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Chapitres 11 et 12

Chapitres 11 et 12

Pubblicato 20 mar 2022 Aggiornato 20 mar 2022 Cultura
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Chapitres 11 et 12

 

11.

     – Bureau des opérations scientifiques, je vous prie. Indiqua Max.

     Le jour précédent, il avait reçu une invitation holographique du professeur Bodegit l’informant de ce qu’il désirait établir une évaluation des nouvelles connaissances du jeune homme. Dans un premier temps, il avait craint de ne pas être à la hauteur des exigences de Jocelyn Craspien. Mais en y réfléchissant, son appréhension s’était calmée pour laisser place à la certitude que ses résultats continuaient à satisfaire son employeur. Si ce n’avait été le cas, il aurait déjà rencontré un sort identique à certaines recrues inexpérimentées, c’est-à-dire, le renvoi immédiat et sans appel.

     Arrivé un peu à l’avance, il s’était installé dans une navette interne à l’entreprise. Il se sentait nettement plus détendu que la première fois et ne prit pas la peine de lire les propositions de destination, indiquant directement le but de son parcours.

     – Merci. Votre trajet va débuter dans quelques instants. Énonça la même voix chaude et profonde. Il aura une durée de quatre minutes et vingt-neuf secondes. La compagnie vous souhaite un agréable voyage.

     Le jeune homme soupira. Bien que très attiré par la robotique, il regrettait la déshumanisation de la société. La navette entièrement automatisée se révélait certes un atout substantiel dans la diminution des accidents de la route, malheureusement, a contrario, ses fonctionnalités n’accordaient aucune surprise ou nouveauté.

     Le soleil n’était encore qu’au début de sa course et pourtant la chaleur se faisait déjà étonnamment pesante pour la saison. Max apprécia particulièrement la fraîcheur de l’habitacle qui bien que baigné de lumière affichait une température printanière. Il regretta presque de devoir le quitter tant la touffeur l’avait saisi alors que le nez de l’engin basculait pour lui permettre de sortir.

     Passé le balayage rétinien, il s’engouffra dans le vestibule avec soulagement, prisant l’air tempéré qui y régnait.  

     – Bonjour Chloé. Toujours aussi jolie ! confirma-t-il d’un clin d’œil.

     – Bonjour… Monsieur Téhorat. Vous êtes attendu direc…

     – Que t’arrive-t-il ce matin ? Je sais qu’habituellement nous nous croisons à la cafétéria et qu’en dehors de ces moments, nous devons rester professionnels. Cependant, monsieur me semble un peu trop protocolaire.

     – Voici votre badge d’accès, continua la jeune femme en guise de réponse.

     – Je vois que tu as fait connaissance avec mon double ! rit une voix féminine dans son dos. Personnellement, je la trouve plutôt réussie. Et toi ?

     Max s’était retourné brusquement pour découvrir une seconde Chloé. Regardant alternativement l’une puis l’autre, il comprit sa méprise.

     – Je pensais que le projet de construire nos propres androïdes n’en était encore qu’à un stade embryonnaire. Je suis donc surpris de constater que l’étape suivante a été franchie… avec succès. La confusion entre la copie et l’originale ne manquera pas d’être faite.

     – Si l’intelligence artificielle reste largement supérieure à nous grâce entre autres aux nombreux documents qu’elle peut consulter en un temps record, fort heureusement, elle a bien des points à apprendre en matière d’interaction sociale.

     Le jeune homme opina de la tête tout en observant l’androïde. Depuis l’arrivée de la jeune femme, celui-ci s’était figé.

     – Sais-tu quel système est utilisé pour déconnecter le robot lorsque son modèle se manifeste ?

     – Il s’agit d’un capteur de mouvements incorporé derrière ses globes oculaires. Puisqu’elle a été paramétrée pour se déplacer et bouger comme moi, lorsque j’apparais dans son environnement, qu’elle me voie ou non, elle stoppe tout fonctionnement.

     – Je suis réellement impressionné. Quelle est l’envergure…

     – Nous aurons l’occasion d’en reparler. Si tu ne te dépêches pas, tu vas être en retard pour ton test d’évaluation. Et tu sais que le professeur Bodegit n’aime pas attendre ! Fonce vers la porte H3.

