Chapitre 35
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Chapitre 35
Chapitre 35
Timéo, dimanche 28 novembre
Clara ne s’entraine pas avec Kimi et les enfants aux ailes vertes aujourd’hui parce que son ancienne amie Valentine participe à une compétition d’athlétisme qualificative. Nous avons donc prévu une expédition terrestre pour y assister. C’est pour moi l’occasion de faire plus ample connaissance avec cette petite fille qui passe beaucoup de temps avec son papa et avec Kimi pour apprendre ses chorégraphies. Nous survolons le Hayon et nous arrêtons juste au-dessus de sa sépulture et de celle de son papa. Comme c’est la première fois que Clara retourne sur la Terre, elle n’a pas encore eu l’occasion de voir le lieu. Elle n’a aucun mal à identifier qui est l’auteur de chaque petit objet à son attention.
- Tu vois, Timéo, c’est ici que je vivais entourée de plein d’animaux et de personnes formidables. Théo m’a appris à m’occuper des chevaux, Thomas à traire les chèvres et à fabriquer du fromage, Mathilde m’a donné des cours d’apiculture, Cézanne élevait des escargots et Bérengère confectionnait de délicieuses confitures.
- C’est cool tout ça. Et ta maman, elle faisait quoi ?
- C’est une artiste. Elle peignait des toiles, cultivait des fleurs et les vendait sur les marchés.
- Elle n’est pas là ?
- Je ne sais pas. On fait le tour du domaine ?
- Avec grand plaisir.
Nous nous rendons dans l’ancienne chambre de Clara. Rien n’a changé. Tout est encore à sa place, selon elle. Sur la table de nuit, repose une pochette contenant des billets pour la Laponie.
- J’aurais dû y aller à Noël avec Maman, me dit-elle tristement.
- Je sais que ma famille a réservé le même séjour. On pourra s’y rendre ensemble si tu veux.
- J’aimerais tellement voir des rennes.
- Je te promets qu’on exaucera ton vœu, Clara.
Elle pose un bisou sur ma joue, puis repart à la recherche de sa maman. Comme avec le bisou de Tifanie, je ne peux m’empêcher de rougir. Dans la chambre d’à-côté, Mathilde médite avec une musique douce. Nous nous rendons ensuite dans la cuisine où Bérengère et Cézanne préparent une touffaye qui rappelle de bons souvenirs à mon amie.
- Ca me fait drôle de revoir mes amis du Hayon alors qu’eux ne peuvent plus me voir, me dit-elle.
- Moi, je n’ai jamais vécu sur Terre alors je ne me rends pas bien compte de ce que tu ressens.
- Allons voir dans la fromagerie. Ma maman y est peut-être.
Mais elle n’est pas là non plus. Il n’y a que Thomas. Nous survolons le poulailler. Théo est en train de ramasser les œufs. Clara s’attarde sur lui, émue.
- C’est lui qui m’a appris à monter à cheval, m’explique-t-elle avant de rebondir sur notre recherche. Je me demande bien ce que peut faire Maman. Quand j’étais là, nous passions nos dimanches à peindre ou à faire des bricolages. Peut-être n’arrive-t-elle plus à faire ce genre d’activités sans moi.
Je lui rappelle qu’il serait temps d’aller voir Valentine si nous ne voulons pas manquer le début de sa course. En quelques battements d’ailes, nous y sommes. Six concurrentes sont dans les starting-blocks. Valentine est la seule à avoir un guide. Ils se tiennent sur l’extrémité droite de la piste.
- Ouf, juste à temps, me dit Clara !
Le coup de feu vient de retentir. A coup de battements d’ailes très rapides, nous tentons de suivre Valentine, mais le rythme est effréné. Nous sommes tout essoufflés de devoir battre des ailes aussi vite. Au bout de cent mètres, j’ai bien envie d’arrêter, mais comme Clara continue, moi aussi. Je n’arrive pourtant pas à suivre et abandonne après deux cents mètres à bout de souffle. Clara tente de garder le rythme, mais Valentine accélère. Elle distance sa plus proche concurrente et prend la tête de la course. Clara s’est arrêtée elle aussi. Elle est en train de crier :
- Allez Valentine, t’es la meilleure !
Dans les gradins, tout le monde s’est levé. L’euphorie gagne son entraineur et la personne à côté de lui. En reconnaissant la maman de Clara, je hurle de joie :
- Clara, ta maman est là.
Mon amie se retourne et dirige son regard dans le prolongement de mon doigt pointé vers Florence. Les larmes roulent sur les joues de Clara tandis qu’elle rejoint sa maman. J’entends des cris de joie, des applaudissements, des sifflements. Valentine vient de passer la ligne d’arrivée. Tout le monde se précipite vers elle pour la féliciter. Nous faisons de même. Florence qui a tout filmé l’embrasse et prend l’appel de sa maman en visio.
- Je savais qu’elle était la meilleure, me dit Clara, les yeux brillants. Un jour, elle participera aux jeux paralympiques. C’est une grande championne. Et je suis trop contente de voir qu’elle est aussi proche de Maman.
- Regarde, on dirait bien que toute l’école de Limes est dans les gradins, lui dis-je.
- Oh oui, toute ta famille est là aussi, Timéo. Quel bonheur de revoir tout le monde. Dis-donc, ils ont bien grandi les jumeaux. Je les trouve plus éveillés qu’il y a quelques semaines. Ils sont toujours aussi craquants.
Revigorés, nous prenons la direction du royaume en nous tenant par la main. Je suis saisi par la douceur et la force qui émanent de cette petite fille. Je n’avais pas imaginé qu’elle pouvait dégager autant d’ondes positives.
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