💞 Coup de gueule pour les ados placées qu'on était 💞
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💞 Coup de gueule pour les ados placées qu'on était 💞
J+3 de Rimes d'été, 1 poème par jour pour les enfants placés
Une poésie par jour pour les enfants de l'ASE, je l'avais promis,
Cette fois, c'est perso : on parle de mon amie, elle s'appelait Cyndie.
Filles droguées, adolescentes perdues : pendant 10 ans, c'était ma seule amie.
14, 16, puis 19 ans, mon fils Sandro est arrivé, on s'est tous enfuis.
Je sais que si moi, je suis toujours là, c'est parce que j'ai eu d'la chance,
Qu'une partie de ma famille tenait la route et ne m'a pas lâchée,
Croyez-moi, quand on a cet âge, ça pèse dans la balance.
On s'est éloignées, mais jamais perdues de vue, jamais quittées.
Les amis ça compte, mais ça n'fait pas la différence.
Valeurs, courage et parole toujours au rendez-vous,
Détruits, prison ou morts, les enfants de l'ASE, personne ne les recense,
Jeunes de la DDASS, de l'ASE : moi, j'y étais, j'me rappelle de vous.
P'tit rappel pour ma jumelle, ma binôme, ma sista, ma gueule,
Elle a préféré se flinguer, et comme d'hab, elle n'a pas reculé,
Regrets, pour quoi, pour qui : 33 ans, c'était pas un âge pour crever.
Compte sur moi, aujourd'hui, ils n'assument plus leur nom, ils sont seuls.
Ta famille n'a rien fait pour te retenir,
Tu m'as même dit "ils m'ont laissé partir",
De toi, il ne me reste plus qu'une photo et une clé,
J'écrivais. Toi, c'est par les images que t'immortalisais.
On a raconté dans "De la drogue au Coran",
Je termine l'histoire pour nous deux : ils vont tous faire un blanc,
Où que tu sois, jamais j'arrêterai ce combat.
On était ado, droguées, placées, ingérables... un sale environnement.
Traumas, violence, menaces, proches toxiques, mauvais amis,
Que personne ne l'oublie, elle s'appelait Cyndie.
Crois-moi bien, où que tu sois Ma Gueule, tu m'entendras crier,
L'écriture ne s'efface pas, ça reste, personne va oublier...
Anticipation, préparation : aujourd'hui, je rentre dans l'game, reculez !
Ta famille, qui profitait de ton argent, de ta "réputation",
N'ose plus se regarder dans le miroir : un sentiment de honte profond.
Résilience, ce qui ne tue pas rend plus fort : silence, on avance.
Déterminée, tu ne m'as pas appelée. Ça m'attriste, mais ça a du sens.
Pour que personne n'oublie les enfants placés,
Les gosses détruits, violés, ceux qui sont décédés.
Je porte leurs voix, et rime sur mon clavier.
N'hésitez pas à rimer en commentaires,
Dédiez quelques vers, à ceux qui ont souffert.
Essayez. C'est thérapeutique, ça fait du bien, c'est légal et... devinez-quoi : bah, ça libère.