Crime à Black Dudley
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Crime à Black Dudley
Crime à Black Dudley, Margery Allingham, Harper Collins, 2020 (Le masque, 1994, traduit par José Noiret)
Wyatt Petrie, jeune aristocrate, organise un week-end dans son château de Black Dudley. Lors d'un jeu rituel, autour d'une dague ancestrale, l'oncle de Petrie, vieil homme infirme est mortellement poignardé. Le docteur George Abbershaw, secrètement amoureux de la jeune Meggie, mais trop timide pour le lui avouer décide de mener l'enquête. C'est alors qu'Albert Campion, un étrange invité que personne ne connaît, jeune homme excentrique, se met lui aussi en tête de comprendre quels jeux se jouent dans la demeure qui s'avère rapidement être un une prison dont nul ne peut sortir.
Margery Allingham (1904-1966) fut une des grandes voix anglaises de la littérature policière du siècle dernier, au même titre qu'Agatha Christie. Même ambiance, même sens du suspense et de la déduction. Ce qui change ici, c'est que c'est le docteur Abbershaw qui mène l'enquête et que Albert Campion, qui est le personnage récurrent de l'auteure -qui apparaît ici pour la première fois-, est un trublion. Inclassable, on ne sait point s'il est malfaiteur, enquêteur, redresseur de torts, il joue sur tous les tableaux et surtout sur celui de l'humour, de la fausse naïveté, du décalage.
Mise à part une petite confusion possible dans les diverses identités des uns et des autres -surtout les méchants-, ce roman se lit avec plaisir et l'on y retrouve tout ce que l'on aime chez la maîtresse du genre, la contemporaine de Margery Allingham, Agatha Christie. Et lorsque l'on croit que c'est fini, un petit rebondissement rajoute quelques pages au roman pour une fin inattendue.
Le charme de la littérature policière anglaise du siècle passé.