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Chapitre 2. La bonne copine

Chapitre 2. La bonne copine

Pubblicato 12 ago 2024 Aggiornato 14 ago 2024 New Romance
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Chapitre 2. La bonne copine

Séléné

Le mercredi suivant, en sortant du cours magistral de méthodologie, c’est avec plaisir que j’accepte la proposition de Mia d’aller manger chez elle le midi. Je suis curieuse de découvrir la colocation dans laquelle elle est installée.

En descendant du tram à la Victoire, nous empruntons une rue adjacente sur quelques centaines de mètres et passons devant de grandes bâtisses aux façades en pierres taillées. C’est tout de même dommage que beaucoup d’entre elles soient malheureusement noircies par la pollution qui masque la beauté de ces édifices anciens. Le quartier regorge de commerces, bars et restaurants. Ça grouille de vie et, à l’approche de midi, les gens s’y précipitent pour boire un verre et déjeuner.

— Tu as vraiment réussi à trouver une colocation par ici ? Ça doit valoir une blinde, m’exclamé-je alors que nous nous arrêtons face à un immeuble haut de trois étages.

— Pas tant que ça finalement, si tu divises le loyer et les charges par quatre. Quand tu vois combien coûtent les studios… Pas mal d’étudiants se tournent vers cette solution. Et puis c’est sympa. Enfin moi j’aime bien. Après c’est facile à dire, je suis avec mon frère et ses amis, ajoute-t-elle en riant.

Mia déverrouille la porte d’entrée et nous pénétrons dans le hall. Un escalier imposant dessert les différents étages. La façade extérieure ne paie pas de mine, mais l’intérieur de l’immeuble est beaucoup plus beau. La pierre et les boiseries s’y marient à merveille. Un ascenseur ancien attire mon attention. Bien que j’en apprécie l’esthétique, avec sa cage en bois vernis fermée par des grilles, étant donné ma poisse du moment, je ne me vois pas monter dedans sereinement.

— Il est toujours en service ?

— Oui, pourquoi ?

— Je ne sais pas, je n’ai pas confiance. Ça t’embête si l’on prend l’escalier ?

— Pas du tout, je préfère moi aussi. Par contre, on habite au dernier étage.

— Oh, ce n’est pas grave ça. Un peu d’exercice ne me fera pas de mal, ajouté-je en claquant mes fesses rebondies.

Quand nous entrons dans l’appartement, un garçon plutôt grand passe devant nous, vêtu simplement d’un caleçon et d’un t-shirt, une tasse de café fumant à la main. Ce doit être son frère, la ressemblance est frappante entre eux. Ils ont les mêmes yeux bleus et cheveux blonds comme les blés.

— Hey, salut toi ! lance-t-il à mon attention avec un sourire.

— Euh… Salut !

— Séléné, je te présente Raphaël, mon frère aîné. Raph, voici Séléné, ma copine de fac.

— Ravi de faire ta connaissance.

Visiblement, la jovialité c’est de famille chez les Klein !

— Moi aussi.

— Allez, viens visiter avec moi, propose Mia en passant son bras sous le mien.

L’immeuble datant de la fin du dix-neuvième siècle abrite un logement par étage. Les propriétaires ont réalisé d’importants travaux pour transformer celui-ci en un appartement aux volumes spacieux, comprenant une cuisine aménagée avec un îlot central, ouverte sur le séjour. Un couloir dessert quatre chambres, une salle de bain avec baignoire, douche à l’italienne et toilettes, ainsi qu’un placard rempli de rangements. Les pièces sont lumineuses avec des plafonds hauts et de nombreuses fenêtres. Sans omettre le balcon, accessible depuis le salon. C’est le grand luxe !

— Ma parole, ce n’est pas un appart que vous avez, c’est un château, commenté-je en regardant tout autour de moi d’un air ébahi.

— Ouais, c’est pas faux. On a eu beaucoup de chance quand on a décidé de se mettre en colocation. On a trouvé rapidement et ça a été le coup de cœur. Et puis, si un jour tu as besoin, tu sais que tu pourras dormir ici sans problème.

— Merci beaucoup, Mia, c’est gentil.

Nous échangeons un sourire complice, cette fille est vraiment adorable et prévenante. De retour dans la cuisine, elle fait le tour des placards et du frigo.

— Croque-monsieur et salade verte ? Ça te convient ?

— C’est parfait !

Tandis que je l’aide à préparer le repas en papotant, son frère s’approche.

