi avoir ramené un loup dans sa cellule ?

Elle s’approcha de la bête évanouie et la caressa.

Le loup avait les yeux entrouverts mais il ne se réveillait pas.

Et Poema reconnut immédiatement ce regard : c’étaient les yeux de Blake.

Choquée, elle recula, ne pouvant pas stopper ses larmes.

Elle finit par articuler avec difficulté ces quelques mots :

- Qu’est-ce… Qu’est-ce qui t’es arrivé…?

Reprenant ses esprits, elle se précipita vers la bête et l’enlaça de toutes ses forces.

Horrifiée par son état (il avait toujours les marques de griffures sur sa face qu'il s'était lui-même infligées et ses pattes étaient ensanglantées), mais rassurée de l'avoir près d'elle, elle s'endormit enfin. Elle l'avait appelé durant des heures, ne souhaitant que de le retrouver, et le voilà qui était venu la chercher.

Poema comprit avec douleur qu’il avait dû se sacrifier pour la rejoindre, mais que s’était-il donc passé ?

Coralia s’éveilla près de Jack. D’abord heureuse, elle remarqua rapidement qu’il manquait quelque chose, ou plutôt quelqu’un. Elle se pencha vers le pirate endormi et le secoua pour le prévenir :

- Lève-toi, vite ! Il est parti !

L’air ensommeillé, Jack la regarda sans comprendre.

Il rougit en la voyant si près de lui.

- Qui est parti ? lui demanda-t-il en baissant les yeux.

- C’est…

Coralia s’interrompit. Elle voulut s’éloigner du garçon allongé mais il la retint en passant ses bras autour de sa taille.

Elle ressentit une forte chaleur dans sa poitrine. Elle oublia ce qu’elle allait dire et détourna le regard, gênée de s’être ainsi penchée vers lui.

- Attends… Ne pars pas… la supplia-t-il en la rapprochant de lui.

La sirène hocha la tête.

- Je… Enfin… Est-ce que je peux… balbutia-t-il en fixant les lèvres de Coralia.

Comprenant ce qu’il voulait lui demander, la jeune fille posa un délicat baiser sur la joue de Jack. Le pirate, sentant son cœur s’enflammer, l’embrassa avec passion. Il glissa ses mains dans les cheveux de Coralia, continuant de l’embrasser de partout, avant de s’arrêter, le souffle court.

- J’espère que Blake ne nous a pas vus… sourit Jack en caressant la joue de la sirène.

- Justement… Je crois qu’il est parti ! On doit vite aller le chercher ! se rappela Coralia en repoussant le garçon, qui allait l’embrasser à nouveau.

- Quoi ?! Tu es sûre ? Peut-être qu’il est juste dehors, pas loin…

- Je ne crois pas ! On dirait qu’il a disparu !

- Partons à sa recherche, alors... Ah, cet idiot ! Regarde, il m'a même laissé un signe sur le mur, pff !

Il passa une main dans ses cheveux, encore troublé par ce qui venait de se passer entre Coralia et lui. Il avait du mal à penser à Blake alors qu’il venait de recevoir son premier baiser. La sirène le cachait, mais elle était aussi embarrassée que lui.

- Je… Tu ne m’en veux pas ? lui dit-il en lui prenant la main.

- P-pourquoi je t’en voudrais ?

Alors, il la serra contre lui et l’embrassa dans le cou, ne voulant plus la lâcher.

- N-n’oublie pas Blake ! ajouta-t-elle.

- Ah, oui, mais… Je… Je voulais d’abord te dire que…

- Garde ça pour plus tard… Tu me le diras après…

- Non, je ne peux plus le garder en moi ! Je-Je t’aime ! cria le pirate en la regardant intensément.

Coralia sursauta.

- Qu-Quoi ?

- Je sais que c’est pas du tout, mais alors pas du tout le bon moment, mais je… Je t’aime ! répéta Jack.

La sirène cligna des yeux et s’approcha de lui pour l’enlacer.

- M-moi aussi…

Maladroitement, ils s’embrassèrent une dernière fois jusqu’à ce que Coralia entraîne le pirate, qui avait un sourire béat sur le visage, dehors.

- M-maintenant, on doit vraiment y aller, il peut lui arriver quelque chose !

- Tu as raison, Coralia, je… Je suis désolé !

Elle se mit soudain à rire, bientôt imitée par Jack.

- Nous sommes bêtes, n’est-ce pas ? s’enquit la sirène.

- Vraiment ! On s’aime depuis tout ce temps, mais on n’arrivait pas à se l’avouer !

- C’est la première fois qu’une telle chose m’arrive, pouffa-t-elle.

- Pareil ! Par contre, faudrait vraiment retrouver cet imbécile ! Où est-ce qu’il est encore passé ? J’espère qu’il n’a rien…

- Regarde, il y a des traces au sol ! La pluie a rendu la terre boueuse…

- C’est vrai ! Mais toute cette eau a aussi effacé une partie des empreintes, il faut faire attention à ne pas se perdre.

Le pirate retira sa veste et se rapprocha de sa bien-aimée. Il leva sa veste au-dessus d’eux afin de se protéger tant bien que mal de la pluie.

Et ils se mirent à la recherche de Blake, serrés l’un contre l’autre sous le déluge.

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