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Ceux de Thiaroye, chanson hommage

Ceux de Thiaroye, chanson hommage

Pubblicato 5 dic 2024 Aggiornato 5 dic 2024 Cultura
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Ceux de Thiaroye, chanson hommage


Paroles :


Il y a quatre vingts ans,

Ils n'avaient pas tous vingt ans,

Mais ils revenaient du front

Et rentraient à la maison.



Ils n'avaient plus vu leurs terres

Depuis qu'ils faisaient la guerre.

A la place des sandales,

Leurs bottes leur faisaient mal.



Dans un camp près de Dakar,

Ils réclamaient leurs égards,

Leur argent tout simplement

A un autre continent.



Pour avoir bien accepté

D'aller se faire tuer

En secourant la Patrie

Comme on secourt un ami.



La mère attendait le fils

Qui avait vaincu les vices

De cette Europe allemande

Au cœur des années quarante.



Dans son village épargné,

Par la folie des blindés

Elle attendait Alassane,

Babacar ou Souleymane.



Heureuse, elle préparait

Tout un yassa de poulet.

Le village s'apprêtait

A honorer ses cadets.



Dans ce camp près de Dakar,

Ils réclamaient leurs égards,

Leur argent tout simplement

A un autre continent.



Mais les minutes passèrent,

Bien plus longues qu'une guerre

Et dans ce camp si français

On refusa par décret



De payer aux tirailleurs

Le prix de leurs si grands cœurs.

De payer aux tirailleurs

Le prix de leurs si grands cœurs.


De payer aux tirailleurs

Le prix de leurs si grands cœurs.




Alors ils se révoltèrent

Et les armes les visèrent !

Alors ils se révoltèrent

Et les armes les visèrent !

Et les armes les... visèrent !

Et les armes les... visèrent !




Bientôt le camp de Thiaroye

Ne réclama plus sa paye

Et l'on ramassa les douilles

Devant ces corps que l'on souille.

Devant ces corps que l'on souille.




Comme si de rien n'était,

On en fit un grand secret.

On n'inscrivit pas les noms

De ceux morts après le front.

On n'inscrivit pas les noms

De ceux morts après le front.




On méprisa jusqu'au nombre

De ces morts dans la pénombre 

On méprisa jusqu'au nombre

De ces morts dans la pénombre.




Au village, le yassa...

De poulet ne comprit pas

Que pour lui l'on fut si peu

Et surtout si malheureux.

Et surtout si malheureux.



La maman ne parla plus

De la France qui lui prit

Son enfant comme un grand dû

Et referma ses yeux gris.

Et referma ses yeux gris.



Dans son camp près de Dakar,

Il aurait tout juste aimé

Son argent sans autre égard

Mais il se fit fusiller.


Mais il se fit fusiller.

Mais il se fit... fusiller.



Dans un camp près de Dakar,

Ils réclamaient leurs égards,

Leur argent tout simplement....

…. A un autre continent.







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