Chapitre 6 (premier jet)
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Chapitre 6 (premier jet)
p.24 à 37
Chapitre 6 : Affrontements
La Dame mettait tous en scène, tout devait être parfait. L’emplacement des meubles, la décoration, la luminosité, tout. Tout objet devait faire ressortir qu’elle était en plein contrôle de la situation, que tout était prévu. Le seul détail était que Talenddor n’était pas là. Mais l’esprit futile du gamin ne remarquera jamais ce détail. Sa voix devait être parfaite aussi, ses geste, tout ce qu’elle fera, dira, pensera, son attitude, bref, tout. La grande chaise au milieu d’une grande pièce avec une immense porte d’entrée, cela devrait intimider le gamin. La pose était importante aussi. Elle devait dégager qu’elle l'attendait depuis un bon moment. Et surtout elle gardait le reste de sa magie pour son entrée en scène. C’était la première fois qu’elle en arrivait là. Pour tous les autres, il avait été facile de voler leur potentiel magique, facile de les éliminer. Il y avait eu une belle jeune fille il y a une quinzaine d’année qui avait réussi à battre Talenddor en combat, mais elle était tellement épuisée que l’armée en avait fait qu’une bouchée. Plusieurs ont réussi à se libérer de la chaise, mais aucun à battre tous ses atouts. Elle n’aurait pas dû garder ses amis, mais pourtant, elle avait ressentit plusieurs sources d’énergie magique dans le groupe. Il y avait bien sur celle de la cible qu’elle comprenait mais deux autre qu’elle ne parvenait pas à expliquer. Et une des deux autre était d’une puissance surprenante. Elle fera des recherches plus tard, le garçon devrait arriver dans les prochaines minutes. Elle se souvenait de la première fois qu’elle vola de l’énergie magique à un jeune novice. Elle était frustrée de ne pas être devenu une magicienne, donc il était hors de question que d’autres aient la chance qu’elle n’a pas eue. Cela faisait… cinquante-trois ans qu’elle avait commencée cette pratique ? Le seul problème était qu’elle pouvait avoir de la magie en elle mais son énergie ne se rechargeait pas, il lui fallait un nouveau novice à chaque fois qu’elle l’avait toute utilisée. Presque tous les novices qu’elle avait dépouillé avait tous été facile à berner, aucun n’avait vu la supercherie arriver. Malgré tout ce qu’elle a vécu et tous les problèmes qu’elle a dû surmonter, elle ne savait pas quoi faire pour rétablir la situation à son plein contrôle. Elle était arrivée à une fin d’histoire, la sienne ou d’une nouvelle victime, et seulement Rian’Tra, la déesse du temps, le savait.
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Le trio s’était remit en route, ils savaient qu’il n’y avait aucun endroit sûr dans ce lieu. Après avoir croisé un fantôme et une armée de soldats magiques, les trois amis ne voulaient pas savoir sur quoi ils allaient tomber ensuite. Et il ne fallait pas oublier que leur cibles étaient Delf ou le maître de ce lieu et se n’était en attendant à la même place qu’ils allaient trouver l’un des deux. Mais depuis leur départ ils n’avaient trouvés que des couloirs. Les trois compagnons se promenaient depuis vraiment longtemps mais ils n’avaient jamais tombés sur aucune porte ni aucune salle, c’étaient à croire que dans ce dédale il n’y avait qu’une seul pièce. Baw, Shilil et Isur étaient même rendu au point de ne se demander s’il y avait une sortie à cet étrange bâtiment. Il devait y en avoir une sinon, comment seraient-ils entrés ? Leurs derniers souvenir d’avant se réveiller dans leurs cellules étaient quelqu’un leur sautant sur le dos et les plaquer au sol, ensuite un trou dans leur mémoire pour finalement que la mémoire recommence dans la cellule. Comme si quelqu'un avait joué avec leur mémoire pour ne plus qu’il se souviennent plus de ce passage lorsqu’il se faisaient capturer. C’est logiquement impossible mais il semblerait que quelqu'un ait contourné la logique pour accomplir cet exploit. Baw demanda à ces camarades s’ils avaient le même trouble mémoriel et les deux acquiescèrent. Ils espéraient que Delf savait comment il était arrivé ici s’ils voulaient rapidement sortirent.
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La Dame perdait vraiment patience, voilà bientôt trois heure qu’elle attendait le garçon. Trois heures ! Elle aurait eu le temps de trouver une nouvelle cible, l’amener jusqu’ici et lui voler son potentiel avant que le jeune n’arrive dans sa pièce. Et tout était près, il ne manquait que lui.
- Il ne pourrait pas être un peu plus rapide, cet imbécile, ragea-t-elle à haute voix.
La Dame, exaspérée par le temps d’attente nécessaire à son plan, était découragée. Le reste de son plan s’était passé à merveille, le temps qu’elle attendait n’était pas important puisque qu’il allait réussir mais là, la tournure de la situation était imprévisible. Surtout car garçon pouvait arriver à n’importe qu’elle moment. Elle devait toujours être alerte à son entrée. Son manque de contrôle sur la situation la rendait nerveuse, ce qui faisant que le temps passait encore plus lentement. Et s’il était rendu trop fort, car malgré les avantages stratégique qu’elle avait et ses autres capacitées non-magique, la force magique brute peut vaincre quelqu’un à la magie plus raffinée. Y aurait-il un autre moyen de finir cette histoire, une façon dont elle n’aurait pas à utiliser l’hypothèse sur laquelle tient son plan? Si seulement elle avait une recharge magique normale, comme tout magicien. Il ne lui fallait que très peu de magie pour battre cet abruti, puisqu’avec les années à être restreinte de magie, La Dame avait trouvé des manières d'utiliser un minimum de magie pour un maximum d’efficacité. Elle peut tenir un sort actif au moins cinq fois plus longtemps que la majorité des magicien. En combat, avec sa magie, elle aurait facilement triomphé. Le seul souci était le «aurait». Si le «aurait» fut été un «allait» , la situation irait bien mieux. Le combat qui approchait allait être un vrai défi où un des concurrent allait y laisser la vie. C’était la première fois pour La Dame que sa vie était réellement en danger. D’habitude, son armée ou Talenddor s’en occupait. C’était la première fois qu’elle n’avait aucun des deux. Malgré qu’elle préférait utiliser ses deux atouts pour accomplir les tâches plus compliquées, elle savait se battre. La Dame préférait cependant utiliser sa magie pour accomplir d’autres besognes comme agrandir son armée, trouver une nouvelle cible ou encore compliquer son labyrinthe pour les visiteurs indésirables. Toute sa vie, elle a appris à utiliser la magie sans aucun maître, seulement grâce aux livres de sa bibliothèque. Tout ce qu’elle savait était dans des livres, elle n’a jamais rien appris de la voix d’un autre, toujours seulement elle avec un livre. Après avoir tué sa soeur pour avoir son énergie magique, La Dame vivait seule. Cela faisait seulement seize ans qu’elle travaillait avec Talenddor. Elle arrêta son fil de pensées et se demanda pourquoi elle pensait à ça en ce moment? Les choses qu’elle avait fait plus jeune et les justification de ses actes, comme si elle était proche de la mort. La Dame ne risquait pas la mort, son plan allait marcher et elle tuerait le garçon, du moins c’est ce qu’elle pensait. Bon, plus le temps pour ces sottises, la victoire demandait beaucoup de concentration, se dit La Dame.
