Congratulazioni! Il tuo sostegno è stato inviato con successo all'autore
avatar
Chapitre 21

Chapitre 21

Pubblicato 21 ago 2022 Aggiornato 21 ago 2022 Cultura
time 41 min
0
Adoro
0
Solidarietà
0
Wow
thumb commento
lecture lettura
0
reazione

Non puoi leggere altre pubblicazioni questo mese senza aver effettuato il login.

Per sfruttare appieno le nuove funzionalità, accedi o crea un account facendo clic qui sotto: è gratis! Accedi

Chapitre 21

 

 

21.

                Quelle heureuse idée tu as eue ! remercia Soriana. Ces quelques jours de repos m’ont fait le plus grand bien.

                Allongée sur une chaise longue près de la piscine, la jeune femme profitait des moments de quiétudes préalables au repas du soir, en dégustant sa boisson apéritive préférée. Le soleil d’hiver avait presque atteint l’horizon, offrant au lieu une chaleureuse ambiance orangée. L’hôtel dans lequel Jocelyn avait réservé leur séjour était doté des dernières technologies, en ce y compris une piscine couverte dont l’architecture particulièrement soignée accordait avec élégance, à la légère structure métallique de forme ronde, une protection transparente en graphène.

                Ce matériau, en plus d’être muni de capteurs solaires et d’un système de ventilation garantissant une température constante, donnait l’occasion de moduler l’atmosphère du lieu. Ainsi, lorsque le ciel était nuageux, un soleil ou des constellations holographiques pouvaient être projetés, en fonction du moment de la journée. Pour ceux qui désiraient créer leur paysage personnel, des alcôves étaient mises à disposition permettant, selon leurs tailles, d’y recevoir d’un à dix individus pouvant s’y relaxer au sommet d’une montagne ou cernés d’une faune marine bigarrée et haute en couleur. Les choix d’environnement et d’ambiance étaient nombreux, cependant d’aucuns préféraient amener leurs propres programmes de projection.

                Dès le début de leur séjour, dans le but de conserver leur intimité, le couple avait opté pour l’une des niches privatives, n’hésitant pas à projeter l’image d’une forêt dense afin d’être protégé du regard des autres vacanciers. Leurs moments de villégiature touchant à leur fin, la jeune femme voulait jouir, une dernière fois de la réverbération du chatoiement du soleil accordant un aspect chaud et romantique à l’endroit. Un concert organisé non loin de l’hôtel ayant attiré la majeure partie des clients, la piscine et ses abords étaient déserts. Soriana en profita pour annuler toute projection et se lover dans les bras de son bien-aimé. Quoi de mieux pour observer les étoiles ?

                — Quel dommage que nous devions partir demain. Il faudra que nous mettions sur pied d’autres escapades comme celle-ci. Continua-t-il en l’enserrant. Il est des moments où ton absence me devient insupportable… même si je la comprends.

                — Il y a six ans, lorsque tu m’as ouvert les portes de la politique, j’étais loin d’imaginer une ascension aussi rapide et importante, répondit la jeune femme en se blottissant un peu plus contre le cœur de celui qui faisait tout son bonheur.

                — Le regrettes-tu ?

                — Pas le moins du monde. Lorsque j’étais journaliste, il n’était déjà pas aisé de concilier nos deux agendas, mais depuis l’obtention de mon nouveau poste, nous sommes en permanence en présence d’un véritable casse-tête ! Cependant, je sais que mon combat… Excuse-moi… que notre combat est juste. Mon regret réside en ce que notre intimité s’est vue réduite comme peau de chagrin dès nous l’avons révélée publiquement.

                — Il était préférable que nous prenions les devants. Sans quoi, ta fulgurante progression nous aurait trahi tous deux. Grâce à cela, notre relation est officialisée, à ma plus grande joie.

                — J’étais profondément heureuse – et je le suis toujours, s’empressa d’ajouter la jeune femme devant la moue dubitative de son concubin, lorsque tu t’es définitivement installé dans mon appartement.

                — Prog l’était nettement moins, rit-il en déposant un baiser sur le front de sa bien-aimée.

                — Je te rappelle qu’il ne s’agit que d’une machine. Même si j’admets qu’il est un des rares androïdes que je connais à avoir cette faculté d’apprentissage et d’évolution.

                — Puisqu’il nous faut quitter ce paradis dès demain matin, poursuivit Jocelyn préférant opter pour une autre conversation, je propose que nous allions nous changer avant de nous rendre à la salle à manger.

