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Character design : l'air aimable

Character design : l'air aimable

Pubblicato 19 ott 2025 Aggiornato 19 ott 2025 Absurd
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Character design : l'air aimable

L'air aimable


Puto, peintre de renom, dont la réputation n’était plus à faire, profita d’un rayon de soleil pour s’installer avec sa toile et ses pinceaux. Devant une des tavernes les plus cotées du village, il chercha l’angle parfait pour poser son chevalet.

Aujourd’hui, Puto voulait peindre les émotions. Celles des passants, de tous ceux qui poussaient la porte de la taverne pour y boire une pinte de bière ou autre alcool désinhibant. Lui n’aimait pas ce goût, ni la sensation que ça procurait. Puto avait toujours besoin d’avoir les pieds sur terre pour peindre. Alors l’alcool, très peu pour lui.

À l’affût du moindre visage, de l’expression la plus inspirante, il toisait chaque individu qui passait. Jusqu’à ce qu’une grande et large silhouette entre dans son champ de vision. De profil, cette femme semblait très mystérieuse, atypique et extraordinaire à la fois.

— Chère mademoiselle, l’interpella Puto en levant un bras. Vous correspondez totalement à ce que je cherche, vous avez l’air…

Il se tut dès lors que sa muse pivota pour le regarder.

— L’air… aimable… dit-il après plusieurs secondes à chercher ses mots.

D’habitude, il avait une bonne intuition. D’habitude. Mais pas là. Quelle tronche elle avait ! Une tête horrible, qui donne envie de retourner se cacher dans les jupons de sa mère. Il y avait des gens moches, mais là ce n’était pas ce qui la décrivait. Elle était juste… Elle faisait peur !

— Je… heu, je suis à la recherche d’un modèle inspirant.

La femme qui restait sur place à le dévisager ne répondait rien.

— Je… puis-je ? dit-il en prenant un de ses pinceaux.

— Vite alors, je n’ai pas toute la journée. Je me mets ici ?

— Oui, ce sera parfait.

Puto remonta ses petites lunettes sur son nez et prit sa palette dans l’autre main. Elle n’avait pas seulement un air à faire peur. Elle avait aussi une voix qui n’allait absolument pas avec son apparence. Comment une grande dame avec autant de formes et à l’air si renfrogné pouvait posséder une voix si fluette ? La nature avait dû se tromper quelque part. Large d’épaules, avec une peau bleu océan et une arme énorme que lui-même serait incapable de soulever.

— Comme ça ?

Elle proposait plusieurs postures et Puto n’osait lui dire que finalement elle ne correspondait absolument pas au profil qu’il recherchait.

— Oui, voilà, c’est très bien…

La femme fut prise d’une quinte de toux. Puto se demandait si elle allait lâcher son dernier souffle avant qu’il n’ait pu donner son premier coup de pinceau.

Tout en se tapant vigoureusement sur la poitrine, elle crachait ses poumons la tête baissée vers ses pieds.

— Ça va aller ?

Son visage qui aurait dû virer au rouge prenait plutôt une teinte violette.

— Vous ne voyez pas que je m’étouffe ! rugit-elle avec sa voix aiguë.

— Oh, si, bien sûr…

Posant son pinceau et sa palette, Puto vient près de son modèle qui le dépassait d’une tête.

— Je vais vous chercher un verre d’eau.

— NON ! Revenez ici, tout de suite !

Le peintre exécuta ses ordres sans sourciller.

— Oui, mademoiselle. Que puis-je faire pour vous aider ?

Elle se racla plusieurs fois la gorge tout en continuant de taper sur sa poitrine jusqu’à laisser échapper un énorme rot.

Puto avait deux billes à la place des yeux.

— Il venait de loin, celui-là, commentait la femme en reprenant la pose. Bon, vous allez me tirer le portrait, oui ou non ?

— Tout de suite, je suis prêt, répondait Puto en revenant face à son chevalet.

Il mélangeait quelques couleurs sur sa palette et commença à peindre des traits. Cette personne était unique. Il n’avait jamais croisé quelqu’un comme elle.

— Ça va être encore long ?

— J’essaye de faire vite. Peut-être qu’un petit sourire pourrait…

Une grimace déforma son visage. Elle qui n’était déjà pas avenante faisait encore plus peur avec ce rictus.

— Enfin, vous n’êtes pas obligé, dit-il en comprenant que c’était peine perdue.

— Mais je souris ! s’énervait la femme en tirant encore plus les traits de son visage dans une grimace.

Puto ne dit plus rien, et il peignit dans le silence.

Lorsque l’œuvre fut terminée, il admira la beauté qu’il avait réussi à faire transparaitre au travers de ce portrait. Cette femme, son style vestimentaire, son arme colossale et ce visage si…

— Je peux voir ? demandait-elle en se déplaçant pour apercevoir la toile.

Ses yeux s’ouvrirent et sa bouche aussi.

— Ça alors, j’ai presque l’air aimable ! s’étonna-t-elle.

Puto sourit et se retient de lui dire qu’elle avait raison de préciser « presque. »



Source : https://www.artstation.com/artwork/03kPzy

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Commento (1)

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Jackie H verif

Jackie H 7 ore fa

Certain(e)s sont au moins lucides sur leur propre personne 🤣

Ceci dit, pauvre Puto 😲🖌️🎨🫟🖼️😥😆

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