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Delf avait suffisamment récupéré pour continuer sa route dans le labyrinthe qu’était ce lieu. Avec la nouvelle énergie qui coulait en lui, il se sentait capable surmonter tout ce qui se trouvait sur son chemin. Les sbires de La Dame ne seront qu’une virgule sur son passage le menant à la sortie de cette prison. La Dame l’avait peut-être eu une fois avec ses tours, mais il ne se laissera pas berner une seconde fois. Ne voulant pas perdre un instant de plus, Delf se mit à courir en ligne droite. Si le labyrinthe lui avait appris une chose, c’était bien que les murs était seulement là pour lui faire perdre son temps. À la première fourche, il défonça le mur de la même manière qu’il était sortit de la bibliothèque. Comme il l’avait deviné, un autre chemin suivant la même ligne s’ouvrit devant lui. Il ne perdit pas de temps et continua sa course à travers le nouveau sentier. Tournants, fourches, cul-de-sacs, rien ne le ralentissait. Delf ne sentait ni la fatigue, ni la douleur, puisque l’amer goût de vengeance bloquait tout autre sentiment. Il rencontrait quelques murs plus épais, mais rien ne l’empêchait d’avancer. Le jeune homme savait que sa technique ne le conduirait pas nécessairement à La Dame, mais si ses ou même seulement un de ses amis tombaient sur un des trous, ils sauraient le retrouver. Ils ne pouvaient pas avoir péri, c’est impossible. Après avoir percé un nouveau mur, Delf se figea. Il ressentait une présence dans le couloir, comme si quelqu’un l’observait, mais pourtant il n’y avait rien dans l’allée. L’épié marcha lentement et prudemment, tout les sens alertes jusqu’à ce qu’il fut sorti du passage. Dès que son pied se posa dans l’autre corridor, la sensation disparut comme elle apparut. Toujours méfiant, Delf reprit sa course sans que ce phénomène ne se reproduise. Malgré que la sensation fut brève, il ne pouvait pas arrêter de penser à ce qui aurait pu la produire. Qu’est ce qui le regardait lors de sa traversée du couloir et où était-ce? Le jeune homme n’avait rien vu qui était en fonction d’observer le corridor. De plus, la sensation de regard posé sur lui venait de tout les murs. Aucun être vivant n’avait cette capacité. La magie pouvait peut-être avoir lieu dans cette situation et donc, il allait bientôt avoir les réponses à ses questions. Il fut coupé de ses pensées en s’apercevant qu’il tombait. Son pied avait accroché dans un des débris du mur qu’il venait de transpercer. La chute ne fut pas dure et Delf se releva sans blessure apparente. Il examina le mur dans lequel il venait de s’enfarger pour remarquer qu’il devait être au moins un mètre de large. La moyenne de ceux qu’il avait déjà traversé devait être d’environ quinze centimètre de large. Le jeune homme traversa le couloir et, arrivé au mur, le fracassa. Comme celui d’avant, la largeur du mur devait faire aussi un mètre. Un peu étonné de ce changement après autant de régularité, Delf n’en fut pas plus surpris sachant où il se trouvait. Il repris sa course en faisant plus attention lorsqu’il passait dans les trous qu’il formait. Que les murs s’agrandissent comme il s’était passé voulait sûrement signifier quelque chose. Les murs étaient-il plus gros parce qu’il se rapprochait de quelque chose d’important, comme la sortie ou la salle principale? Un autre déséquilibre ressortit Delf de sa torpeur: il venait encore de se prendre le pied dans un débris. Énervé et admettant que perforer un mur en sautant dans le trou était un peu difficile, il décida de changer de méthode. Il forma un triangle avec ses doigts en direction du prochain mur, il se concentra de toute ses forces pour le prochain sort qu’il lancera. Soudain, un gros rayon sortit du triangle et perça au moins une cinquantaine de murs avant de disparaître. Delf ressentait maintenant un vide dans sa poitrine, rien d’alarmant mais un vide quand même. Il reprit un rythme plus lent en se concentrant juste assez pour passer dans les trous. Après de nombreux murs passés, il aperçu la fin de sa piste de saut de haies. Déçu de la rapidité à laquelle la fin s’approchait, le jeune homme prépara tout de suite le coup qui lui permettra de traverser le mur qui lui faisait face. Presque rendu au lieu de l’impact, son sortilège se mit à grésiller. Il s’arrêta à quelque pas du mur pour examiner son poing. Le sortilège continuait de crépiter, mais pourtant Delf avait bien lancé le sort. Il ne comprenait ce qui se passait mais ce n’était pas le temps de comprendre, il fallait qu’il trouve La Dame. Il envoya encore plus d’énergie dans son poing et frappa le mur. Le coup n’eut pas le résultat désiré, Delf frappa le mur, mais rien ne se produit à l'exception d’une forte douleur qui partait du poing et qui finissait vers le coude. Il recula de quelque pas et s’agenouilla. La douleur était tellement forte. Dans son autre mains il essaya de faire apparaître quelque éclair, mais cette opération créa seulement de l’épuisement. Il devait être à court d’énergie magique, puisqu’il ne pouvait pas utiliser ses pouvoirs. Sans ses pouvoirs, le jeune homme ne pouvait continuer sa course vers la sortie, il s’adossa sur un mur et se reposa.
