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L'autre dans le miroir

L'autre dans le miroir

Pubblicato 9 mag 2025 Aggiornato 9 mag 2025 Poetry and Songs
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L'autre dans le miroir

Figé, un instant, devant le miroir où je m'étais reconnu pour la première fois.

Ce n'est pas un souvenir. C'est bien plus persuasif.

Ça n'en a pas la matière fuyante, ni l'écho rieur ou le gris liquide des pleurs.


C'était, d'aussi loin que je m'en souvienne, la première fois où j'étais "moi".

Le voleur de visage, la voix intérieure et susurrante, le corps malhabile et de trop.


J'avais alors déjà compris que ça parlait de moi.

À ma naissance déjà, j'étais encerclé de voix nasillardes et boutonnées.

Je me souviens d'avoir crié pour les faire taire.

Ça ne marchait pas. Je tétais alors le sein pour obtenir enfin un silence fasciné.

J'étais bon acteur aux yeux gluants et grumeleux.

Cela me rendrait, aux yeux de tous : princier et délicieux.


Voilà pour la naissance. L'ahurissement était total. Une vie soudain si forte et consistante.

D'où provient, sûrement, le goût désuet pour l'orient et les faïences.

Le désir d'une langue parfaite et silencieuse.

Le souvenir bateleur d'un fleuve laiteux.


(...)


Appréhender était le premier pouvoir.

Saisir, pincer, gratter, curer, pointer.

J'étais alors fasciné par ce pouce, que je remerciais par de longues succions baveuses.


J'ignore quand intervint le premier exercice de ma cruauté.

Les enfants sont de grands tueurs de fourmis, et mon jardin était parsemé de leurs villages.

Il vaudrait mieux penser que c'est la déchirure dans le miroir qui explique le tremblement du mal.

Qu'il n'a pas été gratuit. Ce grand doute persiste.


Reconnus. Ces deux regards dans le miroir qui se font face.

Toi, moi, moi, toi.

Un jeu de mime où je ne pouvais pas gagner, malgré tout l'effort et la patience acquise dans le berceau.

Fini, alors, le meurtre des fourmis : j'avais enfin trouvé un joueur de taille, un digne ennemi.

Désormais, j'habiterai avec lui. Il sera moi, je serai lui.

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