     – Ce robot m’a fait tourner la tête ! J’oubliais cet important rendez-vous. Je file…

     Prenant ses jambes à son cou, le jeune homme se précipita vers la porte indiquée qui, comme la première fois, s’ouvrit lors de son approche. Au moment où il pénétrait dans le couloir blanc, une voix qu’il crut reconnaître comme étant celle du scientifique l’invita à se rendre dans le local numéro trois. Dès son entrée, il remarqua qu’outre le siège adossé au mur, un exosquelette et une table basse complétaient l’ameublement. Presque immédiatement, l’hologramme du docteur Bodegit apparut.

     – Bonjour Maxime. Très heureux de te revoir, le salua-t-il.

     – Moi de même, professeur. Répondit le jeune homme encore haletant par sa course.

     – Au vu de tes progrès aussi rapides qu’impressionnants, monsieur Craspien a souhaité que tu passes une nouvelle évaluation. Cette fois, elle risque de te sembler plus complexe puisqu’elle est réservée à nos étudiants de fin de second cycle.

     – Mais je n’ai pas encore terminé le premier. Incontestablement, il me manquera des notions.

     – Certes, il est important de connaître un théorème. Cependant n’est-il pas mieux de savoir l’appliquer ? J’ai le sentiment que cette vérification te sera entièrement profitable.

     Maxime sourit, peu convaincu des explications reçues. Les compétences qu’il avait acquises depuis son entrée dans l’entreprise étaient conséquentes, mais insuffisantes à ses yeux pour atteindre le niveau dont avait parlé le scientifique. Il dut faire un effort de concentration pour saisir et retenir les différentes consignes qui lui étaient données. Pour pallier un éventuel manquement de sa mémoire, il griffonna quelques notes succinctes sur le carnet virtuel à sa disposition. La dernière instruction le laissait dubitatif et augmentait considérablement son degré de stress. Contrairement à la première évaluation qu’il avait connue, il ne recevrait aucune théorie et ne pourrait compléter aucun exercice virtuel grâce à une vidéo interactive. 

     – Il ne te reste plus qu’à enfiler l’exosquelette sans oublier de poser les lentilles et… à toi de jouer. Termina le spécialiste dans un large sourire.

     Les mouvements de Max demeuraient saccadés par la nervosité qu’il éprouvait. Il tenta de se calmer en respirant profondément et en imaginant qu’il s’agissait plus d’un divertissement virtuel que d’un examen. Dès que le système optique fut en place, la pièce tout entière prit l’aspect d’un laboratoire dans lequel s’affairaient plusieurs personnes.

     – Heureuse de vous rencontrer Maxime, l’accueillit une chercheuse à la poignée de main énergique. Je serai votre référente durant cet exercice. Vous avez reçu les instructions, vous pouvez donc débuter vos investigations.

     Le jeune homme aurait voulu connaître son nom, mais il n’entrait manifestement pas dans les intentions de la jeune femme de le lui révéler. Il constata avec soulagement que son carnet virtuel se trouvait à sa disposition et le saisit. Il fit le tour du laboratoire et examina l’étude réalisée par chaque personne. Sa concentration devint telle qu’il en oublia autant le lieu que les raisons de sa présence, permettant à son stress de disparaître, ce qui ne manqua pas d’être enregistré par les capteurs intégrés dans l’exosquelette. Maxime réfléchissait à la complexité du problème qu’il lui était imposé ignorant si une solution avait, ou non, déjà été trouvée. Ce domaine scientifique particulier le passionnait, stimulant son désir de donner le meilleur de lui-même.

     Le défi soumis au jeune homme concernait le TUC, Transport Ultrarapide de Complaisance qui traversait la mégalopole, mais ralliait également Troissources ou Longoeil en un temps record, la vitesse atteignant pas moins de 800 km/h. Les capsules de transport qui existaient depuis quelque temps, se déplaçaient dans des tubes à faible pression atmosphérique, utilisant la lévitation magnétique qui leur permettait de véritablement flotter et ainsi glisser à la rapidité de l’air. Leurs servomoteurs synchrones sans balais appliquaient une interaction électromagnétique entre les bobines présentes dans les capsules et la voie d’aimants disposée tout au long du parcours, transformant de la sorte, l’énergie électrique en puissance mécanique linéaire. Une amélioration notoire avait été saluée lorsqu’un ingénieur de Jocelyn Craspien avait précisé qu’il serait judicieux de créer un sas garantissant une transition entre la pression atmosphérique et le vide partiel du tube.