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Cela faisait environs deux heures que Talenddor était retenu prisonnier par la rune d'emprisonnement. Le fantôme savait que La Dame perdait le contrôle de la situation et, étonnamment, il éprouvait de la satisfaction. Cette vieille ordure se servait de ses pouvoirs pour capturer des jeunes novices et souvent cela signifiait aussi anéantir les obstacles potentiels du novice. Ces missions n’apportaient ni défi ni vrai combat. Talenddor préférait largement passer sa vie à chercher un vrai défi plutôt qu'affronter plusieurs incapables pour assurer la survie d’une personne qui allait mourir dans peu de temps. Chaque fois qu’un cobaye réussissait à s’échapper de la chaîne de la salle d’exécution, le mort pensait pouvoir bénéficier d’un combat des moins amusant. Après tout, c’était lui qui avait “attaché” la présente cible de son “maître”. Dès leur première rencontre, le spectre avait décelé une importante force vitale en le jeune homme, il avait donc cru qu’il pourrait avoir un défi en se mesurant au novice. Mais lorsqu’il livra bataille contre les trois jeunes évadés, ils avaient, étonnamment, pu lui résister. L’homme à la hache était très talentueux et très intelligent pour avoir découvert qu’il devait se solidifier pour attaquer. Sinon, tout le long du combat, Talenddor sentait quelque chose drainer son énergie, cette même chose ralentit aussi considérablement l’apparition de son arme. Durant sa très grande vie, jamais cette anomalie ne lui était arrivée. Même si sa cible était plus forte que ses compagnons, le jeune homme à la hache possédait plus de talent de combat et de force que Talenddor ne l’avait pensé. Il aurait quand même fini par gagner, et même si les deux autres adolescents l’avaient supporté, la victoire aurait encore été sienne. Peut-être que, dans son corps lors de son vivant, il aurait réussi à battre le trio ou le jeune homme mais les restrictions de sa nouvelle forme l’empêchaient d’être autant à l’aise qu’avant dans ses mouvements. Il fut extrait de ses pensées par une explosion venant du mur au bout de l’allée. Dès que l’explosion fut terminée et que la poussière commençait à retomber, Talenddor se fit invisible, pour ne pas attirer l’attention de la probable menace. Le fantôme fut énormément surpris lorsque, à travers la poussière, il aperçu son futur adversaire. Il remercia intérieurement Hiss Fie, le dieu du hasard et de la chance, d’avoir mit sur son chemin l’homme qu’il voulait trouver. Malgré son invisibilité, le jeune homme semblait pouvoir sentir sa présence, chose tout à fait normale pour quelqu’un avec de bons sens et qui pouvait utiliser de la magie. Méfiant, il traversa le couloir sans réellement savoir que un de ses ennemis se trouvait sous son nez. Le jeune novice ne remarqua même pas le craquement lorsqu’il marcha sur la rune, la détruisant. Talenddor était maintenant libre, mais sa réintégration au combat n’était pas encore arrivée, il devait attendre le moment parfait pour surgir. Sur ce, le colosse phantomique rendit à nouveau grâce au dieu de la chance pour le pas qui venait de le rendre libre. Dès que son futur adversaire traversa le mur à l’autre bout du couloir, le spectre se releva, testa sa forme physique et ses divers trucs utiles en combat pour voir si le parasite quelconque l’affectait toujours. Après tout ces tests, Talenddor fut satisfait de voir que son handicap était partit. Dès lors, il suivit le jeune homme.
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Shilil commençait à remettre en question les motivations d’Isur. Les elfes sont connus pour leurs attitudes chevaleresques et leur vaillance. Par contre, depuis le combat contre le spectre, son ami avait beaucoup changé. D’habitude, Isur insistait pour ouvrir la marche, mais désormais, il insistait pour la fermer. Il marchait aussi plus courbé, alors que son peuple, fier, marchait toujours le torse bombé. Elle ne comprenait pas pourquoi Isur agissait ainsi, lui qu’elle pensait connaître. Peut-être, face au danger la véritable identité de chacun était dévoilée. Peut-être même qu’elle aussi agissait d’une manière différente depuis qu’ils furent piégés dans ce labyrinthe. La fée s’étonna lors qu’elle remarqua que Baw était le seul à ne pas avoir changé d’une miette. Il avait donc toujours été sincère et franc avec elle depuis qu’ils se connaissait. Shilil fut brusquement tirée de ses pensées lorsqu’elle heurta le dos de Baw. Curieuse de voir ce qui avait fait arrêter son ami, elle se mit à ses côtés et découvrit un cul-de-sac.
- Une impasse, dit Baw.
- Qu'allons-nous faire alors, questionna Shilil.
- Retourner sur nos pas, bien sûr, répondit nonchalamment Isur. Et sur ce, il tourna les talons.
- Attends, l’arrêta Baw. Regarde, il y a des trous dans les murs.
Shilil en était maintenant certaine, l’elfe qui les accompagnait avait vraiment changé. D’habitude, Isur était du genre patient et réfléchit, vérifiant tout par lui même.
- Et alors, des simples trous ne vont pas nous aider à sortir d’ici, répliqua Isur.
- Regardez ! Les trous forment un grand couloir, avança Shilil.
- Et vu le côté où les briques sont éparpillées, la personne responsable des trous s’en va à gauche, renréchit Baw.
- Bien voilà, vous auriez pu dire ça dès le début et nous n’aurions pas perdu de temps à parler et à rester ici. Qu’est ce que vous attendez vous deux ? Que des flèches apparaissent sur le sol pour nous dire où aller ?, lâcha Isur.
