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Chapitre 3 Noël en famille

Chapitre 3 Noël en famille

Pubblicato 6 ott 2021 Aggiornato 5 feb 2022 Cultura
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Chapitre 3 Noël en famille

Avant le départ, Didier vérifie toujours le gonflage des pneus chez le garagiste. Pendant les vacances de Noël, Valérie et Didier vont à la montagne. Ce lieu représente un havre de paix par la beauté du paysage. Les luges rangées avec les bagages dans le coffre, Valérie peaufine les dernières préparations avant la route. Un véritable jeu de cache-cache s'établit pour acheter les présents pour les uns et les autres. Corroborer ses paroles et tenir sa langue sans l'ombre de la gaffe inattendue, demande beaucoup d'efforts à Valérie surtout. C'est elle qui se charge de la liste des vêtements et futurs cadeaux. Didier, avec son métier, n'exploite pas tout le domaine de la maison et de la famille. Ses heures de travail ne lui laissent que très peu de temps de libre.
Ils roulent depuis plusieurs heures. Durant le trajet, Stéphanie dort et Matthieu lit un livre.
— Ah là là, elles n'avancent pas les voitures !
— Bah ! C'est la secte des tortues géniales en vacances qui doit se donner rendez-vous au même endroit. Ils bifurquent tous sur notre route ! Quelle barbe ! On va arriver encore à quelle heure !
Valérie sourit et rit par la réflexion de Didier, elle rajoute :
— C'est le prix à payer à moins qu'une oasis miraculeuse du Sahara apparaisse. Au revoir la neige et bonjour le sable brûlant ! Je préfère avoir chaud. Bien qu'un rhum sans sucre près d'un bon feu de cheminée, cela ne se refuse pas pour réchauffer nos tuyauteries !
— En tout cas, si parmi eux, ils rejoignent leurs amants ou maîtresses, ils ne se pressent pas !
— Je ne te tromperai jamais Didier, car l'infidélité ne vient que des goujats !
— Moi non plus, parce que je n'en suis pas un.
Ils sont frigorifiés dans la voiture. Les essuie-glaces balayent le pare-brise de façon continue. Un bouchon se forme et les voitures ne roulent plus. La route devient glissante par la couche de verglas qui se compose avec la pluie glaçante.
— Didier, vide ta tirelire à Noël, pour aller au soleil. Ras-le-bol de me coltiner ce trajet pour huit jours seulement et l'impression d'être dans un igloo.
Les gendarmes viennent, Didier baisse sa vitre.
— Messieurs, mesdames, il va falloir attendre le dégèle avant de reprendre la route. Si vous souhaitez, on peut vous proposer un hébergement !
— Laissez la voiture, c'est risquer tout même !
— Mourir de froid aussi ! Une salle est ouverte pour dormir cette nuit. Le temps se calmera demain matin.
— Nous n'avons pas le choix.
— En effet. De plus, à cause des intempéries, devant un véhicule a fait une embardée et personne ne peut avancer.
Didier et toute sa famille exécutent les ordres sans broncher. Amorphe et transfigurée par le froid, Valérie n'étudie pas la situation davantage. La neige recouvre les sapins. Les voitures sont bloquées. Le temps ne va pas s'améliorer durant la nuit.
— Résultat du topo, nous retardons d'une journée notre arrivée !
Valérie donne une petite tape sur l'épaule de Didier :
— Il faut minimiser, les péripéties apportent un peu de piquant dans notre quotidien.
— Et de contrariétés !
— Quelle importance chéri ! Je ne l'entends pas de cette oreille !
— Sauf que…
— Allez, quoi, Didier, ne sois pas de mauvaise de foi !
Didier susurre à Valérie et ironise :
— Nous aurons peut-être des ailes de poulet !
Sciée et usée de fatigue, elle réplique aussi sec :
— Oh !!! Tu es vraiment bête encore à ton âge !
Ils parviennent dans la zone indiquée par le gendarme, une odeur attire les narines. Bien au chaud, des hôtes accueillent les touristes avec un godet de café. Une personne écrase sa cigarette sur le sol avec son pied. Didier s'exclame en grelottant :
— Il ne faut pas rester inactif si l'on ne veut pas se transformer en iceberg !
Des lits de camp s'étalent dans toute la pièce avec un coin de restauration.
Le lendemain, le temps se radoucit et ils peuvent reprendre le parcours.
Retiré dans un hameau, les constructions sont espacées sans empiéter sur les unes et les autres.
