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Chapitre 33 La vérité sur Rose et Pierre 

Chapitre 33 La vérité sur Rose et Pierre 

Pubblicato 26 feb 2022 Aggiornato 26 feb 2022 Cultura
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Chapitre 33 La vérité sur Rose et Pierre 

La buée sur les carreaux, la fraîcheur de la température extérieure, le soleil brille déjà. Une journée s'annonce chaude déjà.
Au petit matin, Valérie est au radar, les yeux remplis de sommeil. Une personne crie et hèle après quelqu'un dans la rue. Sa nuit est réparatrice, mais les précédentes étaient plus difficiles avec la chaleur. Ses insomnies l'ont crevé. Nonchalante, elle déboîte dans la cuisine avec ses tongs aux pieds. Le café est sur la table avec le miel, la confiture, les biscottes, Valérie se sent dans ses petits souliers avec sa mère.
— Bonjour, papa, bonjour, maman.
Rose a toujours ce regard froid. Elle lui répond sans affection. Enjoué, Jean s'exalte.
— Bonjour, Valérie, comme je suis content de t'avoir parmi nous. C'est un bonheur pour moi.
— Merci, papa.
— Tu es la seule et unique personne qui me manquait dans ma vie.
— Toi aussi.
— Tu es la première à se rebiffer contre ta pauvre mère.
Valérie embrasse ses parents. Toujours aussi haineuse, Rose intervient.
— Parlons-en justement. Ta fille est une renégate ! Cela ne se résume qu'à ça !
Rose sait sciemment l'effet de ses mots.
— Rose n'aggrave pas s'il te plaît.
— Comment ?
— Valérie veut enterrer la hache de guerre et se racheter. Ce n'est pas un délit, non ?
Jean était arrangeant prêt à passer l'éponge. Cela n'avait plus d'importance dans son état actuel. Rose touchée par la demande de son mari, alors qu'elle était d'humeur irritable, c'est un coup de masse sur sa tête. C'est une abnégation pour elle de se plier aux exigences de son mari. Depuis trop lointain, elle se nourrissait une hostilité avec une telle densité pour Valérie. Il fallait qu'elle réapprenne à l'aimer. Ce n'était pas normal de la part d'une mère de ressentir cette insensibilité. C'était une étape irréalisable. Elle ne l'épargne pas, sans aucun geste tendre, alors qu'il était essentiel d'avoir ce lien.
—Merci papa d'avoir essayé, ce ne sera pas encore pour aujourd'hui qu'on parviendra à une entente et à un pardon.
—Valérie...
Rose qui avait l'habitude de pérorer. L'intervention de son mari la décontenance. Menottée et prisonnière devant Jean, elle ne peut plus lutter contre Valérie. Elle s'aplatit. Elle plante ses yeux dans ceux de Valérie.
— Je suis pourtant moyennement d'accord avec ton père. Cependant, il a raison. Je n'ai pas d'intérêt à continuer dans cette voie. C'est une assertion que ton père n'a peut-être pas pour longtemps, mais tout peut changer. Ses intentions sont réelles. Tu n'as pas commis d'étourderies, mais un blasphème contre la morale et l'éthique.
— Maman...
— Ce n'est pas comme si tu avais été une tête de linotte pour oublier que Pierre était mon cousin.
— Rose, ce n'est pas la peine de revenir là-dessus.
— Bien au contraire, crevons l'abcès.
— Tu es en train de me dire que j'ai séduit Pierre volontairement.
—Oui.
— Si j'avais eu un père plus présent avec une mère moins étouffante et brisante qui passait son temps à se recueillir devant ses reliques, tout aurait été ...
Rose la coupe sans agressivité.
—Tu vois, tu le reconnais.
— Pierre m'apportait tant de choses et m'enseignait avec sa largeur d'esprit contrairement à toi maman...
Rien qu'à citer le nom de Pierre, Valérie a sa gorge qui se noue et tousse. Valérie rajoute :
— Peut-être que vous avez flirté ensemble et c'était pour cela que tu m'en voulais.