Le jeune elfe se mit en marche en pressant ses deux compagnons à ouvrir la marche. Le trio continua sa marche dans le labyrinthe. Le trajet se fit avec un silence écrasant. Après une demi-heure de marche, les plaintes constantes d’Isur sur son mal de pieds vint au bout de la patience du reste du groupe. Il firent alors une pause. Pendant cet arrêt, Shilil réussi à s’isoler avec Baw pour pouvoir lui faire part de ses craintes. Baw avait aussi remarqué le changement de caractère de l’elfe et il était rendu au point de penser que son compagnon était un imposteur. Après avoir écouté les peurs de son amie, il considéra ce qu’il pensait être son allié. Il comprenait maintenant tout ses agissement, pourquoi il voulait fermer la marche, le moral du groupe qu’il mettait constamment à l’épreuve avec des plaintes inutiles et le temps qu’il essayait de gagner. Après que la jeune fée ait fini ce qu’elle avait à dire et que les deux étaient prêts à repartir, Baw se leva et ordonna à Isur qu’ils repartent sur le champ, ils avaient déjà assez perdu de temps et Delf avait besoin d’eux. Le petit groupe se remit en route en direction de la personne où la chose qui créait les trous dans les murs. Personne ne voulait réellement savoir la raison d'existence des brèches, mais ils allaient assurément vers quelque chose d'intéressant pour la troupe. Et, au moins, ils s’assuraient de ne tourner pas en rond. Il y avait une chance que l’endroit où ils se dirigeait n’était pas sécuritaire ou encore que la chose qui créait les ouvertures dans les murs n’ait pas de bonnes intentions, mais le trio devait tenter le coup. La sortie pouvait se trouver au bout. Malgré qu’ils ne voyaient pas la fin du couloir, et donc le responsable des trous non plus, le trio avançait lentement et s’assurait à chaque trou si l’autre côté du mur se trouvait quelque chose avec lequel ils n’aimeraient pas livrer combat.
Delf avait enfin retrouvé tout la magie qu’il avait utilisé plus tôt. Près à continuer son carnage, le novice se releva et se mit en position pour exploser le mur en face de lui. Un puissant coup de tonnerre retentit dans le couloir lorsque le mur fut percé. Le jeune homme était lui même étonné par le coup qu’il venait de donner. Pourtant, il avait utilisé autant d’énergie qu’avec les autres murs, mais il n’avait jamais utilisé ce sort après qu’il avait restauré l’entièreté de son énergie. Il devait faire plus attention à ses réserves d’énergie et à bien la doser. Le jeune homme reprit sa course à travers les couloirs en déployant moins de magie. Il enchaînait les parois sans ralentir sa course, mais, pour une deuxième fois, un mur ne céda pas au contact de son poing. Par contre, cette fois-ci, le mur ne se brisa pas parce qu’il était plus épais que tous les précédents. Delf continua de marteler le mur de sorts jusqu’à ce qu’il flanche. Le jeune homme traversa le mur et fut surpris du fait qu’une nouvelle pièce s'ouvrait devant lui. Après y avoir entré, Delf balaya du regard la salle et ce qu'il vit lui fit froid dans le dos. Des milliers de corps gisaient ça et là. De simples squelettes aux corps plus récent étaient éparpillés dans la grande salle. Le plancher était recouvert de sang séché, un véritable tapis de sang. Dans le fond de la salle, le témoin de ses horreurs découvrit une montagne de morts. Elle s’élevait presque jusqu’au plafond. À l'opposé de la salle trônait une porte en pierre illuminé par deux torches. Le jeune homme, effrayé, se dirigea vers la porte. Il savait que La Dame était responsable de la mort de toute ces personnes. Il en déduit aussi que la porte donnait sur l’arrière de sa salle où elle l’attendait. N’écoutant que sa rage, Delf fit une entrée fracassante.
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La Dame attendait, de moins en moins patiente, l’arrivée de sa cible. Elle avait commencé à sentir son rayonnement magique voilà quelques minutes. Il se rapprochait beaucoup plus vite qu’elle ne se l’aurait imaginée. De plus il avançait en ligne droite alors que le labyrinthe n’offrait pas beaucoup d’allée de cette grandeur. Soudainement, il arrêta son avancée et La Dame ressentit un violent tremblement. Il devait sûrement essayer de défoncer la porte. Après quelque coups du même genre, les impacts arrêtèrent. Le jeune garçon s’était sûrement déjà découragé. Et, d’un coup, le mur arrière explosa. Surprise par cette déflagration soudaine, La Dame se retourna, consternée, et aperçu le novice à travers la fumée. Une lueur inquiétante brillait dans ses yeux. N’ayant pas prévu de plan pour d’autre scénario, elle continua sur son plan initial.
- Ah, enfin ! Je ne pensais pas que ça te prendrait autant de temps pour me retrouver.
- Fermez la, rétorqua froidement Delf.
- Tu penses vraiment avoir une chance contre moi ? Je t’ai déjà eu, tu as perdu !
- J’ai dit : Fermez la !
- Tout était prévu, du début jusqu’à la fin, et la fin, c’est maintenant.
- Si tout était prévu, comment se fait-il que vous suiviez tous mes déplacement ? Pourquoi étiez vous surprise lorsque je suis arrivé, que vous étiez dos à moi, face à la porte ? Et pourquoi Talenddor ne se trouve pas à vos côté ? Vous n’avez plus de magie, vous n’avez plus rien.
Comment était-ce possible ?! Des détails infirmes qu’elle avait essayé de cacher sont ressortis de manière évidente pour ce garnement. Mais le jeune homme ne savait pas qu’elle lui restait encore une carte. Et elle allait la jouer ici et maintenant. Sans prévenir, un blindage de métal recouvrit l’entièreté de la pièce laissant aucune issue au jeune novice.
- Je n’ai plus de magie, hein ?, se moqua La Dame. Et ça, c’est quoi ?
- Vous n’aviez même pas assez de magie en réserve pour bien lancer un sort. La preuve est que le plafond est encore en pierre ici et là, vous n’avez pas pu finir le sort donc vous êtes fini.