     – Voyez-vous le moyen de minimiser la bobine afin d’accroître la place de chargement ? intervint la scientifique, interrompant le jeune homme dans sa réflexion.

     La réalisation demandée à Max consistait en deux points. Outre celui que venait de souligner la jeune femme, il devait aussi trouver comment augmenter la vitesse du TUC.

     – Selon les plans qui m’ont été soumis, je constate que la partie mobile du moteur linéaire a été fixée comme il se doit à la charge de l’engin. Cela réduit quasiment à néant le jeu mécanique. De plus, l’absence de courroie et d’autres éléments de transmission assure une diminution radicale des pannes. Avant d’émettre une hypothèse, j’aimerais examiner la largeur de la bande et la rigidité du système de positionnement. Il conviendrait peut-être de les améliorer afin d’obtenir une meilleure répétabilité de stabilité et de précision. Nous aurions ainsi une piste pour l’augmentation de la vitesse.

     – Judicieuse analyse, remarqua la scientifique en lui présentant les plans sollicités.

     Maxime vérifia un grand nombre de documents plongeant de nouveau dans le silence. Chaque déplacement qu’il effectuait, s’il était enregistré par les capteurs, était également étroitement suivi par la jeune femme. Après un temps qu’il aurait été incapable de quantifier, il se releva et proposa :

     – Le TUC fonctionnant grâce à la supraconductivité, il me semble que la solution se trouve à ce niveau. Puis devant le regard interrogatif de la scientifique, il continua : je ne vous apprendrais rien en vous disant que ce phénomène intervient avec certains métaux, alliages ou céramiques qui ont pour caractéristique l’absence de résistance électrique couplée à l’expulsion de toute forme de magnétisme. Pour que ladite absence se produise, il est nécessaire de descendre sous la température critique. C’est à cette condition que le matériau atteint une résistivité nulle et devient, par cet effet, supraconducteur. Selon les informations que j’ai lues, les bobines placées dans le TUC sont refroidies à l’aide d’hélium liquide portant la température à 4 K, soit – 269 °C. Il s’agit de la température critique leur permettant de se comporter comme des électroaimants avec un pôle Sud et un pôle Nord. Elles interagissent ainsi avec les électroaimants traversés par un courant alternatif et disposés tout le long du trajet.

     – Auriez-vous une proposition plus concrète ? intervint oralement le professeur Bodegit, faisant sursauter Max.

     – Il me semble qu’il serait opportun d’utiliser des supraconducteurs de type II dont l’état mixte génère des vortex. L’alliage NbSn en est un bon exemple. Grâce aux vortex, ce genre de supraconducteur se transforme en passoire laissant circuler une partie du champ magnétique. Dans cette opération il perd un pourcentage de son volume, cependant, il gagne en puissance puisqu’il n’a plus qu’à expulser une fraction du champ magnétique extérieur. Il peut ainsi supporter des champs bien plus élevés.

     – Quels métal ou alliage suggéreriez-vous ?

     – J’avouerais que j’avais pensé au technétium, mais j’ai des craintes vu son instabilité. À ma grande déception, il m’est donc impossible de vous proposer un élément. Par contre…

     Il s’interrompit suite à l’entrée du professeur Bodegit dans l’univers virtuel dans lequel il évoluait depuis le début du test.

     – Continuez, l’invita celui-ci.

     – Il me semble… Hésita le jeune homme… Puis, sur un nouvel encouragement silencieux du scientifique, il poursuivit : lors de mes investigations, j’ai pu constater qu’un membre de l’équipe présente possédait les connaissances nécessaires pour répondre à cette question.

     – En supposant que nous suivions vos conseils, le gain de place serait-il appréciable ? Et qu’en sera-t-il de la vélocité ? interrogea la jeune femme.

     – Le volume de la bobine pourrait être considérablement réduit à condition de piéger le vortex, ce qui rendra son action nettement plus efficace en puissance également, d’où une vitesse accrue.

