Chapitre 3
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Chapitre 3
Une fois arrivés chez nous, nous retirons nos manteaux et nos chaussures.
— Est-ce que tu penses à ce que je pense ma très chère Rebecca ? me demande Akseli
— Aller à Beldem après le couvre-feu ? suggéré-je.
— Je savais que tu trouverais ! sourit-il.
— J’avoue que c’est tentant…
On se pose sur le canapé avant de se regarder.
— A quoi ça ressemble alors ? Tu devais me le dire avant que mon père ne s’incruste.
— Honnêtement… Un paysage de film d’horreur. Un endroit pas mal pour les nuits d’Halloween…
— A ce point ? s'enthousiasme t-il.
— Oui… La ville de l’éternelle pluie, c’est exactement ce que c’est. Et puis ce silence qui y règne… Je t’avoue que seule, j’étais pas tranquille.
— Pourquoi tu y es allée sans moi sérieux !?
— Je… Bonne question… A la base, je ne voulais pas y aller mais en passant devant ce pont, je sais pas, ma curiosité a pris le dessus.
Il soupire avant de basculer sa tête en arrière, je le regarde en souriant.
— Ils ne veulent pas qu’on y aille, mais ils n’ont jamais interdit l’accès. Ils sont un peu cons dans cette ville quand même, soupire t-il.
— Car la mairie pense que les habitants sont des personnes raisonnables, réfléchies et qu’elles n’auront pas l’idée d’y aller par rapport au passé de Beldem.
— Mais ce sont des conneries, râle t-il, si on prend les choses au sérieux, juste pour une simple comptine que tu racontes à des mioches…
— J’avoue, c’est un peu fort, sourié-je, mais on en est là..;
— Je comprends mieux mon père quand il dit que les habitants sont formatés. On doit être les seuls à ne pas croire à ces idioties. S’il y avait vraiment quelque chose, ça ferait longtemps qu’il se serait passé un truc.
— Même mes parents y ont cru… soufflé-je. Pas de chance pour eux, je fais partie de ceux qui n’y croient pas.
— D’ailleurs, comment ils vont ? me demande t-il, ils se plaisent dans leur nouvelle ville ?
— Bah écoute, apparemment oui, tellement d’ailleurs qu’ils ne viennent jamais me voir.
Il me regarde en prenant un air désolé.
— Ca va, ce n’est pas comme si j’étais seule à vivre ici. Je t’ai toi et ton père.
— Il va finir par t’adopter… On va finir frère et soeur au lieu d’amis d’enfance.
On se met à rire puis je décide de préparer à manger. Il doit prendre des force avant d’aller à son rendez-vous.
— Pas de nouvelles de ton côté concernant le poste de journaliste ? questionne t-il.
— Non, rien. Je mets ça sur le compte de Beldem… Je leur ai dit que je voulais faire un article sur la ville.
— Toi aussi… Boulet.
Je le regarde en le menaçant avec la spatule.
— Je veux juste leur montrer qu’ils n’ont pas à être aussi superstitieux sur Beldem ! Ok, l’atmosphère est glaçante, mais de là à la craindre comme ils le font, juste pour l'histoire qui s’est déroulée il y a sept siècles ! Allô, il est temps de passer à autre chose !
— Tu penses que ce gars à vraiment existé ? interroge t-il.
— Peut-être et quand même c’est le cas, pourquoi n’est-il pas mentionné dans les archives ? Un événement comme ça, ça ne passe pas inaperçu. Regarde tous les faits divers que tu peux trouver en fouillant un peu.
— Y a quand même eu des témoignages, m’explique t-il.
— La véracité des dires, elle a été confirmée ? Non.
— Pas faux ! Ce qui me donne encore plus envie d’enquêter avec toi ! sourit-il.
Je souris à mon tour avant d’égoutter les pâtes. Il se lève afin de mettre la table puis je sers les assiettes avant qu’on s’assoit pour manger.
— Du coup, Beldem ce soir ? propose t-il.
— Oui, montrons aux gens que cette ville n’est rien d'autre qu’une cité abandonnée constituée que de ruines.
— Parfait ! s'enthousiasme-t-il, il me tarde !
On termine de manger puis Akseli va se préparer pour son entretien d’embauche. Il revient quelques minutes plus tard afin que je l’aide à mettre sa cravate.
