

Reprenons le contrôle de nos vies (Troisième partie)
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Reprenons le contrôle de nos vies (Troisième partie)
Alerte générale
Les Français dans leur plus grande majorité, avaient l’habitude de jardiner jusqu’aux années 1970. En cultivant le jardin de sa maison ou le « jardin ouvrier », chacun avait un lien avec la nature, son environnement direct et cuisinait sa production locale. Le développement de l’urbanisme lié à celui du secteur tertiaire a conduit à l’exode rural engendrant la concentration des habitations aux périphéries des villes et la naissance de mégapoles. Le prix du foncier a rapidement conduit les néo-citadins à vivre dans des appartements et des logements de plus en plus petits, sans espace extérieur, sans lien direct avec la nature. Faire pousser des fruits et des légumes n’est devenu qu’une activité réservée aux retraités et à ceux négligemment appelés « de la campagne ». Les vies se sont accélérées, faire les courses est devenu un sprint hebdomadaire après des semaines ultra remplies entre les horaires de bureaux, les responsabilités familiales et les transports bondés, mais chacun y trouvait jusqu’à présent son compte, pouvant choisir pendant ses courses au supermarché de déjeuner japonais, de dîner thaï ou mexicain.
Photo: Vikash Dhorasso lors d'une conférence "Zoom" au sujet du projet Existence B en mai 2020 (voir Reprenons le contrôle de nos vies - Cinquième partie)
Comme nous le rappelait l’année dernière lors d’une conférence zoom l’ex-footballeur Vikash Dhorasso : « Lorsque nous étions enfants, nous mangions toujours la même chose, en fonction des saisons et de notre lieu d’habitation ».
Nous sommes aujourd’hui en 2021 et faisons tous nos courses de nourriture chez des commerçants, principalement en moyennes et grandes surfaces. Imaginez que demain, en arrivant à votre supermarché habituel pour faire vos courses familiales, les rayons d’alimentation soient vides. Faute d’approvisionnements ces derniers jours, les étagères et étales ont été pillées ! Vous décidez de vous rendre dans un magasin d’une autre enseigne : même constat. Horrifiés, vous appelez des amis, qui vous annoncent avoir fait la même constatation. Un film d’horreur inimaginable en France se déroule partout sur le territoire, relayé non-stop sur toutes les chaînes de télévisions : files d’attente, émeutes, forces de l’ordre débordées…
Pour quelle raison vous alerter sur ce film d’horreur ? L’Agence Nationale Sécurité des Systèmes informatiques alerte sur la fréquence des cyberattaques. Une cyberattaque massive qui toucherait la grande distribution est loin d'être impossible. Une autre raison ? Un nouveau variant du covid-19 pourrait neutraliser les transporteurs routiers, comme en début de crise en 2020.
La France affamée ? Comment ce cauchemar aurait-il pu être occulté ?
Certains travaillent pourtant à ce que ce manque alimentaire ne se produise jamais. Ont-ils été pris au sérieux, ont-ils été entendus ? Ainsi Stéphane Linou, pionner du mouvement Locavore, travaille sur le sujet depuis plus de vingt ans. Ayant parcouru les territoires français pendant des années, il a fait le constat qu’aucun d’entre nous ne pouvait se nourrir localement : diversité des cultures inexistante, dépendance aux approvisionnements étrangers, effondrement de la bio-diversité, catastrophes climatiques ou terroristes, dépendance extrême aux énergies fossiles, vulnérabilité des grandes surfaces et des plateformes de fret dues aux cyber-attaques… Le conseiller municipal de Castelnaudary estime que la résilience alimentaire est une question de sécurité nationale puisqu’en cas de force majeure, les populations ne seront pas capables de se nourrir, les magasins n’ayant en moyenne que trois jours de stocks.
Son travail a récemment inspiré un projet de résolution présenté en décembre 2020 par la sénatrice de la Haute-Garonne Françoise Laborde « Résilience alimentaire et sécurité des territoires » : malheureusement la proposition en application de l’article 34-1 de la Constitution sur la résilience alimentaire des territoires et la sécurité nationale, a été refusée.
Selon l'expert en risques systémiques Alexandre Boisson, depuis les mises en garde des Sénateurs Laborde et Marchand, respectivement en 2019 et 2020, rien de très déterminant n'aurait été fait pour stopper en urgence la vulnérabilité identifiée par Stéphane Linou : " Il existe des avancées au niveau étatique, mais elles sont à mon sens trop timides face aux menaces encourues ". Pour l'expert, " la crise sanitaire est actuelle, les cyberattaques quasi-quotidiennes et la création de production alimentaire locale mettra du temps (fertilité des sols, changement des habitudes de consommation des populations...). Avec une population non-conscientisée sur les risques majeurs, cette résilience voulue par le CNRA ne pourra pas se faire sans difficultés. Ce CNRA était le vœu de Stéphane Linou, il en parlait dès avril 2020 (comme en atteste cette vidéo) ". "Certes les Projets Alimentaires Territoriaux (PAT) existent. L'Etat les met en place. Ils ont pour objectif de relocaliser l'agriculture et l'alimentation dans les territoires en soutenant l'installation d'agriculteurs, les circuits courts ou les produits locaux dans les cantines. Toutefois, sans une conscience citoyenne de nature à les accepter, nous serons très longtemps confrontés à un manquement à une obligation de prudence ou de sécurité prévue par la loi ou le règlement (article 121-3 du code pénal) de la part des personnes en charge de la paix publique. Pour rappel, Mme Christiane Lambert présidente de la FNSEA faisait remarquer au gouvernement en début de crise Covid-19 que la France n'avait pas de stocks alimentaires stratégiques ".
Les brigades DICRIM
La vulnérabilité n’est pas qu’alimentaire : lors d’une manifestation organisée par la Brigade DICRIM et la mairie de Bollène (autorisée par la préfecture du Vaucluse) le 28 mars 2021 à Bollène, il a été constaté que le continuum sécurité défense posait question. Cette manifestation appelée « dégustation DICRIM » était de nature à sensibiliser les citoyens en place publique sur le manque de résilience alimentaire. Était exposé un échantillon de produits locaux et des panneaux affichant les différents plans de sauvegarde des populations. Lors d’échanges avec les organisateurs de la manifestation, les primo-intervenants en cas de plan d’urgence que sont les gendarmes ont reconnu qu’ils seraient bien désemparés s’ils devaient intervenir sur une crise grave tout en manquant de nourriture. Ils ne connaissaient pas cette vulnérabilité alimentaire alors que les alertes exposées plus haut sont
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