Encore. Il avait encore découvert son secret. Mais sa carte n’avait pas encore été jouée. Le jeune homme devait faire le premier mouvement. Et ça, personne ne pourrait le voir arriver. Une simple attaque, voilà tout ce qu’elle lui fallait. Elle avait bien réussi de capturer l’âme de Talenddor. Tant de choses utiles se cachaient en lui. La tension montait entre les deux adversaires. Delf avait déposé ses livres et des éclairs lui sortaient d’un peu partout, il se préparait à lancer un sort d’une grande puissance. La Dame, quant à elle, avait retirée ses vêtements de parade et se mit en position de combat. Un vent étrange se leva dans la pièce. Pourtant, il n’y avait aucun système de ventilation dans la pièce. Le mystérieux vent semblait venir de partout, il soufflait dans tous les sens. La Dame était nerveuse, le déplacement d’air était un des effets secondaire d’une très grande concentration de magie. L’attaque qui arrivait allait être immensément puissante.
Delf bouillait de rage, l’envie d’éclater la face de la vieille folle était plus que tentante. Elle allait souffrir pour toutes les personnes qu’elle avait tuée. Aucune personne vivante mérite le sort qu’elle a réservé à des centaines d’individus. Malgré le désir d'anéantir La Dame, le jeune homme savait que c’était exactement ce qu’elle attendait de lui, malgré tout il plongea tête première dans la gueule du loup. Elle s'y attendait peut être, mais La Dame n’eut pas le temps de faire un seul mouvement. Un puissant coup de poing atteint sa joue, il fut rapidement suivi par un deuxième dans les abdominaux. Une pluie de coup s'abattait sans ralentissement sur La Dame. Un puissant enchaînement de coups s'installait, rendant la meurtrière sans défense et à la merci de son adversaire. Malgré toute la magie que Delf avait utilisée, la puissance de coup augmentait à chaque nouveau coup. Le novice plaça un redoutable coup de pied dans l’estomac. Le choc envoya voler La Dame quelque mètre plus loin.
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La Dame était autant étonnée que défigurée. Une maîtrise aussi précise de sa magie après si peu de temps, ce n’était tout simplement pas possible. Le jeune garçon n’avait pas encore fini son entraînement, certains sorts perdaient de leurs puissances initiales. Malgré ces petites imperfections, son adversaire la surprenait. La puissance présente dans le corps du jeune homme était très grande. Si son plan avait bien fonctionné, elle aurait eue pour au moins trois ans avant de commencer à penser à sa prochaine victime. Il avait fait de son plan de surprise un vieux souvenir, elle n’avait donc pas d’autre choix de jouer sa carte maintenant. Elle plaça ses mains, paume contre paume, devant son torse et ferma les yeux. Un tremblement étrange secoua la pièce. Dès que La Dame eut rouvert les yeux, des pieux de métal émergèrent de partout dans la pièce et se dirigèrent vers Delf. Il sauta en arrière pour les éviter, mais les pieux changèrent de direction pour s’adapter à la nouvelle position de leur destination. Le novice, ébahi par cet exploit, essaya de rester loin des piques. Soudain, il se souvint qu’il avait appris des sorts de protection parfaits pour des situations semblable. Delf se positionna en conséquence et lança le sort. Le bouclier magique apparut et les piques roches ne purent passer la barrière. La Dame fut étonnée de voir que le jeune homme était capable de créer des barrières magiques. Mais cela ne changeait rien, elle créa de nouveaux piques qui partirent en direction de sa future victime. Elle ne pouvait pas perdre, elle n’utilisait plus de magie, elle n’avait pas besoin d’énergie pour ça. En contrepartie, le jeune homme lui utilisait encore de la magie et bientôt il sera à court.
Delf savait que La Dame n’utilisait plus de magie, car aucune once de magie n’émanait d’elle. Elle devait utiliser une autre sort de contrôle, mais qu’est-ce ? D’autre pieux l’assaillir et il ne pouvait les esquiver ou déplacer sa barrière. Il n’avait qu’un choix. Je n’ai jamais eu la chance de la tester, mais je n’ai pas vraiment le choix, pensa Delf. Il se concentra sur l'entièreté de son corps et y fit circuler de l’énergie magique. Le novice se jeta sur La Dame à toute vitesse. Delf avait fusionné son corps avec de sa magie, il était maintenant un éclair vivant. Jamais il n’avait été plus vite que son pas de course, alors cette nouvelle expérience était déstabilisante mais aussi incroyable. Le novice se dirigea à toute vitesse sur son adversaire et lui asséna un puissant coup de genou. Avant de pouvoir donner un autre coup, un mur de métal s’interposa entre les deux ennemis. Delf le contourna rapidement et continua de marteler son opposante de coups. Il se recula un peu et lança une multitude d’immenses sphères électriques sur La Dame. Un nouveau mur avait apparut et prit la majorité des dégâts, La Dame n’avait par contre pas réussi à s’immuniser complètement des attaques. Une boule d’électricité se formait au dessus de la meurtrière. Ayant comme seul option de créer une barrière si elle ne voulait pas goûter à la boule d’électricité, La Dame créa le mur qu’elle avait besoin pour assurer sa sécurité. Un toit de métal se déploya au-dessus de la vieille. Exactement ce que Delf voulait. Le toit empêchait La Dame de voir la sphère et elle n’était pas concentrée sur lui, il pouvait maintenant faire ce qu’il voulait. Le novice décida de laisser la boule électrique dans les airs et attaquer au sol. Une fois de plus, il se rua vers la vieille folle, un pluie de coups martela La Dame. Elle réussit à s’éloigner du jeune homme. Elle savait qu’elle ne pouvait pas gagner dans un combat de corps à corps, mais elle avait l’avantage en magie. Soudain, elle envoya plusieurs pieux en direction du novice. Il voulait les éviter mais des murs se dressa derrière et sur les côtés, ne lui laissant aucune sortie. Il forma une barrière magique, mais les piques de métal la traversa comme s’y elle n’existait pas. Ayant aucun autre choix, il lança une attaque électrique sur les pieux. Lentement, ils ralentirent jusqu’à s’arrêter. Par contre, s’il relâchait le sort, les pieux reviendront à la charge. Delf devait maintenir le sort le plus longtemps possible.
