Roman historique et fantastique de cape et d’épée

Perdue de vue, Flavia prit la décision de puiser dans les eaux mystérieuses de ses connaissances pour obtenir des informations sur Concini.

Elle découvrit alors que l’homme qu’elle avait repéré n’était autre que Concino Concini, le comte de la Penna et le premier maître d’hôtel de Marie de Médicis. Il était un confident proche de celle-ci et de sa dame d’atours, Léonora Galigaï. Cependant, il ne résidait pas au sein du majestueux Palais du Louvre.

Ses oncles lui enseignèrent que la plupart des Italiens arrivés avec la Reine et sa cour avaient élu domicile en ville, dans d’élégants hôtels particuliers, propriétés de notables ou de familles italiennes enracinées dans le Royaume depuis des générations.

Le fil de l’intrigue devrait patienter jusqu’à ce qu’une nouvelle opportunité se profile pour suivre cet individu.

Le temps s’écoula, plusieurs jours s’effaçaient. Flavia achevait le nettoyage d’un box, épuisée par l’effort. La sueur perlait sur son front. Alors qu’elle sortait un mouchoir de sa poche pour s’essuyer, ayant planté sa fourche dans une botte de paille bien ficelée, elle entendit un jeune homme sortir des écuries, se dirigeant vers le manège. Il s’adressa à une autre personne avec respect, posant une question :

« Monsieur a-t-il besoin de sa selle ? »

Les deux figures se trouvaient déjà dans le faisceau lumineux pénétrant parmi les cinq ouvertures de cette aile du bâtiment. Le reste des écuries était plongé dans une douce pénombre, un havre de tranquillité qui apaisait les chevaux, à peine perturbé par les bruits sporadiques des sabots et les doux frottements des harnais en cuir. Flavia replia soigneusement son mouchoir avant de le remettre dans sa poche, tout en observant du coin de l’œil l’inspection minutieuse des équipements de cuir que le jeune homme tendait à son interlocuteur.

Elle avait momentanément oublié son objectif, éreintée par le labeur. C’était l’homme à l’épée à la poignée d’ébène. Sans plus attendre, elle prit la décision de sortir et de monter l’un des chevaux déjà prêts à être conduits au manège, même si cela ne faisait pas partie de ses tâches du jour, telles que le lui avait assigné le maître d’écurie. Flavia devrait être rapide et discrète.

Elle s’éclipsa par la porte menant aux chevaux déjà sortis des écuries et attachés aux anneaux du mur d’enceinte, prêts à rejoindre le manège. Par chance, les lads chargés de cette tâche étaient tous occupés à circuler sur le sable fin de l’aire d’exercice avec leurs montures. Rabattant le bord de son chapeau sur son front et tournant la tête sur le côté, elle s’approcha d’un pur-sang d’une élégance incomparable. Lorsqu’elle caressa doucement son flanc pour l’apaiser, le cheval ne broncha pas, trop impatient de s’étirer les jambes. Pendant qu’elle se glissait dans la selle, le cavalier s’éloigna, sortant par une grande porte et se dirigeant rapidement vers le corps de garde.

Pour éviter d’éveiller les soupçons, elle se détacha calmement du groupe de chevaux attendant leur tour pour le manège, puis avança au trot en direction de l’homme. Si nécessaire, lorsqu’elle atteindrait le coin du bâtiment, elle pourrait passer au galop, en supposant qu’il ait gagné de l’avance dans le tumulte des rues autour du Louvre. Circuler à cheval dans les rues de Paris était une entreprise périlleuse, même si cela pouvait faire gagner du temps. La foule était omniprésente, et les enseignes en fer forgé des boutiques et des tavernes, à la hauteur des cavaliers, rendaient cette entreprise héroïque pour ceux qui n’avaient pas une agilité naturelle.

L’homme semblait détendu et bien conscient de son itinéraire, sans se précipiter. De temps en temps, il jetait un regard en arrière pour saluer un notable d’une inclinaison de tête respectueuse, enlevant son chapeau avec grâce. Par mesure de précaution, Flavia variait la distance entre elle et lui, parfois presque hors de vue, lorsque l’homme disparaissait dans un passage dont elle connaissait toutes les issues.

Finalement, le cavalier mit pied à terre sous une enseigne en bois suspendue, ornée d’une épée et du mot « Scherma » peints en rouge vif. Avec précaution, il guida sa monture dans la cour d’un bâtiment qui ressemblait à un hôtel particulier à deux étages, marqué par une grande porte cochère ornée de la même enseigne. Flavia attacha la bride de sa monture aux barreaux de métal d’une fenêtre du rez-de-chaussée d’un couvent situé en amont de la rue, puis entreprit de faire le tour du bâtiment.

Pénétrer dans la cour aurait été une imprudence immédiate, risquant de révéler sa présence. Cependant, cette cour semblait être la seule voie d’accès à l’intérieur du bâtiment. Au moins, les salles étaient bien éclairées, avec des fenêtres ornant chaque façade. Flavia conclut rapidement que le meilleur point d’observation serait le toit du bâtiment en face du porche d’entrée de l’école d’escrime, comme l’appelaient les habitants du quartier. Elle confia sa monture à un garçon d’écurie de la plus proche auberge opulente, déboursant généreusement pour qu’il prenne bien soin de l’animal, arguant de l’arrivée imminente de son « maître ». Laisser sa monture dans la rue aurait été une négligence imprudente, car l’agitation incessante aurait certainement rendu le cheval nerveux.

Désormais, elle cherchait le moyen discret d’accéder au toit pour continuer sa surveillance…

A SUIVRE…

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L’univers de ce roman est issu d’un jeu de rôle intitulé le Masque et l’Epée, disponible uniquement à la commande sur le web au format livre broché ou ebook.

Le jeu de rôle comprend une histoire à jouer, type livre dont vous êtes le héros, où l’on retrouve le personnage de Flavia, qui sert au scénario d’introduction livré avec le jeu. La seule différence avec le roman dont vous venez de lire un extrait, est qu’à la fin de chaque chapitre vous devez choisir un numéro de chapitre en fonction des choix que vous pensez que devrait faire Flavia.

Ce roman, Noces d’Hiver, est donc le récit des choix qu’a fait Flavia face aux intrigues à Paris en cette année agitée de 1601. Il est donc la libre interprétation de l’auteur, des nombreux choix qu’ont pu faire les joueurs dans le cadre d’événements ludiques, quand le Masque et l’Epée était présenté en démonstration « one shot », lors des dernières décennies.

Le roman étant encore en cours de rédaction, vous pouvez participer aux « choix » de la communauté de joueurs de cape et d’épée via la Page et le Groupe dédié. L’auteur lit attentivement les commentaires de ses lecteurs et parfois s’en inspire pour modifier le cours de l’histoire… Surtout si une majorité de lecteurs si liguent pour faire passer une idée ! 

Le Masque et l’Epée a son propre métavers dédié via PC et mobiles avec l’application web Gather Towm. Cliquez ici pour vous connecter via votre navigateur web.

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