                — À condition que nous venions contempler les étoiles une dernière fois lorsque tu dégusteras ton digestif.

                — Qui te dit que j’en prendrai un ce soir ?

                — Je pense que tu ne refuseras pas celui que j’ai commandé spécialement pour toi. Même en me soudoyant, je n’avouerais rien.

                Puis se levant, elle prit la main de Jocelyn, l’invitant à la suivre jusqu’à leur chambre. Tendrement enlacés, ils parcoururent la courte distance rapidement. La jeune femme ayant préalablement programmé une douche aux senteurs de jasmin, ils s’y prélassèrent et s’octroyèrent un moment d’intense intimité les mettant en retard au point de devoir commander le repas dans la chambre, le restaurant étant prêt à fermer ses portes.

                — Notre dernier dîner dans ce lieu et, hormis les effluves de lavande et cette magnifique sortie de bain, je suis loin d’avoir soigné mon apparence ! s’amusa Soriana alors que les mets venaient de leur être livrés.

                — Je te rassure, tu es splendide ! Je lève mon verre à la plus jolie ministre de l’Intérieur et de la Sécurité qu’il m’est donné de croiser.

                Soriana trinqua avec son bien-aimé, jouissant de ces moments hors du temps. Six ans plus tôt, après l’écrasante victoire électorale du ReNaC, Valéry Fiar l’avait nommée Secrétaire Générale de l’APO de la circonscription B, poste qu’elle n’avait conservé que pour une courte période.

                Lors de la formation de son gouvernement, Valéry Fiar, devenu Premier ministre grâce au triomphe octroyé par les urnes, avait réparti les ministères selon les capacités des membres de son parti pressentis pour ce rôle, mais également en respectant une relative parité hommes-femmes.

                Il avait pris soin de n’accorder que des miettes à ceux d’entre eux qu’il suspectait d’arrivisme. C’est ainsi que Walter Wamio, surnommé ironiquement : Wawa, le chien, tant il passait le plus clair de son temps à grogner, avait hérité du cabinet de la solidarité et de l’intégration sociale, à son désappointement hautement proclamé. Encore aujourd’hui, Soriana ressentait un haut-le-cœur au souvenir des quelques échanges lubriques que cet homme lui avait imposés lors du premier discours qu’elle avait prononcé au siège même du mouvement.

                Wawa, éternel mécontent, avait occupé son poste l’espace d’une année avant d’être découvert mort d’une surdose d’antidépresseurs, l’enquête judiciaire concluant à un suicide. Dès après la cérémonie de crémation, il avait fallu remanier le gouvernement. Sur le laps de temps écoulé, le Premier ministre avait pu évaluer le travail fourni par les différents ministres, lui permettant de profiter de cette opportunité pour déplacer quelques portefeuilles. Parallèlement, l’effort fédérateur et conséquent produit par Soriana à la tête de l’APO B avait fini de le convaincre de son indispensabilité au sein même de l’exécutif.

                Moins de deux ans après son entrée en politique, la jeune femme s’était vue confier le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, poste dans lequel elle apportait toute son énergie, comptant sur la discrète, mais non moins solide aide de Jocelyn. Bien que ses relations avec les généraux de l’armée restent tendues et délicates, des avancées notables en matière d’ordre et de sûreté ne pouvaient être niées. À ce niveau, l’engagement d’un nombre conséquent de nouvelles recrues s’avérait porteur, réduisant légèrement la fracture sociale en accordant un revenu minimum à ces soldats en formation. Le travail était considérable, cependant Soriana n’en avait cure. Relever les défis lui plaisait d’autant plus qu’elle n’était pas seule pour y faire face.

                La jeune femme se sentait heureuse et épanouie malgré quelques ombres subsistant dans ce tableau idyllique. Elle était couverte de cadeaux et d’attentions par cet homme qui demeurait un écorché vif. Nonobstant l’adoration qu’il lui vouait, il continuait à lui refuser l’accès à certaines parties de son jardin secret au même titre qu’à certains pans de sa vie passée. S’il savait absolument tout d’elle, Soriana ne pouvait en dire autant le concernant, ce qui restait un sujet de tristesse qu’elle dissimulait au mieux. Alors qu’il tentait plus de se persuader que de convaincre sa bien-aimée, Jocelyn ne cessait de lui expliquer qu’il agissait de la sorte pour son bien et surtout sa protection. Mais la jeune femme n’était pas dupe. Tant qu’il n’aurait pas affronté les blessures qui le tenaillaient comme si elles venaient de lui être infligées, il ne pourrait s’ouvrir plus à elle.