- Delf !, cria un voix familière au fond de la pièce.
À l’appelle de son nom, l’interpellé perdit toute sa concentration et se tourna vers la voix. Sa concentration partie, son sort disparu aussi. Ayant aucune résistance, les pieux reprirent leur course et empalèrent le novice. Les pieux s’éloignèrent un peu et le corps inerte du jeune homme s’écroula sur le sol. La Dame, qui n’avait pas réagi à l'appel de sa victime était maintenant trop occupée à savourer sa gloire pour porter attention à quoi que ce soit, ne vit pas l’épée se diriger vers elle. La lame trancha la tête de la vieille.
- Enfin débarrassé de toi, dit Talenddor à l’intention de La Dame. Dommage que le garçon soit mort, il aurait pu être un adversaire intéressant.
Il se dirigea vers le corps de Delf pour constater son décès et évaluer ses blessures. Si par quelconque miracle le jeune homme avait survécu, le colosse pouvait peut-être le sauver. Non pas par gentillesse, mais bien pour avoir la chance de l’affronter un jour. Le garçon avait pris le coup de plein fouet, il avait deux ou trois trous dans chacun de ces bras et jambes, il ne pouvait certainement pas se battre dans cet condition et cela s’il était encore en vie. Talenddor retourna le jeune homme sur le dos pour voir les organes touchés. Ce qu’il découvrit le sidéra. Aucune blessure. Son torse et sa tête n’avaient aucun dégats. Pourtant il avait vu que les pieux recouvraient l'entièreté de l’emplacement du garçon. Il vérifia en regardant les piques toujours en suspension dans les airs. Impossible ! Toutes les pointes qui se dirigeaient vers les organes vitaux étaient détruites ! Il avait envoyé des sorts sur tout les pieux qui pouvaient le tuer. Mais en si peu de temps ? Le jeune homme contrôlait un des élément les plus rapide, mais quand même. Talenddor se dépêcha de mettre le corps de l’enfant dans une stase magique pour empêcher son sang de totalement se vider.
Il s’assit en face de La Dame et repensa aux années qu’il avait été à ces ordres. Elle avait ramené son âme il y a bien longtemps, elle lui avait promis des combats et des adversaires légendaires, mais rien de tout ça n’est arrivé. Non, à la place il devait ramener des jeunes novices et parfois il devait les tuer, donc jamais de vrais combats, jamais son sang n’avait bouillé comme sa dernière bataille. Cependant, le spectre n’a jamais souhaité se venger, mais il s’était promis de tuer la vieille si un jour quelqu’un arrivait au stade où Delf s’était rendu. Et voilà chose faite. Bon, le jeune homme avait eu l’aide de ses amis, néanmoin, et il avait tenu tête à La Dame sans aide extérieur. Talenddor ne savait pas pourquoi il suivait la vieille ordure, sûrement parce que, peut-être qu’un jour, ce qu’elle lui avait promis allait devenir vrai. Une immense bataille, des milliers d’hommes, de mages, de machines destructrices. Une bataille où n’importe quelles actions pouvaient le mener à sa mort. Non, il était déjà mort, mais bon… lui contre une armée… son rêve devenu réalité. Il commença à soigner Delf. Mixtures, bandages, bénédictions, sorts, étaient répandu sur le garçon pour améliorer son rétablissement et surtout pour qu’il soit plus rapide. Il ne sera pas sur pied avant demain, pensa Talenddor. Sans la magie, le garçon n’aurait jamais resté en vie, et dire que son peuple nie l'existence de cet art. Plutôt ironique. Et sur ces pensée, le colosse s’endormit, laissant le jeune homme récupérer.
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Talenddor se réveilla tranquillement et aperçu le blessé, assis, à ses côtés. Le jeune homme fixait le corps de La Dame, entièrement devenu poussière. Pourtant ce n’était pas normale que le garçon soit sur pied aussi tôt. Il se rappela que la magie de l’électricité diminue les dégâts physiques et améliore l’organisme du magicien. En plus de tout les traitement additionnel qu’il lui avait fait, c’était finalement plutôt normal qu’il soit déjà guéri. Le géant ne fit pas de bruit pour ne pas le tirer de ses pensées. Delf croyait encore que ses amis étaient morts par sa faute. Il a tué la vraie responsable, mais ce n’était pas comme si ses camarades allait revenir à la vie maintenant. Talenddor savait que jamais il n’aura un vrai combat contre le garçon s’il continue de se tourmenter avec ces pensées. Donc, non pas par charité, le spectre retira les fausses mémoire de la tête de l’enfant et l'interpella. Le jeune ne répondit pas. Trop étonné de ne plus se souvenir de quoi il pensait il y avait à peine une seconde.
- Delf, fit le géant. Il faut que tu saches.
- Hmm ?
- En fait non, laisse faire.
- Quoi ?
- Tes amis,... SONT MORT !!!
- Quoi !?
- Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! Non, c’est juste une blague. Je n’ai rien à te dire. Tu aurais du te voir, c'était hilarant.
Une immense boule d’électricité s'abattit sur le fantôme. Quand la poussière retomba, on pu apercevoir Talenddor, toujours assit, riant au éclats. Sa faisait tellement longtemps qu’il ne s’était pas moqué de quelqu’un. Le spectre demanda à Delf comment il avait deviné que La Dame bluffait. Elle agissait trop comme dans les livres. Le méchant attend le héro dans sa grande salle, assis sur une grande chaise et que tout était prévu avec son bras droit à côté de lui. Sauf que, certains éléments manquaient et il l’avait surprise, donc son petit spectacle avait été complètement inutile. Sinon ce n’était pas comme s’il avat porté grande attention sur ses paroles, après avoir la montagne de corps, il voulait lui faire payer, point. Par contre, le jeune homme ne comprenait pas comme elle avait fait pour contrôler les piques de métal.