     – Parfait ! admira le professeur. Mais pourquoi ne désirez-vous pas chercher vous-même le matériau pouvant générer ce supraconducteur de type II ?

     – Parce que je pense qu’il faut savoir reconnaître ses limites, ce qui nécessite aussi pour moi d’accepter que d’autres puissent pallier mes manquements, avoua le jeune homme en rosissant.

      Sans autre commentaire, le scientifique indiqua à Max que l’évaluation était terminée et qu’il pouvait retirer l’exosquelette et les lentilles. Le jeune homme s’exécuta, décontenancé par cette fin brutale. Il réfléchissait à ses propos qui lui semblaient parfaitement fondés. Qu’avait-il pu dire pour provoquer cette brusque clôture de session. Contre toute espérance, il avait échoué même s’il conservait la certitude qu’il s’était battu valablement pour réussir. Il venait à peine de déposer tout le matériel à sa place que la porte s’ouvrit laissant passer un Jocelyn Craspien tout enjoué.

     – Vous m’avez impressionné ! clama-t-il en lui donnant une claque amicale dans le dos. Voilà une évaluation rondement menée et… accomplie !

     – N’ayant pu répondre à la dernière question du professeur Bodegit, j’imaginais le contraire.

     – Vous avez fait mieux que fournir une réponse ! Vous avez prouvé votre capacité à détecter un élément valable et, au besoin, de vous appuyer sur lui. Il s’agit là d’une qualité que j’apprécie tout particulièrement. Il se fait tard. Ce sera suffisant pour aujourd’hui. Cependant, je vous veux dans mon bureau demain matin à la première heure. Nous avons à parler sérieusement. Conclut-il en tournant les talons.

     Lorsque Max sortit, le soleil couchant confirmait l’heure affichée par son terminal. Il se sentait harassé autant par la concentration qu’il avait connue que par l’enchaînement des événements. À un point tel qu’il ne pouvait ni se réjouir pleinement de sa réussite ni s’inquiéter de la raison du rendez-vous fixé par son patron. À peine rentré, il s’affala dans le canapé et s’y endormit profondément.

     – Notre travail commun porte de beaux fruits. Murmura le professeur Bodegit tout en analysant les résultats. Je n’imaginais pas que les modifications apportées aux lentilles donneraient un pareil effet !

     – Je partage ton étonnement et ta joie. Répondit la jeune femme. Ce pauvre Max était fourbu lorsqu’il a quitté les locaux. Nul doute qu’il passera une bonne et longue nuit. Nous avons sollicité son cerveau jusqu’à ses dernières limites.

     – N’est-ce pas pour une juste cause ? Puis, il continua sur le ton de la confidence : la nôtre sera-t-elle aussi reposante ?

     Tous deux rirent sous cape avant de quitter l’entreprise à leur tour.

                                                                        * * *

     – J’attendais ton appel avec impatience ! se réjouit Max.

     Bien qu’il en connaisse d’avance le résultat, il ne put s’empêcher de caresser ce tendre visage apparaissant sous forme holographique. L’image se brouilla sous son effet tandis que la main du jeune homme la traversait.

      – Tu me manques tellement, continua-t-il doucement en arrêtant son geste afin de mieux contempler sa bien-aimée.

     – Vas-tu m’expliquer le pourquoi de ce nouvel appareil ?

     Le jour précédent, il avait reçu par livreur personnalisé, un téléphone connecté pas plus grand qu’une oreillette auriculaire. Entièrement paramétré, il répondait uniquement à la voix et détenait, à l’identique, les mêmes fonctions que celui qu’Alex avait subtilisé dans l’entreprise de son père. Le boîtier dans lequel il avait été minutieusement installé pour supporter le transport possédait également quelques lignes griffonnées par la jeune femme, indiquant la date et l’heure de leur première communication par l’intermédiaire de ce petit objet. Aucune explication complémentaire n’y figurant, si ce n’est l’interdiction de n’en parler à personne, Max n’avait eu d’autre choix que d’attendre l’appel.

     – Certaines perturbations sur mon téléphone ont attiré mon attention. Il nous a été impossible de déterminer si oui ou non, j’étais espionnée. Ce qui ne serait pas étonnant, connaissant mon père. Ignorant si tu l’étais également, je désirais posséder un moyen de communication différent donnant à nos échanges la confidentialité à laquelle nous pouvons escompter.