                Une tristesse, que tous deux ressentaient, provenait d’Alex, la fille de son bien-aimé, parce qu’elle continuait de refuser leur relation. Si elle pouvait se montrer polie, elle n’affichait jamais aucune empathie et encore moins de sympathie ni pour l’un ni pour l’autre. Le point positif à porter à son crédit était son engagement vis-à-vis de l’entreprise de son père. Depuis que Jocelyn s’éloignait de certaines de ses obligations de PDG suite à l’aide active fournie à Soriana en politique, Alex avait repris la gestion de divers domaines mineurs de la société. Personne ne pouvait contester l’intelligence de ses choix et de ses décisions, pas même son père. Grâce à sa dynamique différente, l’usine connaissait un nouvel essor important ayant engendré la création de plusieurs succursales à Troissources et Longoeil. Jocelyn en ressentait une fierté qu’il partageait avec sa bien-aimée, mais, malgré les conseils de cette dernière, qu’il se refusait à reconnaître ouvertement et surtout devant sa fille. Soriana avait usé de toute sa diplomatie, parlant avec son cœur, mais sans autre résultat qu’une certaine frustration pour eux d’eux. Elle avait donc décidé de laisser faire le temps afin de préserver, égoïstement, leur histoire d’amour.

                D’autant que l’année précédente les avait secoués tous deux. Alors qu’elle pensait qu’un virus s’attaquait à son système digestif, l’intensité des crampes intestinales allant croissant, Soriana n’avait pu quitter le lit. Au moment où elle s’asseyait pour déguster la tisane chaude préparée par Prog, une perte de sang l’avait alarmée. Appelé d’urgence, Jocelyn l’avait amenée dans une clinique privée dont il connaissait la direction. Le couperet était tombé après un rapide examen, la jeune femme venait de faire une fausse couche. Le traitement adéquat donné et vérification faite qu’il s’avérait efficace, le couple avait regagné son appartement en milieu de nuit. Soriana se sentait physiquement fatiguée et moralement instable. Le retour s’était déroulé dans un silence pesant, Jocelyn affichant un visage fermé invitant au mutisme et à l’isolement. À peine chez eux, alors que Prog accueillait Soriana lui indiquant qu’il avait remplacé les draps et qu’elle pouvait donc réintégrer sa couche sans problème, le PDG avait explosé lui reprochant de ne pas l’avoir averti de sa grossesse. Sa posture, son regard, mais surtout la dureté de sa voix avait fini de décourager la jeune femme qui, pour toute réponse, avait fondu en larmes, se laissant glisser sur le sol, dans un coin de la pièce. Même en sachant que cela provoquerait des soucis, notamment au regard de la loi, elle désirait plus que tout au monde que leur amour se concrétise dans le fils que Jocelyn regrettait de ne pas avoir eu. Cependant, par respect pour son bien-aimé, elle n’aurait jamais rien entrepris sans son accord préalable. Cette réaction violente la blessait sans doute plus que la perte de son bébé. Son anéantissement devait être criant, car il avait eu pour effet d’endiguer la fureur du PDG qui l’avait tendrement relevée pour s’excuser sincèrement, se rendant compte qu’elle ignorait son état avant que ne se produisent les événements de ce jour. Même s’il savait que son attitude demeurait impardonnable, Jocelyn avait avancé des arguments permettant d’expliquer sa réticence à être de nouveau géniteur. D’une part, sans pour autant nier qu’il pourrait toujours être un bon exemple pour l’enfant, il estimait que son âge ne ferait plus de lui le père dynamique dont un fils avait besoin. Et d’autre part, il reconnut que la maturité développée par Maxime Théorat, conjuguée à ses capacités intellectuelles, l’avait convaincu qu’il était le successeur qu’il désirait avoir. Soriana avait ainsi appris l’intention du PDG d’en faire son héritier officiel, en lieu et place d’Alex qui, selon son père, ne serait pas réellement lésée puisque Max et elle avaient décidé de s’installer tous deux dans l’appartement du jeune homme, il y avait deux ans environ.