- Ça s’appelle Le Grand Art ou la magie du Monde si tu préfères, expliqua Talenddor. Tu n’as sûrement pas remarqué, mais plus les pieux s’étiraient, plus la quantité de métal sur les murs diminuait. Cette technique est basée sur la manipulation de la matière et non pas de la magie. Le métal utilisé pour les piques était soustrait au métal sur les murs. Tu peux aussi, grâce à cette technique, transformer de la matière en d’autre matière. Sable en eau, bois en pierre, papier en métal ou même, du plomb en or ! C’est très rare de nos jours.
- Le Grand Art…
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Le groupe de Baw continuait de suivre lentement la suite de trous. Isur s’arrêta d’un coup et commença à murmurer quelque chose. Les deux autres se rapprochaient de lui pour savoir ce qui n’allait pas. Soudain, des arbres sortirent du sol et emprisonna les poignets et les chevilles de Baw et Shilil. Depuis quand Isur pouvait utiliser la magie ? Avant que les prisonniers dire un seul mot, Isur cria «Elle est morte ! Hahaha !» et s'élança à travers des trous en répétant les même paroles. Pourquoi avait-il fait ça ? C’est vrai qu’il agissait bizarrement mais quand même. Et puis, c’était qui «Elle» ? Pas de temps à perdre avec ces mystère pour le moment, il fallait se libérer des arbres. Les deux amis se débattirent mais pour aucun effet. Shilil réussi à tracer une rune explosive sur l’arbre. L’explosion libéra son poignet au prix d’une vive douleur dans celui-ci. Elle en traça d’autre proches des liens restants. Malgré sa douleur, elle alla libéré Baw de la même manière mais, cette fois ci, avec plus de délicatesse pour ne pas blesser son compagnon. Baw récupéra sa hache, prit la jeune fée sur son dos et partit à la poursuite d’Isur. Baw était plus fort à la course que son compagnon mais le traître agrandissait l’écart de plus en plus. Il n’avait jamais vu Isur comme ça. Et de quelle femme parlait-il ? Il ne le saura que lorsqu’il l’aura rattrapé.
Après plusieurs minutes de poursuite, Isur bifurqua à droite. Baw le suivi, mais rendu dans la pièce il ne le vit nulle par. Et, à ce moment, il découvrit une montagne de cadavres. Il déposa Shilil et lui fit signe de jeter un coup d’oeil à sa découverte. À la vue d’un tel amas de mort, elle resta interdite. Malgré son dégoût, la fée s’approcha de pile pour voir si Delf s’y trouvait. À son grand soulagement, elle ne trouva pas le corps de son ami. Baw avait remarqué une brèche dans le mur sur sa droite. Avec Shilil, il pénétra dans la salle annexe. Ce qu’ils virent les sidéra. Le spectre que le trio avait défait il y a quelques heures, était prisonnier d’un arbre similaire à celui qui les avaient retenu plus tôt. Les deux se parlaient , mais les deux compagnons étaient trop loin pour comprendre ce qu’ils disaient. Impossible de s’avancer plus sans attirer l’attention. Isur avait l’air plus grand qu’il l’était d’habitude. Et plus le temps passait, plus l’elfe grandissait. Baw ne pouvait pas rester sur place, l’envie de régler le compte du traître était trop grande. Malgré la stupidité de l’acte, Baw se lança vers les deux personnes coupant leur dialogue. Il tenta d'asséner un coup de hache au jeune homme, mais il se déplaça en dehors de la portée de l’arme de son ancien compagnon. Cette intervention donna juste assez de temps à Talenddor pour se libérer de l’arbre qui le retenait. Le fantôme frappa Isur de toute ses force. Ce dernier valsa un peu et repris son équilibre. Baw et Talenddor avait eu un petit conflit plus tôt, mais maintenant qu’ils avaient un ennemi commun, ils mirent leur rivalité de côté pour se concentrer sur le combat actuel. Pour une seconde fois, le spectre fit apparaître son épée et fonça sur l’elfe, rapidement suivi de son allié. Un mur d’arbre apparu, et s'effondra rapidement face aux coups de hache et d’épée. Une fois les tronc au sol, les deux guerriers reprirent leur course vers Isur. Par contre, quelque chose semblait différent, le corps de l’elfe avait significativement enflé et de l’écorce recouvrait ses mains. Un peu comme une armure. À nouveau, hache, épée, poings, dansait un peu partout. Le combat faisait fureur et Isur était forcé à reculer sous les attaques incessantes de ses deux adversaires. Encore une fois, Talenddor ressenti le même parasite que celui lors de son combat contre le trio. Il porta son regard à son allié et remarqua les même symptôme que lui. Ça ne pouvait pas être la fée, elle ne l’aurait pas fait à son camarade. Il restait seulement l’elfe comme coupable. Il en avisa la fée que lui et l’autre étaient pris dans une sorte de sort qui les handicapait, si elle pouvait faire quelque chose, c’était le moment. Shilil traça quelques runes au sol et un dôme translucide apparu. Aucun effet ne fut ressenti par les deux hommes. La fée essaya d’autres runes plus complexes qui n’eurent pas plus d’effet. Ensuite, elle traça une rune sur le dos des deux combattants qui, aussitôt, se ressentir d’aplomb. Elle s’en traça une sur elle même et entra dans le cercle. Shilil ordonna au deux autre de ne pas sortir du cercle avant qu’elle ne leur disent de le faire. Elle inscrit beaucoup de runes au sol et leurs dit qu’ils pouvaient y aller. Quand les deux guerriers sortirent du cercle, le combat repris. L’elfe, malgré le désavantage numérique, réussissait de garder ses deux adversaires à bonne distance, mais il ne pouvait pas laisser ce combat durer trop longtemps. De nouveaux murs d’arbres se dressaient plus les deux alliés avançaient vers leur cible. Xes’ Rusmar, le dieu de la nature et des elfes, était la seule issue du pétrin dans lequel Isur c’était fouré. Isur devait faire vite et trouver une solution avant que les deux brutes l’attrappe. Il fit grandir un arbre en-dessous de lui pour le soulever au plafond où un autre arbre le supporta hors de portée des deux autres. De cet emplacement, il commença à penser à sa stratégie contre les