Une fois sur place, Didier fend en deux des bûches pour les installer sur les chenets. Valérie éboute des brindilles dans le verger. Un peu plus haut, un berger escorte un troupeau de moutons vers les prairies voisines. Pendant ce temps, les enfants décorent le chalet de guirlandes. Un bon feu de cheminée crépite dans l'âtre. Les riverains se calfeutrent chez eux. Didier lui prépare une boisson chaude. L'eau commence à bouillir et la verse dans les mugs avec des pochettes de tisane. Une fois infusée, Valérie retire les sachets. Les mains autour de la tasse se revigorent. Elle se désaltère par petites lippées. Des gâteaux au chocolat accompagnent la décoction. Rien de mieux pour requinquer. Valérie et Didier se précipitent au chaud près des flammes. Il est bon de se retrouver dans ces moments où les fêtes sont propices pour attiser les conflits. Même pour le repas du soir, chacun met la main à la pâte dans la joie avec la musique en tue-tête.
Didier écrête et démembre le chapon avec un couteau acéré pour l'ajouter dans la paëlla avec les crevettes, chorizos et moules. Il se mousse les mains avec le savon liquide et il se rince. Les évaporations de la concoction rendent le carrelage du mur moite. Valérie prend sa douche et change de vêtements. Elle accroche sa broche en forme d'étoile offerte par sa grand-mère. Huit heures sonnent à la pendule. Didier sort le flacon de paprika et déverse une pincée sur le riz. Puis, il cuit le lait avec une gousse de vanille plongée dedans. Une fois l'ébullition, il retire sa casserole du feu et enlève avec une cuillère la gousse ; il verse la préparation dans les ramequins.
Un brouhaha dans la salle à manger. Patatras ! Le pauvre sapin chute avec ses boules qui se brisent sur le sol...
Didier ne peut pas entendre à cause de la hotte qui fonctionne. Valérie se hâte et fulmine. Elle a dans sa ligne de mire Matthieu responsable de cette bêtise.
— C'est quoi ce cirque ? Vous avez encore chahuté ! Nous n'allons pas avoir le temps de retourner au magasin pour racheter des boules. Matthieu, tu pourrais relever le sapin au lieu de glander comme un as de pique.
Muette, Stéphanie ne souffle pas un mot.
— Maman, c'est à cause de Stéphanie, elle l'a bougé en voulant mettre une guirlande, j'étais derrière. Il n'y a pas mort d'homme ! Pourquoi prendrais-je à chaque fois, car je suis l'aînée et elle, la cadette ?
Stéphanie confirme un peu penaude. Valérie est verte, la maladresse de sa fille épargne la punition. Elle exerce un effort de compréhension. Elle ne souhaite pas gâcher l'euphorie et l'excitation des fêtes. Une querelle n'a pas lieu d'être. Elle n'est plus à l'époque où les institutrices employaient la férule pour frapper sur la main des écoliers lorsqu'il commettait une faute. Sa mère en avait gardé une. Sa grand-mère une ancienne enseignante utilisait aussi à la maison. Les nerfs de Valérie tombent, la fatigue soudaine la rend molle sans dynamisme. Elle s'allonge sur le canapé ; elle couvre ses pieds avec un plaid. Puis, elle s'assoupit. Didier ne voit pas Valérie revenir. Il baisse le feu sous les casseroles. Les enfants paraissent de doux agneaux plutôt finauds et balancent la faute sur l'autre. Matthieu, dans le rôle du boudeur, déçu que le sapin a valdingué, les épines recouvrent le tapis.
— Je pensais préparer une fouace, j'ai vu la recette sur Internet… C'était une idée pour changer. Je n'égale pas face à un grand chef cuisinier…
Didier se rendit compte de sa bévue.
— Ce n'est pas très adroit de ma part, elle dort. Ce n'est pas le moment d'avoir des griefs avec les enfants.
 
Didier constate ses enfants bien calmes. Un peu trop. Un incident laisse apparaître. Aucune possibilité de triche: les traces sont encore là, au centre du salon. Statiques, ils ne sont pas pris en traite. Cependant la peur de représailles par leur père les tétanise. Le regard soutenu en dit long. Ils sourient niaisement. Chacun s'occupe de son côté. L'heure butoir s'approche et personne ne se manifeste pour préparer la table. Didier murmure à ses enfants :
— Le repas est presque prêt, vous pourriez aider. La nappe est dans le coffre, les assiettes et les couverts, vous savez bien où ils sont tout de même.
Ils obéissent, ils ressemblent à des soldats au garde à vue. Stéphanie vénère son père et désire attirer la satisfaction et l'admiration. Valérie ouvre les yeux, Didier s'assied auprès d'elle.
— J'ai un appétit d'un puceron dans l'année, mais les fêtes me rendent vorace par les effluves de la cuisson. Je serais coriace et sans pitié pour juger ta cuisine.
Didier rit.
— Je suis habitué !
 
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