

Livanovitch et les poules
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Livanovitch et les poules
Dans un coin de cour ensoleillé,
Vivait un tout petit chien effronté:
Deux kilos de poils, de fierté et de bruit,
Des pattes de gazelle, des oreilles de chauve-souris
Il se nommait Livanovitch,
Et dans sa tête, il était Le terrible Yvanovitch!
Un matin, le nez au vent,
Il flairait quelque chose d’important :
Un morceau de pain, doré, tout chaud,
Abandonné là, comme un petit trésor trop beau.
Mais voilà qu’arrivent, en piaillant,
Trois poules dodues aux yeux pétillants.
– Cot cot!, dit l’une, Ce pain est pour nous !
– Cot cot toi-même! grogna le chien jaloux.
Le ton monta, les plumes s’agitèrent,
Livanovitch bombait le torse, en mode "guerre".
Il montrait les dents, tout ridicule,
Avec ses airs de Yvan le Terrible en minuscule.
Mais soudain, sans qu’on sache pourquoi,
Il leva les yeux, baissa la voix.
Un petit regard penché, des sourcils froncés,
Un soupir, une mine désolée...
Les poules, surprises, le regardèrent.
– Bon... T’as l’air bête, mais pas si sévère.
Et dans un grand élan d’amitié,
Elles brisèrent le pain en parts bien partagées.
Morale:
On peut bien faire la fier et grogner somme un tsar
Quand on pèse deux kilos et on a l'air bizarre
Mieux vaut cligner des yeux que montrer les crocs
Car souvent, un regard doux offre plus de morceaux
Livanovitch, le petit chien aux airs de chauve souris
A compris que l'amitié vaut mieux que la tyrannie
Et même les poules, d'un naturel méfiant,
Savent qu'un cœur tendre vaut plus qu'un air méchant

