Vendredi dernier, l’Ifremer de Nantes, célébrant son 40ème anniversaire, a accueilli 15 classes de Nantes, du CM1 à la 6ème. Ces jeunes explorateurs ont eu l’opportunité de visiter les laboratoires Ifremer et de découvrir le monde fascinant de la recherche océanique.

« On va pouvoir faire des expériences ? » Avec un enthousiasme débordant et une curiosité aiguisée, les élèves de CM1 de la Perverie ont rejoint des chercheurs d’Ifremer pour découvrir leur méthode de prélèvement de l’eau de mer à l’aide de bouteilles. Lors de la démonstration de “capture d’eau”, les enfants ont été invités à déclencher le mécanisme de fermeture. L’eau collectée et mise en flacons est envoyée en laboratoire pour analyse afin de déterminer la quantité de microalgues ou le taux de salinité. Les enfants ont également pu découvrir le fonctionnement d’un “drone marin” appelé SPEEDoo, utilisé pour collecter de l’eau de surface ou pour secourir une personne en danger.

Juliette et Anna ont apprécié ces premiers ateliers. « J’ai bien aimé les activités » confie Juliette « surtout celle où l’on a dû mesurer le sel dans l’eau ». « C’est bien, c’est intéressant » ajoute Anna.

« Moi, j’ai préféré quand ils expliquaient comment prélever l’eau de la mer. »

Après avoir enfilé des couvre-chaussures, les enfants ont suivi Louise dans les laboratoires dédiés à l’analyse des molécules présentes dans les poissons et les coquillages, afin de détecter la présence éventuelle de contaminants. « En ce moment, je travaille sur des poissons qui viennent de l’Océan Indien, et je ne trouve pas de polluant, » explique Louise « mais en Europe, dans l’hémisphère nord, on a des lieux contaminés, surtout là où il y a des activités industrielles. Ces molécules proviennent essentiellement de l’activité humaine, à cause notamment des shampoings, des produits ménagers qu’on utilise… »

La visite a continué dans le laboratoire spécialisé dans l’étude des métaux, en compagnie de Daniel et Maëlann. Les métaux étant utilisés pour fabriquer « des voitures, des avions, des batteries, des Playstations, ou des téléphones avec Tiktok dedans », beaucoup finissent dans la mer comme l’explique Maëlann « Par le ruissellement, tout finit dans l’océan. Tout ce qui est jeté finit emporté par la pluie jusque dans les fleuves, les rivières, qui se jettent dans la mer. » « S’il y a trop de métaux toxiques dans l’eau et que je la bois, » ajoute Daniel « je pourrais tomber malade ou en mourir. Pour le savoir, on a besoin de machines qui agissent comme des détectives et analysent des échantillons afin de détecter la présence de métaux. » La visite s’est conclue avec l’expérience du “nuage d’azote liquide”.

Depuis 40 ans, l’équipe de l’Ifremer génère des connaissances vitales pour lutter contre le changement climatique, la pollution marine et l’érosion de la biodiversité, visant à prévenir les risques océaniques. Pour les enfants, la mer, synonyme d’émerveillement, évoque surtout des souvenirs, des découvertes et des moments de plaisir. « Je trouve la mer jolie et elle me fait penser aux vacances. Mes grands-parents vivent à Perros-Guirec et mon frère fait du bateau à voile. » raconte Juliette. « J’aime bien me baigner. Tout le monde dit que l’eau est froide mais moi ça ne me fait rien du tout » plaisante Anna « Les poissons sont beaux et j’aime bien ramasser les petits crabes sur la plage. »

Cette journée a été une véritable aventure scientifique pour ces jeunes explorateurs. Attentifs et prêts à explorer l’incroyable univers de la science marine, ils sont rentrés chez eux avec des souvenirs inoubliables et peut-être même une passion naissante pour la science.

Teddy Fradet

09/06/2024