alchimie
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alchimie
Si mystérieuse, si magique que j’en deviens lucide
Juste pour effrayer les daemons, je te souhaites
Mais tu ne réponds pas.
Ailleurs que dans ma vie, mon esprit est tien,
Car tu es venue à moi, Wynjah.
Alors que j’allais mal, qu’on essayais de me sourcer,
Tu est parvenue à les éloigner.
A sauver ce qui pouvait l’être de mon âme calcinée,
Ma voie, mes outils, ma cheville stafyloquée,
Puis tu repartie d’où tu es venue, discrète, sans rien dire.
J’aimerais y résider, dans cette parcelle transversale et sans danger,
Changer d’air, où tu respire j’expirerais.
Tellement belle, tellement vilaine, surtout belle avec ta haine
Tout ce temps passé à discourir sans s’arrêter
Ensemençant l’amour fou en mon esprit dérangé
Ils m’avaient pété l’âme et tu t’étais enfuie,
Puis je t’ais retrouvé, en cet autre point caché de ma ville
Que je nomme syma pour mieux l’emprisonner dans mes sous-systèmes,
Hermétique aux daemons et sympathique aux anges dee ton espèce.
J’ai vidé ma haine dans le soleil,
craché ma douleur à la lune
Puis contempler cet éclipse à moi seul.
Et toi non jalouse tu m’a laissé revenir en ce lieu sans sous-france,
Qu’est le cœur de mon esprit, la vacuité de cet instant présent.
Face à ma poésie, ma prose, personne ne s’oppose
Car j’ai le vers facile et mon identité explose.
Squelette imparfait au fil d’une chaire calcinée,
dépossédé de l’instant.
Ce que vis avec mes ondines personne ne peut le qualifier
Ce que j’entends avec mon âme personne ne peut le recevoir,
Et ce que je vois de mon esprit personne ne peut le quantifier,
Tant l’énergie, l’aura est belle, mais dérangeante au commun des mortels.
Le Tao m’a montré la voie et tu m’a suivie,
Etrangère en cette philosophie que je syncrétise,
Au cœur d’une doctrine qui ne saurait que s’épanouîr,
La voie runiste taôiste.
Poésie décharnée au fin fond de l’été,
Charmes décantés du cœur de l’automne
Ont traversé l’hiver pour renaître au printemps
Sous une forme étrangère à celle que j’imaginais,
Ma musique fait le reste et je m'inspire de ma claire audience,
Captation interne de l’onde dévoilée,
Une œuvre valait bien un cauchemar, mais l’on en verra jamais la fin,
Car la création se nourrit des frayeurs et des extases des âmes détournées,
Du chemin qui devait être le leurs
Claire au-delà de la vision, sonore comme l’horizon,
Une lame, une spirale, un courant, une hérésie.
Maudit par passion ma famille est une bénédiction,
Car elle tient mes errances et supporte sans ingérences
Un tracé sans fondement autre que mon intuition,
Artiste ou autiste, je n'ai pas la solution.
Démissionnaire par envie, universitaire en dégoût,
J’arrêttais mes études pour captiver une saison,
Tendre et immature, au sein de ma de ma passion.
Un calcul sans mission, parcours sans émissions.
Et l’audience vient à moi telle une vague,
Cet aimant qui me pousse à continuer de transmettre mes perceptions,
Vague à l’âme de mon esprit perturbé puis réparé
J’ai vu les spectres, entendu les esprits et ça m’a rendu fou,
Mais les médecins savent être utiles si on leur explique
Quelles sont nos intentions.
Nobles sont les miennes, et j’espère les tiennes, les nôtres
De répandre une expérience sans compromission
Surtout le résultat infondé d’une loi sans autre signification
Que le thème d’une vie, l’errance sans exploitation d’un été
Où je suis mort sous le signe du blues, pour renaitre à la forme de l’onde
Quelques années plus tard, après le cauchemar, le tôme d’un monde
Qui se reforme cycles après cycles sous le signe des artistes
Qui enchantent celui des autres, celui là commun
Où règne un jeu de pistes auquel je ne participe pas,
D’aucun crèvent à l’argent pendant que moi
j'honores mes ancêtres
Eternels qui sont montés chez les dix milles êtres
Et qu’un jour je rejoindrais, enfançon rejeté
Peut être me retrouver sous le glyphe de l’innocence
Du pont des oubliés où je dormais qui se rappelle à mes sens
Quand je me sens perturbé, je me rappelle la table des rois,
Là où tout nous est donné sans raison
je m’en souviens
Ce lieu magique de la non-foi,
En toute forme de raison.
Que vivent mes vœux, pieux, en ce jour sans soucis
Où je pensais avoir gaspillé mon existence,
et sacrifié mon esprit.