deux brutes. Un combat rapproché serait du suicide, il devait donc trouver une manière de les battre à distance. Sa magie n’avait pas beaucoup d’effet à part les ralentir, une approche plus agressive était nécessaire. Des arbres poussaient sous et en direction des deux guerriers de manière à les écraser. Lames tranchèrent la majorité des arbres mais d’autre surgissaient. Isur avait pris l’avantage dans ce combat, plus qu’une question de temps avant qu’ils soient mort. Soudain, Shilil apparut dans le champ visuel de l’elfe. Elle avait un bout d’arbre avec plusieurs de runes dessus qu’elle lui lança avant de s’éloigner. Il n’avait pas le temps de faire quoique soit avant que les runes s’activent et explosent. Le traître fut propulsé en bas de l’arbre et perdit sa concentration ce qui stoppa les attaques sur les deux hommes. Après sa chute, Isur fut rapidement immobilisé par Baw et Talenddor plaça son épée sous son menton pour ne pas qu’il puisse tenter quelque chose. Comme au début du combat, le corps d’Isur enfla et de l’écorce recouvrit tout son corps. Le spectre enfonça son épée dans la gorge de l’elfe mais l’écorce empêcha la lame d’atteindre la gorge. Aussitôt, des branches grimpèrent le long de l’épée et ensuite de Talenddor. Les branches immobilisairent le fantôme et Isur se releva. Baw prit la relève et lui donna un coup de hache dans les côtes. La lame s’arrêta dans le corps de l’elfe et, comme avec Talenddor, des branches immobilisairent le guerrier. L’elfe se dégagea de la lame et de l’écorce vint boucher le trou créé par la hache. Le traître se dirigea alors vers la fée. Shilil se dépêcha de tracer plusieurs runes au sol pour empêcher son ancien compagnon de l’approcher. Ayant compris ce qu’elle essayait de faire, Isur s’arrêta et des arbres poussèrent dans la barrière où la jeune fille s’était barricadée. Elle prit son envol pour rester hors de porté des attaques de l’elfe. Isur transformait la salle en véritable forêt à la quantité d’arbre qu’il faisait pousser. C’est à ce moment qu’une épée trancha le bras du traître. L’épée se dirigea maintenant sur la jambe, qu’elle faucha avant de se voir freiner par une pousse plutôt dense qui venait d’émerger du sol. Isur chuta durement sur la pierre et chercha du regard celui qui l’avait séparé de son bras et de sa jambe. Il trouva Talenddor, de nouveau entrain de se faire engloutir de végétation. Le géant marcha à travers les branches comme si elles n’existaient pas. Son corps était assez dense pour pouvoir affecter son environnement, mais il pouvait aussi traverser des objets physiques. De son deuxième bras, Isur saisit son bras sectionné et le plaça à sa place originelle. Des filaments des deux sections reliaient les deux parties lorsque Talenddor revint à la charge. L’elfe roula sur le côté pour esquiver le coup et attrapa la jambe qui lui manquait pour la rattacher. Malgré les attaques du spectre, le traître réussi à se relever avec tous ses membres. Une fois debout Isur dirigea ses paumes vers Talenddor et une étrange fumée noire l’assaillit. Comme avec le parasite plus tôt, le géant sentait devenir de plus en plus faible. Il jeta un oeil à la fée, qui avait retournée dans le cercle, pour comprendre pourquoi il se sentait faiblir. Elle était à bout de souffle, comme si l’effet de la fumée l’affectait aussi. Talenddor comprit que lorsqu'il remarqua que la rune dans son dos émanait la même couleur, avec la fréquence que la rune sur le dos de la fée. Shilil se servait de la rune pour absorber les effets négatifs et les relâcher avec ses ailes pour que la bulle, dans laquelle elle se trouve, puisse détruire la mauvaise magie, mais la fumée ne se faisait pas filtrée. Sans ce masque, ils étaient perdus. Soudain, un immense éclair tomba sur l’arbre où Talenddor était prisonnier, le réduisant en cendre. Delf sorti de l’amas noir et se releva en se balayant les vêtement du revers de la main.
- Delf !, cria le spectre. Fait attention à la fumée, reste loin d’elle.
- Euh… Qu’est qui ce passe ? Pourquoi Shilil est là ? Et euh… c’est toi Isur, le grand qui fait de la fumée ?
- Regarde, Delf. L’autre avec la hache, il est dans l’arbre, là, continua Talenddor. Aussi, Shilil est empoisonnée par la fumée qu’il envoie, cria Talenddor en pointa le traître du doigt. Il essaye de la tuer !
Delf regarda alternativement Isur et Shilil. Et, en un clignement d’oeil, Delf apparu devant Isur et le frappa violemment le faisant décoller du sol. Avant même que l’elfe pu tomber au sol, un autre coup, dans son dos, le fit monter un peu plus. Ainsi de suite jusqu’au plafond où un poing qui s’enfonça dans ses abdominaux le fit redescendre pour finalement retomber au sol avec puissance. À nouveau, Delf disparu pour réapparaître devant Isur avant que des milliers de coups déferlent sur le traître. Quand Delf arrêta enfin de frapper Isur était méconnaissable. Malgré que presque la totalité des os de l’elfe était détruite, il trouva un moyen de bouger en contrôlant les arbres pour le supporter et il tenta de s’éloigner du démon électrique. Delf créa un arc d’électricité, encocha une flèche et elle s’envola vers le traitre. La flèche l'embrocha et le projeta vers le mur où la flèche le laissa pendre. Encore une fois, le novice se déplaça devant son adversaire pour lui parler.
- Tu t’en ais pris aux mauvaises personnes.
Et, sur ce, Isur mourut. Delf revint vers ses camarades et libéra Baw de sa cage de bois. Et alla regarder si Shilil allait bien. Talenddor s'assit et soupira. Personne n’avait de blessures externes et Delf en était bien heureux. Quand Baw remarqua enfin la situation et découvrit que son ami était en vie et devant lui, il se sentit beaucoup mieux. Leur ennemi immédiat était mort et l'objet de sa quête se trouvait devant lui. Seule Shilil n’était pas réveillée. Baw se dirigea vers Delf et s’assit près de lui. Les deux se regardèrent droit dans les yeux et ricanèrent un peu.