Chapitre 11
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Chapitre 11
Au même moment, on voit les marionnettes prendre leur place dans les cases. On recule sous le coup de la surprise.
— Papa ! crie Akseli
Je regarde la case où son père est mentionné. Mon cœur se serre en voyant Otto qui est devenu une marionnette. Akseli tente de la prendre mais il reçoit un coup de jus avant de reculer. Mes larmes se mettent à couler en voyant le sort qui nous est réservé.
— Akseli… dis-je en m’approchant de lui, je suis désolée…
Il me repousse en hurlant que c’est de ma faute. Si je n’étais pas allée à Beldem, si je ne l’avais pas emmené ici, tout ça ne serait pas arrivé.
— Ton père y était allé avant moi ! C’est toi qui m’a demandé de t’emmener dans cette ville ! m’indigné-je, ne remets pas toute la faute sur moi ! Tu as également ta part de responsabilité là-dedans !
Il me fusille du regard, je suis surprise et je recule. Jamais, depuis qu’on se connaît, il ne m’a lancé ce regard. Il ne dit rien d’autre et s’éloigne de moi en regardant la pièce. Il se dirige ensuite vers la porte, l’ouvre et quitte la salle en me laissant seule.
— Super, soufflé-je.
Je me laisse tomber à genoux devant l’étagère puis je la regarde en maudissant Beldem. Le sort de son père était déjà prévu dès lors qu’il a eu les marques aux poignets, je n’y suis pour rien. Je décide à mon tour de découvrir l’endroit où on se trouve. Je fouille un peu partout dans la pièce à la recherche d’informations, de documents, je ne sais quoi qui peuvent me donner une indication sur l’endroit. Mais cette pièce n’a rien, juste ces marionnettes. Je sors alors de la pièce, je regarde de chaque côté en voyant que c’est un couloir. Sur la façade en face de moi se trouvent des fenêtres. Les rideaux bougent alors qu’elles sont fermées, pas de vent, rien. Le peu de lumière qu’il y a provient des bougeoirs sur les murs. Ça me donne la chair de poule mais je décide tout de même de m’aventurer dans le couloir. Je regarde à travers les fenêtres, un labyrinthe d’arbres se trouve à l’extérieur. Je ne me rappelle pas avoir vu ça dans Beldem. Je continue de marcher, le silence règne et ça ne me rassure pas. Je vois une autre porte. Elle ne s’ouvre pas quand j’appuie sur la poignée, je n’insiste pas et reprends ma route. J’en aperçois une autre au fond du couloir, je saisis la poignée et cette fois, elle s’ouvre. Je jette un œil à l’intérieur avant de pénétrer dans la pièce. Tout aussi peu éclairées, les fenêtres semblent condamnées. Mes yeux finissent par s’habituer à la lumière et je commence à observer la pièce. Un bureau se trouve à ma droite, il y a pleins de papiers dessus. Je les prends avant de me rapprocher d’un bougeoir et de les lire.
“L’histoire de Beldem”
Les documents racontent comment était la ville à l’époque, il y a des esquisses. Sur un autre, cela parle du théâtre. Je me penche sur celui-ci afin d’en savoir plus. Je lève les yeux de temps en temps afin d’écouter s’il y a du bruit ou non. En regardant un autre document, des dessins d’enfants, des mots, des prénoms. Leurs prénoms. Il y a également leurs âges. Le plus jeune avait 6 ans, le plus grand avait 13 ans. Cinq filles, cinq garçons. Puis le nom de leur marionnettiste : Dante. Il avait 25 ans. Je dépose les documents sur le bureau, j’ai enfin trouvé des informations mais ça ne m’avance pas vraiment sur l’événement en lui-même. Je continue de regarder la pièce. Il y a un lit baldaquin, je m’aperçois que les draps sont propres, qu’il est fait. Étrange tout de même.
“Il vit ici”
Les meubles sont tous en bon état, pas de poussière, pas d'usure, tout semble neuf. Alors que je m’approche de la bibliothèque, un vent froid me traverse le corps.
“Il est là”
Mon corps est parcouru d’un frisson, je n’ose pas me retourner. Je vois les fils apparaître sur mes poignets, mon coeur rate un battement et je ferme les yeux quelques secondes avant d’avaler difficilement ma salive. Je prends mon courage avant de prononcer un mot.
— Dante, chuchoté-je.
— Bonne réponse, répond une voix grave.
Mon sang se glace et je me fige sur place. Des mains viennent se poser sur mes épaules, je me mets à trembler puis je sens un souffle sur mon visage. Il est proche de moi, trop proche.
— On ne t’a jamais dit que la curiosité est un vilain défaut, chuchote-t-il au creux de mon oreille.
J’ai envie de lui dire que je n’allais pas rester dans la pièce où j’étais, à tourner en rond et à attendre de devenir une marionnette mais mon subconscient me dit de fermer ma gueule sauf pour m’excuser.
— Désolée, chuchoté-je à mon tour, je… je vais partir.
— Sage décision.
Je ne dis rien de plus et je quitte la pièce en priant qu’il ne m’attaque pas mais rien ne se passe. Je reviens dans le couloir avant de reprendre ma respiration, je ne me retourne pas et m’éloigne de la pièce.
Une fois à l’autre bout du couloir, j’ose regarder derrière moi, la porte est fermée. Je décide alors de chercher Akseli afin de lui parler. En sortant du couloir, je me retrouve devant de grands rideaux.
“Ceux d’un théâtre”
— Akseli ? appelé-je.
Aucune réponse. Je réitère en m’avançant jusqu’aux rideaux. Ceux-ci s’ouvrent soudainement, une lumière m’aveugle, je mets mes mains devant les yeux. Quand ils s’habituent à la lumière, je comprends que je suis sur la scène et je vois les sièges des spectateurs.
“Ce type d’éclairage n’existaient pas à l’époque”
Je m’avance au milieu de la scène, je sursaute en entendant des applaudissements alors que la salle est vide. La peur m’envahit, ne comprenant pas ce qu’il se passe.
— Akseli ! répété-je.
Des rires se mettent à résonner dans la pièce comme si j’avais raconté quelque chose de comique.
— Ce n’est pas drôle ! m’énervé-je.
De nouveau, le public invisible se met à rigoler. Je regarde autour de moi mais il n’y a personne. Mes larmes me montent aux yeux, je les retiens alors que la peur augmente. Cette fois-ci, j’entends le public commencer à se moquer de moi. Je décide alors de me mettre à courir hors des projecteurs en les entendant rire de nouveau. Mes larmes coulent, je veux retrouver Akseli et surtout partir d’ici.