     – Ne crois-tu pas que tu diabolises ton père ?

     S’il connaissait les réticences de la jeune femme à l’encontre de Jocelyn Craspien, il ne pouvait les partager étant que cet homme lui démontrait des attentions plus paternelles que professionnelles. Il lui était extrêmement difficile de concilier les images véhiculées par le père et la fille tant elles étaient à l’opposé l’une de l’autre. Il ne voulait blesser Alex d’aucune manière et devait reconnaître avoir remarqué des incohérences dans le chef du PDG. Cependant, dans le même temps, il ne pouvait nier que la timide affection que ce dernier lui manifestait comblait un vide profond en lui.

     – Je peux t’assurer que tout ce qu’il fait vis-à-vis de toi est calculé. Et cela me désole sachant que tu vivras une déception semblable à la mienne, dès que tu comprendras qui est vraiment ce personnage. Devant le visage renfrogné du jeune homme, elle reprit : assez discuté de mon père ! Parlons de nous, de toi… As-tu enfin pu obtenir quelques jours de congés ? Penses-tu venir bientôt ?

     – Non. De récentes données sont intervenues, répondit Max en balbutiant tout préoccupé qu’il était par une question. Tout à l’heure, tu as laissé sous-entendre que quelqu’un t’avait assistée pour vérifier une probable surveillance de tes activités. Est-ce un nouvel ami ? termina-t-il maladroitement.

     – Mon amoureux serait-il jaloux ? taquina gentiment la jeune femme. Il s’agit d’un ingénieur que j’ai rencontré lors d’un entretien professionnel, continua-t-elle plus sérieusement. Il est à peine plus jeune que mon père et a une fille qui pourrait être ma jumelle. Tu n’as donc rien à craindre…

     – Désolé, je suis stupide.

     – Je ne trouve pas. Cela prouve que tu tiens à moi et je ne te cacherais pas que j’en suis rassurée. Nous sommes séparés depuis trop longtemps à mon goût.

     – Aux miens aussi. Je n’imaginais pas que ton absence impacterait mon moral à ce point. Il m’arrive même de ne pas avoir envie de me lever le matin !

     – Mon pauvre amour. De mon côté, le nombre de mes griefs envers mon père augmente de jour en jour au point que je…

     Une perturbation intervint, figeant le visage de la jeune femme. L’interruption de la communication se révéla brève.

     – Pourquoi avoir choisi cette voie secondaire ? Elle est clairement moins stable que le réseau national que nous utilisons habituellement. De plus, le son étouffé et le léger souffle entendu obligent à tendre l’oreille pour ne rien perdre de la conversation.

     – Je n’apprécie pas plus ces perturbations que toi. Rétorqua Alex un peu plus sèchement qu’elle ne l’aurait souhaité. Il faut bien avouer que ce réseau est nettement moins performant, mais il possède l’avantage de nous protéger.

     – De ton père, j’imagine ? Désolé d’avoir râlé…

      – Au temps pour moi, je ne voulais pas te répondre de la sorte. Les conseils d’Adam, l’ingénieur dont je t’ai parlé m’ont semblés judicieux. En règle générale, la fougue et l’impatience de la jeunesse refusent le manque de performance qui pourrait lui être préjudiciable. Mon père n’imaginera jamais que nous communiquons par ce biais.

     – Étant que lui-même possède la même fougue, effectivement, monsieur Craspien ne se doutera pas que nous passons par cette voie, sourit-il plus d’affection en pensant au PDG que d’ironie.

     Il aimait Alex de tout son cœur cependant, il regrettait l’antipathie qui ne cessait de se manifester entre elle et son père. D’autant plus qu’il sentait naître en lui un sentiment de culpabilité vis-à-vis de cet homme qui, alors que tout le monde lui tournait le dos, avait su lui tendre la main et lui faire confiance. Il en voulait pour preuve la proposition incroyable que le PDG lui avait faite avant de partir rejoindre sa fille. Pour l’heure, il était incapable de concilier ces deux pans de sa vie, connaissant qu’invariablement, il lui faudrait choisir l’un au détr

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