Rose reste bouche bée. Valérie se tartine ses biscottes. Rose croque et se reprend entre deux bouchées. Valérie croit qu'elle va se fâcher.
— Tu dis n'importe quoi.
— Je suis sérieuse. C'est lors d'une conversation avec Pierre que tu as eu le jour de la communion de Denis, j'ai compris. Tu étais enceinte de lui et tu as fait une fausse couche. Alors, quand je pense à tes leçons de morale, tu pouvais t'abstenir.
Jean a ses yeux qui s'agrandissent. Il est scié. Inerte, jean est en arrêt temporairement. C'est fracassant. Rose ne nie pas face à cette véracité, mais précise que c'est accidentel contrairement à elle. C'était lors d'une soirée bien arrosée, Pierre l'avait coincée dans un recoin sombre. Rose ne s'était pas défendue, car une attirance s'opérait entre eux. Une chose qui ne s'était pas reproduite, mais une trace au fond d'elle encore présente. Pierre s'était comporté d'une manière lamentable et irrespectueuse. Il était dans de beaux draps d'avoir mis enceinte sa propre cousine, il niait même d'être le géniteur de cet enfant. Un déni. Pourtant, il n'était pas arrivé par le Saint-Esprit cet enfant. Rose l'avait bien reconnue, sa peau, son odeur, sa fougue.
C'était si lointain, Rose avait fermé la page sur cet événement. L'ingratitude de Pierre était encore plus blessante. Rose n'élève pas la voix contre sa fille, elle n'a pas la force. Elle s'entrecoupe par l'émotion. Peut-être que son animosité n'est pas contre Valérie mais envers Pierre. Voir sa fille avec lui l'avait dégoûtée. Jean est en fureur. Rose s'aperçoit de l'imper. Il devient rouge et serre les poings. D'un côté, c'était une aubaine pour Pierre de ne plus être de ce monde. Rose avait tenté de cliver leur union entre Valérie et Pierre. Mais Valérie ne voulait pas l'entendre. Cette nouvelle fait l'effet d'une tornade.
— Rose, si je l'avais su, je lui aurais donné une bonne correction. Il n'aurait pas épousé ma fille. Il aurait fini sur le billard.
Valérie est pantoise qu'enfin sa mère se montre plus humaine. Une sincérité et une émotion à fleur de peau. Son séjour va aboutir sur du positif. Chacune d'elles se confie en toute simplicité. Salir Pierre était difficile pour Valérie, c'était le père de Matthieu.
— Jean, s'il te plaît, arrête, c'est du passé.
—Pendant tout ce temps Rose, tu as gardé pour toi.
Valérie en a assez. Elle désire marquer un répit. La conversation sur Pierre enlaidit la beauté de son histoire avec lui. À l'époque, elle s'entêtait à rester en ménage, elle n'écoutait pas sa mère et Rose s'était mal prise avec Valérie. Rose, obtuse, n'avait pas toujours été très adroite dans ses propos et avec son comportement. Valérie se braquait. Si elle avait su avant, serait-elle devenue son épouse ? Et si c'était pendant son mariage, aurait-elle résilié plus tôt son contrat de mariage qu'elle avait signé ?
Valérie débarrasse sa place et laisse ses parents. Ce mea-culpa de la part Rose la laisse pensive.
Tout a un sens.
Pourquoi sa mère avait été si dure avec elle et réfractaire.
Tout se remeten cause.
L'héritage de Matthieu.
Était -il légitime de le maintenir ?
Elle se sent responsable de son échec avec ses parents. D'avoir sali tout le monde et elle-même. Plus de relation fraternelle.
Elle aurait pu cesser avec Pierre. Au lieu de cela, elle a fait l'autruche. Elle ne captait pas le signal d'alerte de Rose et restait incrédule. Elle manquait d'inconsistance dans son raisonnement. Elle pensait que sa mère ne l'aimait pas. Quelque chose s'était cassé entre elles.
Depuis toujours, elle faisait fausse route.
Elle optait pour agir à l'inverse de la demande de sa mère.
Mauvais jugement.
Bêtise.
C'était lourd à porter.
Brisée.
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