                Durant les quelques jours de repos qu’elle avait dû prendre, la jeune femme avait été choyée par Jocelyn qui usait de mille prétextes pour se faire pardonner. L’aimant trop pour lui refuser cette grâce, elle avait cependant demandé une dernière discussion quant à sa fausse couche afin de lui permettre de faire son deuil. Depuis lors, le sujet n’avait plus été abordé, devant tabou au fil du temps.

                — Tu es bien silencieuse, ma chérie. Je vois une larme perler à tes cils. Quelque chose te perturbe ?

                — Je pense que j’ai légèrement abusé du champagne. Mes yeux trahissent ma tristesse de quitter ce lieu où nous ne vivions que pour nous deux.

                Le PDG l’a pris dans ses bras pour la bercer doucement.

                — Il nous reste cette nuit avant de retrouver la vie publique. Que dirais-tu de rejoindre notre alcôve près de la piscine ?  Nous pourrons nous reposer pendant le voyage de retour.

                Avant que la jeune femme ne puisse répondre, le terminal qu’elle avait déposé près de la tête du lit vibra annonçant un appel entrant. Le couple se regarda en soupirant. À cette heure de la soirée, il ne pouvait s’agir que d’une urgence. Soriana vérifia qu’elle était présentable et, s’éloignant quelque peu de Jocelyn, ordonna l’ouverture de la communication. Aussitôt, l’image holographique de son chef de cabinet apparut. Il était échevelé et ses yeux hagards ne présageaient rien d’encourageant. Sans saluer le couple, il cria presque :

                — Il y a eu un attentat. Votre présence est requise dans les plus brefs délais. Un hélicoptère est déjà en route et devrait parvenir à votre hôtel dans dix minutes environ. Je vous expliquerais dès votre arrivée.

                Sans même laisser la possibilité à la jeune femme de réagir d’une façon ou d’une autre, il avait mis fin à l’appel. L’image disparue, le silence régna l’espace d’un instant.

                — Un attentat ? blêmit Soriana.

                — Ma chérie, nous devons nous habiller sans tarder. Il ne nous reste que peu de temps avant d’être ramenés au cœur du problème. Nous consulterons les informations disponibles dès que nous serons à bord.

* * *

                — C’est un véritable carnage, s’émut Mel. Il y a des blessés partout !

                — Tout à l’heure, la situation était nettement plus chaotique, soupira Hanna. Merci de nous aider. Je vais te donner un badge de bénévole afin que tu puisses circuler librement dans le dispensaire.

                Ronny, Jacky et Mel venaient d’arriver. Tandis que les deux hommes s’étaient immédiatement rendus au centre des commandes afin d’y prendre leurs fonctions, Mel avait été confiée à Hanna.

                Il était indispensable d’identifier les nombreux accidentés, afin de prévenir les familles tout autant que d’effectuer un tri permettant de déterminer les degrés d’urgence quant aux interventions médicales. Hanna avait donc délégué les recherches à la fiancée de son ami pour que, passant de blessé en blessé, elle glane les informations nécessaires, avec l’accord de surcroît, lorsque la victime était inconsciente, de fouiller ses poches, voire son terminal. Bien que la vue du sang et de la douleur la rév

Questo è un articolo Prime

Per accedervi, iscriviti alla Creative Room La Cité de l'Emprise di Annette Misen

Vantaggi dell'iscrizione:

check

Accesso completo a contenuti esclusivi e archivi

check

Accesso preferenziale a futuri contenuti

check

Commenta le pubblicazioni dell'autore e unisciti alla sua community

check

Ricevi una notifica per ogni nuovo articolo

Iscriversi significa sostenere un autore a lungo termine

Iscriviti alla Creative Room
lecture 272 letture
thumb commento
0
reazione

Non puoi leggere altre pubblicazioni questo mese senza aver effettuato il login.

Per sfruttare appieno le nuove funzionalità, accedi o crea un account facendo clic qui sotto: è gratis! Accedi

Le bloc commentaire est réservé aux abonnés.

Iscriversi significa sostenere un autore a lungo termine

Iscriviti alla Creative Room

Ti piacciono gli articoli su Panodyssey?
Sostieni gli autori indipendenti!

Proseguire l'esplorazione dell'universo Cultura
Auvergne : la légende du lac Pavin
Auvergne : la légende du lac Pavin

Auvergne : la légende du lac PavinLes variations sur le même thème sont deux visions d'une légende régionale, l...

Jean-Christophe Mojard
3 min

donate Puoi sostenere i tuoi scrittori preferiti

promo

Download the Panodyssey mobile app