SOUS-DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE : LE PARADOXE DE L’ABONDANCE
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SOUS-DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE : LE PARADOXE DE L’ABONDANCE
La distance longitudinale qui sépare le Continent Noir du développement reste considérable. Néanmoins, les mutations que connait l’Afrique actuelle par apport à celle d’hier sont élogieuses. Ressources, technologie et démographie sont quelques-unes parmi la pluralité des richesses que possède aujourd’hui le berceau de l’humanité pourtant écartelé entre la pauvreté, le chômage, l’insécurité… Comment comprendre que le sous-développement l’emporte sur une Afrique vigoureuse, robuste, inéluctablement riche car principal fournisseur mondial des matières premières ; une Afrique dont les fils et filles constituent une pléthore d’érudits dans divers domaines.
Une croissance cadenassée
L’inégale répartition des revenus, les flux illicites des richesses issues de son sous-sol dépouillent le Vieux Continent de façon importante le soumettant ainsi à l’endettement. Le non-respect voire l’insuffisance de la législation en matière de l’extraction des minerais et l’exploitation forestière reste une entrave à sa pleine jouissance des biens qui sont siens. Sa culture est presque phagocytée. Dans un peu plus d’un quart de siècle si rien n’est fait, l’Afrique n’aura plus rien à exposer au village planétaire (le lieu de rendez-vous du donner et du recevoir). Une redéfinition des politiques publiques, une gestion parcimonieuse des revenus ainsi qu’une nouvelle stratégie de valorisation de son patrimoine culturel, sont autant d’éléments pouvant impulser une nouvelle dynamique en vue d’un départ décisif.
Un énorme potentiel gâché
La population africaine est à 77% jeune (Jeune Afrique) ; une tranche de la population nantie d’aspirations mais dépourvue de pragmatisme. D’apparences idéalistes, les jeunes africains semblent gaspiller leurs énergies dans la quête d’un bonheur illusoire. Très peu consentent à se salir proprement en exerçant des activités dignes, décentes. D’autres par contre investissent temps et moyens dans « oisivitécoin », « rêveriescoin » pourtant des vrais profanes de la crypto monnaie. Le développement qui a pour moteur la jeunesse est une synergie de volonté et d’actions. L’Afrique ne va tout de même pas se développer miraculeusement seule, ses enfants devraient manifester de l’engagement par apport, et n’avoir pour seul leitmotiv que le ‘‘ le hard work’’ ; l’un de leurs adages adulés n’est-il pas « la vrai magie c’est le travail ?» Y parvenir exige pour ces acteurs du développement qui s’érigent en observateurs et en victimes résignés, de quitter les réseaux sociaux qu’ils passent pour leur instance de plaidoirie. Une perception erronée de la réalité qui incite biens des esprits à rejoindre le paradis en prenant d’assaut le Sahara où ils se dessèchent sur du sable mouvant à défaut d’opter pour un suicide tragique au milieu des vagues agitées de la Méditerranée. Rien de surprenant du moment où les jeunes d’ici sont abandonnés à eux-mêmes, considérés comme des intervenants de demain. Ils sont incontestablement une force vive, sont capables de participer pleinement à la construction d’un continent où il fera bon vivre. Ils devraient simplement être dotés de moyens leurs permettant de réaliser leur potentiel au plan local, la relève de demain se prépare dès aujourd’hui avec eux. C’est à juste titre qu’ils devraient déjà participer aux débats.