— Je peux me joindre à vous ?

— Bien sûr ! Vous allez pouvoir faire connaissance tous les deux. Séléné a le même âge que toi et elle vient de reprendre la fac en première année.

— Je te préviens ma petite sœur, c’est un vrai moulin à paroles.

Il sourit alors que Mia lui met une tape sur le bras en rigolant.

— Il exagère, je ne parle pas tant que ça.

— Alors Raphaël, tu étudies le droit, c’est bien ça ?

— Appelle-moi Raph, s’il te plaît, je préfère. Je suis en troisième année. Pas simple tous les jours, mais ça va, je m’en sors pas trop mal.

— Et tes deux amis sont avec toi aussi ?

— Charly, oui, mais Seb est en troisième année d’histoire de l’art.

— Oh, un collègue ! m’amusé-je.

— Ah zut, j’ai oublié de te le préciser, s’excuse Mia en enfournant les croque-monsieur.

— Ce n’est pas grave. L’avantage, c’est qu’on saura à qui s’adresser si l’on a besoin d’un coup de main.

Nous discutons pendant un moment tout en mangeant. Au gré de la conversation, je note que, bien qu’il soit sympa, Raph est du genre très protecteur envers sa petite sœur, limite même un peu rabat-joie sur les bords. Il s’est d’ailleurs réjoui de constater que notre but premier à toutes les deux était bien d’obtenir nos diplômes et pas de succomber aux frivolités estudiantines. Néanmoins, le regard pétillant de Mia me laisse penser que, sans négliger notre objectif, elle ne compte pas non plus vivre ses années à l’université comme un ascète.

Pour nous assurer la réussite de notre entreprise, nous mettons en place autour d’un café, une véritable stratégie pour organiser au mieux nos séances de travail personnel. La bibliothèque va devenir notre deuxième maison, mais si nous voulons y arriver, nous devons nous en donner les moyens. Je préfère passer tout le temps nécessaire à la fac pour bosser et, en contrepartie, pouvoir déconnecter mon cerveau quand je quitte le campus.

***

Calée dans mon lit devant Kleo, la tête de mon Nyxou nichée dans le creux de mon cou, je pense à Mia et à ce moment sympa que nous avons partagé chez elle aujourd’hui. Je me réjouis de constater qu’entre nous le courant passe toujours aussi bien. Non pas que j’en doutais, quoique. Je ne peux me targuer d’être expérimentée en matière de rapports sociaux.

J’ai eu des copines durant toute ma scolarité, mais jamais je n’ai su entretenir une véritable relation amicale avec l’une d’elles. Peut-être parce qu’au fond, je m’en foutais. Un peu snob, dit ainsi, pourtant c’était bien le cas.

Courir après les fêtes d’anniversaires, les soirées pyjama, les virées shopping et autres activités du genre dont la plupart des jeunes filles raffolent, très peu pour moi. Je préférais de loin la tranquillité de mon nid douillet, plongée dans mes lectures et les RPG, au grand désespoir de Mam, qui, pendant longtemps, pensa avoir enfanté un alien.

Quand vint le moment des passions adolescentes, les donzelles tout émoustillées devinrent de redoutables chasseuses d’amour. Je n’échappai pas à la règle, et succombai à plusieurs reprises. Je n’étais cependant pas assez obnubilée par mes instincts primaires pour galocher tous les jouvenceaux sur mon chemin en me laissant peloter derrière les buissons. J’appris donc à certains le maniement du râteau, toutefois en y mettant les formes — question de courtoisie, et je me détachai peu à peu de mes soi-disant copines, qui au final n’en étaient pas.

Après le lycée, je perdis contact avec tout ce petit monde, sans pour autant le regretter. La solitude a toujours été pour moi une bénédiction et non un fardeau, presque un refuge, et développer ma vie sociale était bien le cadet de mes soucis.

Néanmoins, avec Mia, j’ai l’intime conviction que les choses seront différentes. Elle est ce genre de personne qui vient à vous et donne sans attendre quelque chose en retour. Elle est avenante, pleine d’entrain et joviale. Tout le contraire de moi, qui suis plutôt timide, discrète, lunatique et un brin sarcastique. Et pourtant, elle ne fuit pas. Nous continuons de nous découvrir et de partager des moments complices toutes les deux. Je n’aurais pas pensé dire ça un jour, mais je dois bien avouer que c’est cool d’avoir une vraie bonne copine.

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