— Décidément, va vraiment falloir que t’apprenne à la faire.
— J’ai une femme à la maison, j’en profite !
— Euh, ça va le machisme là ?
— Je l’entretiens pour ton plus grand plaisir ! sourit-il.
— Encore heureux que tu n’es pas comme ça tout le temps et que tu ne le dis pas sérieusement car j’aurai fini par t’exploser verbalement et te remettre à ta place, nargué-je.
Il regarde l’horloge avant de vérifier qu’il est présentable dans le miroir, il récupère sa sacoche puis enfile ses chaussures et son manteau.
— Souhaite moi bonne chance ! dit-il avant de partir de la maison.
Je le regarde partir avant de débarrasser la table et de faire la vaisselle. Je me fais ensuite un cappuccino puis je pars dans ma chambre afin de continuer mes recherches sur la ville de Beldem.
Après deux heures de recherches, je finis enfin par trouver un article sur le sujet.
Le Mystère de la Malédiction de Beldem : Une Nuit tragique à Beldem.
Beldem, 12 octobre 1345
La petite ville de Beldem a été le centre d'une tragédie lors d'une représentation théâtrale. Le marionnettiste local, connu sous le nom de Dante, et plusieurs enfants de la ville ont perdu la vie dans des circonstances mystérieuses, alimentant les rumeurs d'une malédiction ancienne pesant sur la ville.
Dante, respecté pour son talent et sa générosité, avait organisé une représentation spéciale de marionnettes avec des enfants de Beldem. Alors que le spectacle avait commencé, un homme s’est dirigé vers la scène. En quelques instants, la scène s’est embrasée. Les enfants et Dante se sont retrouvés piégés par les flammes.Ils n’ont pu s’échapper à temps.
Cette tragédie a ravivé la légende concernant une malédiction. Selon celle-ci, Dante, avant de mourir, aurait juré de revenir hanter la ville. Cette malédiction serait à l'origine de nombreux malheurs à Vallione, ville située sur la rive opposée de Beldem..
Après cet article, le journaliste donne son point de vue :
Il est important de rappeler que les histoires de malédictions et de fantômes sont souvent exagérées. La légende de Beldem est probablement une simple superstition sans fondement réel. Les fantômes de la troupe de théâtre sont des contes pour effrayer les enfants et n'ont aucune preuve tangible pour étayer leur existence. Il est crucial de se concentrer sur les faits et de trouver des explications rationnelles à cette tragédie pour éviter que la peur et la panique ne se répandent dans la communauté.
— Il a pas tort, chuchoté-je.
Je me mets ensuite à chercher des informations sur ce journaliste mais je suis surprise de ne rien trouver. Aucune biographie, aucun autre article et encore moins une autre mention de son nom. Je me retrouve avec une barre de recherche vide. A croire qu’il a tout bonnement disparu des radars. Cela n’a pas dû plaire aux lecteurs qu’il ose aller à l’encontre de ce que pensent les habitants de Vallione.
La porte s’ouvre, je lève les yeux de mon écran avant de me lever. Akseli dépose ses affaires et rien qu’à l’expression sur son visage je comprends que ça ne s’est pas très bien passé.
— Verdict ? osé-je demander.
— Recalé car ils ont regardé mon blog où je parle de Beldem…
— Et comme tu ne vas pas dans leur sens, ils t’ont refusé. Ce n’est pas normal que tu aies été mis à l’écart juste pour ça Akseli…
— Les gens devraient vraiment aller consulter pour être autant cons, maugrée-t-il, ça commence à me saouler.
— Quand on aura des preuves sur l’inexistence de cette malédiction, peut-être qu’ils changeront d’avis ?
— J’y crois pas trop vois-tu… Même si on arrive à leur prouver le contraire, ils sont tellement butés qu’ils nous traiteront d’hérétiques…ironise t-il.
Il ne dit rien de plus et part dans sa chambre. Je suis dégoûtée que son entretien se soit mal passée juste pour ça. Les habitants vivent dans le passé, ils ont grandi en étant formaté sur cet événement sans se faire leur propre avis sur la question. C’est pitoyable.
— Ce soir, on aura nos réponses, chuchoté-je.